Le député EELV
Noël Mamère a dénoncé dimanche, à propos du projet de réacteur à neutrons
Astrid, qu'il qualifie de "nouvel accroc" à l'accord signé entre son parti et le
PS sur le nucléaire, et a demandé à son parti de s'interroger sur son vote de
confiance au gouvernement. Le maire de Bègles réagissait à l'annonce mardi d'une
collaboration entre le Commissariat à l'énergie atomique et Bouygues
Construction pour les études de génie civil d'Astrid, projet de réacteur
prototype à neutrons rapides prévu à Marcoule (Gard). "On peut parler d'un
nouvel accroc aux accords signés" entre le PS et les écologistes en novembre, a
accusé Noël Mamère.
"C'est un mauvais signe envoyé aux écologistes et une
nouvelle victoire du corps des mines et du lobby du nucléaire". "Cet accord
entre les deux partis précisait qu'il n'y aurait aucun nouveau réacteur
nucléaire initié", a commenté le député de Gironde. "Si c'est ça la croissance,
continuer de grands chantiers qui ne font que contribuer à une politique
industrielle loin de la transparence et de l'efficacité énergétique, on va avoir
beaucoup de difficultés avec ce gouvernement".
Il demande d'arrêter "des chantiers dispendieux qui
contribuent au gaspillage" et empêchent "de se donner les moyens de sortir du
nucléaire". "Avec le choix qui vient d'être fait de poursuivre dans le
nucléaire, dit-il, c'est autant d'argent en moins pour les transports
collectifs, l'investissement dans l'efficacité énergétique renouvelable". "On
est en train, par des choix comme celui-là, de condamner des filières - solaire,
biomasse, éolien - déjà très secouées par le gouvernement Sarkozy", a-t-il
ajouté. "Nous sommes en droit de nous interroger sur notre vote de confiance", a
dit le député, alors que Jean-Marc Ayrault sollicitera la confiance de sa
majorité après son discours de politique générale mardi à l'Assemblée nationale.
"Je demande à mon parti de s'interroger sur les conditions qui nous sont faites
avec ce non respect des accords", a-t-il insisté."Voilà un quinquennat qui
commence mal, pour les écologistes en tout cas", conclut M. Mamère qui craint
"fort que les questions environnementales ne soient sacrifiées sur l'autel de la
lutte contre la crise
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