vendredi 26 avril 2013

Le remaniement semble desormais dans tous les esprits

Remaniement. Dans la presse, le mot est sous toutes les plumes. Hier comme une incantation, aujourd'hui comme une issue de moins en moins hypothétique, à en croire les "sources" aussi loquaces qu'anonymes dans de nombreux médias.
Quels sont les signes qu'un remaniement se prépare ?
Impossible à l'issue de l'affaire Cahuzac - remercier un ministre aurait jeté la suscpiscion sur lui -, inopportun au milieu de la tempête du mariage gay, l'hypothèse d'un remaniement prend corps. La période semble propice pour tourner la page et entamer une nouvelle séquence du quinquennat qu'appellent de leurs voeux plusieurs fortes têtes du PS.
Dans Les Echos, Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, souhaite que l'Exécutif passe à "une phase offensive". Dans Le Monde, Jean-Marie Le Guen réclame un "choc de vérité' quand le président de l'Assemblée Claude Bartolone estime qu'il faut passer à "un second temps" du quinquennat. Cela passe-t-il par un remaniement? Par un changement de Premier ministre ? L'idée est entre les lignes même si Bartolone assure qu'il les juge "secondaires".
François Hollande lui-même n'a-t-il pas dit à quelques parlementaires, le 16 avril, qu'il fallait "revoir le dispositif" ? Selon Le Parisien de vendredi, un ministre du premier cercle a indiqué que "la fenêtre de tir c'est entre fin mai et fin septembre". Pour Les Echos, "deux dates circulent : avant l'été et, plus fréquemment, la rentrée de septembre.

Jean-Marc Ayrault sera-t-il remplacé ?
Le président aurait lâché en petit comité : "Si je remanie, je garde Jean-Marc, mais je resserre l'équipe", affirme encore Le Parisien. Après l'attaque en règle menée par Arnaud Montebourg contre la politique d'austérité du gouvernement, Jean-Marc Ayrault a eu un entretien avec le Président. Et les fuites orchestrées après cet échange indiquent que le Premier ministre en est ressorti conforté.
Jean-Marc Ayrault devrait rester le chef du gouvernement de la période amère du quinquennat. "Hollande usera Ayrault jusqu'à la corde", prédit un Hollandias dans les colonnes du Figaro. Dans l'agenda le plus optimiste, celle-ci ne se terminera pas avant les régionales de 2015 où la gauche risque de perdre l'un ou l'autre région.
Le temps sera peut-être venu alors de changer de politique, mais pas avant comme l'analyse un hollandais dans Le Figaro : "Un remaniement, avec changement de Premier mi­nistre, ne peut être que le résultat d'une nouvelle stratégie politique, (...) On n'y est pas", explique-t-on encore dans le clan hollandais, cité par le Figaro.
A quoi ressemblera le prochain gouvernement ?
"Un gouvernement resserré". Sur ce point, les échos dans la presse sont unanimes. Hollande lui-même l'aurait confié à son entourage. Parmi les 37 portefeuilles, les petits maroquins feraient les frais du remaniement. La chasse est ouverte, anonyme... du côté des snipers, beaucoup moins des victimes. Dans Le Parisien, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, est citée du côté des partants. Cécile Duflot du côté des promus.
Bercy serait dans le collimateur. Toujours selon le Parisien, Arnaud Montebourg pourrait passer à la Justice. Est-ce pour autant que Pierre Moscovici, débarrassé d'une voix pour le moins discordante, deviendrait le grand patron ? Rien n'est moins certain. Le Parisien évoque pour lui le Quai d'Orsay. Laurent Fabius appréciera. Et pour l'Economie et les Finances ? L'actuel ministre du travail, Michel Sapin ou un ex-grand patron comme Louis Gallois, toujours selon Le Parisien.
 

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