samedi 27 octobre 2012

Au congrès de Toulouse, Ségolène Royal amorce son retour en douceur au PS

Le présidente de la région Poitou-Charentes, qui accumule les revers politiques, ne s'était pas rendue fin août à l'Université d'été de la Rochelle (Charente-Maritime), où elle avait été battue aux législatives par un dissident PS.
Mais elle a fait un court passage vendredi au 26e congrès du PS (lire notre article : "A Toulouse, le PS veut afficher unité et cohésion") où, en tant que vice-présidente de l'Internationale socialiste, elle a fait un discours à destination des 170 délégations étrangères invitées par le PS.

Félicitant François Hollande pour la première phase du quinquennat, qualifiée d'"opération réussie", elle a une nouvelle fois appelé à l'avènement des états unis d'Europe. Mais elle a aussi rappelé les réformes de structure promises dans le programme présidentiel : réforme du système financier, réforme fiscale, révolution écologique, avenir de la jeunesse. Une façon d'inciter l'exécutif à passer à la vitesse supérieure. "Nous ne sortirons pas de la crise dans le système actuel", a-t-elle dit. "Oui, la réforme bancaire doit être faite sans tarder. Oui faisons-là !". Devant des journalistes, elle a ensuite souhaité que le gouvernement passe à "une nouvelle phase" d'explication des réformes et des "sacrifices" demandés aux Français. "On va redresser la cote de popularité en donnant du sens", a-t-elle dit.
Une mission à l'étranger pour Ségolène ?
Arrivée par une porte dérobée,
Ségolène Royal a soigneusement évité Martine Aubry, qui l'avait battue d'un cheveu il y a quatre au congrès de Reims pour la succession de François Hollande au poste de premier secrétaire. Elle a cependant estimé que le rendez-vous de Toulouse, qui a vu Harlem Désir prendre la tête du parti, était un "congrès d'apaisement".

Dans une interview au Point, elle avait auparavant assuré qu'elle n'était pas "sortie de la politique" et qu'elle avait un "constat tacite" avec François Hollande pour qu'elle rentre "à un moment" dans le "dispositif". "Il faut trouver quelque chose qui me convienne à moi et qui lui convienne à lui. On va voir comment cela se dénoue", a-t-elle expliqué. Si une entrée au gouvernement paraît peu probable -"François ne va pas remanier maintenant"-, une "mission" à l'étranger est envisageable, a ajouté l'ex-candidate à la présidentielle.
 

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