Elle mène pour l'instant la course, du moins au
premier tour. D'après un sondage Ifop pour Sud-Ouest*, Ségolène
Royal arriverait en tête des intentions de vote dans la
1e circonscription de Charente-Maritime,
à 33%. Elle devancerait de 7 points le candidat Divers gauche exclu du PS,
Olivier Falorni. L'ancien premier secrétaire fédéral du PS, choisi par un vote
des militants mais exclu du parti pour avoir refusé de retirer sa candidature,
recueillerait 26% des voix.
Enfin, Sally Chadjaa, candidate de l'UMP, arriverait en
troisième position avec 19,5% des intentions de vote. Elle aura besoin d'une
participation forte pour décrocher les 12.5% des inscrits nécessaires à son
maintien. Duel ? Triangulaire ? Tout est encore ouvert. Dans les deux scénarios,
la grosse inconnue reste les reports de voix dans cette circonscription qui
compte 14 candidats en tout.
"Le 'tout sauf Ségolène' n'a pas suffi"
Le total des voix de Ségolène Royal
et Olivier Falorni atteint 59%, dépassant largement le score du député-maire PS
sortant Maxime Bono, soutien de la candidate, qui avait obtenu 40,77% des voix
en 2007. La candidate s'est dite "enchantée de ce sondage, d'autant que
Dominique Bussereau (le président UMP du Conseil général de Charente-Maritime, ndlr) et Jean-Pierre Raffarin
(ex-Premier ministre et sénateur UMP de la Vienne) s'étaient vantés de me
mettre en difficulté en appelant à se prononcer pour le candidat dissident. Ils
avaient laissé filtrer l'idée que je serai distancée dans le sondage". "C'est
raté !", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Il y a une dynamique de campagne,
même si on voit que 20% des électeurs de Nicolas Sarkozy se prononcent
pour M. Falorni", a poursuivi Ségolène Royal.
"Une partie de la droite a quand même suivi la consigne du barrage, du ‘Tout
sauf Ségolène'", mais ça n'a pas suffi", analyse-t-elle.
Mme Royal espère que "cela va alerter les autres candidats de la gauche, qui ne voudront pas que leurs voix soient mélangées à la droite", et que "dans le secret des urnes les voix de droite vont revenir vers la candidate UMP". Olivier Falorni a considéré également que ce sondage "a tout pour le réjouir", et que "toutes les conditions du succès sont réunies pour (sa) victoire au second tour". Il a estimé que, sur la base de la participation de 2007, Mme Chadjaa ne pourra se maintenir et qu'il y aura "un duel gauche-gauche" au second tour. "Les Rochelais et les Rétais montrent que la circonscription reste fidèle au message de (l'ancien maire de la Rochelle radical de gauche) Michel Crépeau en restant ‘belle et rebelle'".
Mme Royal espère que "cela va alerter les autres candidats de la gauche, qui ne voudront pas que leurs voix soient mélangées à la droite", et que "dans le secret des urnes les voix de droite vont revenir vers la candidate UMP". Olivier Falorni a considéré également que ce sondage "a tout pour le réjouir", et que "toutes les conditions du succès sont réunies pour (sa) victoire au second tour". Il a estimé que, sur la base de la participation de 2007, Mme Chadjaa ne pourra se maintenir et qu'il y aura "un duel gauche-gauche" au second tour. "Les Rochelais et les Rétais montrent que la circonscription reste fidèle au message de (l'ancien maire de la Rochelle radical de gauche) Michel Crépeau en restant ‘belle et rebelle'".
Meeting avec Jean-Marc
Ayrault vendredi
M. Crépeau était régulièrement élu par des électeurs de gauche et de droite, "et faisait toujours dix points de plus que Mitterrand" aux législatives qui suivaient les présidentielles, a-t-il observé. Pour sa part Mme Chadjaa a appelé dans un communiqué les électeurs de droite à se "mobiliser à fond" pour qu'elle puisse se maintenir. A cet égard, elle a appelé le candidat radical, François Drageon, à se retirer, estimant que si elle n'est pas aux deuxième tour, "il en sera le seul responsable".
M. Crépeau était régulièrement élu par des électeurs de gauche et de droite, "et faisait toujours dix points de plus que Mitterrand" aux législatives qui suivaient les présidentielles, a-t-il observé. Pour sa part Mme Chadjaa a appelé dans un communiqué les électeurs de droite à se "mobiliser à fond" pour qu'elle puisse se maintenir. A cet égard, elle a appelé le candidat radical, François Drageon, à se retirer, estimant que si elle n'est pas aux deuxième tour, "il en sera le seul responsable".
Voyant que sa victoire n'était pas garantie malgré son aura
national, la candidate PS fait désormais campagne comme n'importe quel autre
candidat, multipliant les réunions publiques. Signe que la question est prise
très au sérieux au parti socialiste, Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, la
soutiendra dans une meeting vendredi soir. Car l'enjeu est grand : si Ségolène Royal n'est pas élue députée, elle peut renoncer à
son ambition d'être élue au perchoir.
*L'enquête, dont des extraits ont été diffusés sur le
site internet, crédite la présidente de la région Poitou-Charentes de 33% des
suffrages. Ségolène Royal a reçu l'investiture du
Parti socialiste pour succéder au maire de La Rochelle, député PS sortant, qui
ne se représente pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire