C'est une source syndicale qui a annoncé la
nouvelle : le tribunal de commerce de Paris a prononcé lundi la liquidation de
France
Soir, le quotidien historique qui avait cessé son édition papier en
décembre dernier mais avait tenté depuis un passage au tout numérique.
Une seule offre était en lice pour la reprise du titre, celle du groupe de
presse "low-cost" Lafont, moyennant 56.000 euros et le maintien de six emplois
sur 49, une proposition jugée "scandaleuse" et rejettée à l'unanimité la semaine
dernière par les salariés et les élus de France Soir.
Cette liquidation, révélée par lemonde.fr, doit déboucher sur une
vente "à la découpe" des derniers actifs de France
Soir, fondé en 1944: le titre, le nom de domaine et le fonds
d'archives, a expliqué le secrétaire du comité d'entreprise Stéphane Paturey.
"Cette fin est lamentable, la liquidation a été prononcée en dix secondes, sans
aucune explication, France Soir meurt dans
l'indifférence", a-t-il commenté. "C'est un désastre pour le pluralisme de la
presse, un désastre pour l'emploi", a-t-il dit.
Dans un communiqué, les syndicats et les élus de France Soir ont dénoncé un "gâchis". "En sept mois, M.
Pugachev (l'actionnaire de France-Soir, ndlr) a tué un titre et licencié pas
moins de 150 salariés", écrivent-ils. "Le silence gouvernement sur ce dossier
est intolérable", dénoncent-ils.
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