jeudi 19 décembre 2013

La colère de Bernadette Chirac

Le canton corrézien de Bernadette Chirac va disparaître. Furieuse, elle s'est rendue place Beauveau et à l'Elysée. Elle a aussi présenté son propre projet de redécoupage.

Elue au Conseil général de Corrèze depuis 1979, Bernadette Chirac va voir son canton disparaître dans le cadre de la réforme territoriale. Selon Europe, d'après les premières moutures du projet de réforme en vue des élections cantonales de 2015, le département de François Hollande devrait passer de 37 à 19 cantons, plus peuplés. Le fief des Chirac serait ainsi morcellé en trois.

Lors des prochaines élections cantonales de 2015, Bernadette Chirac aura 82 ans. A gauche comme à droite certains pensait qu'elle achèverait son sixième mandat avant de tirer sa révérence. "On pensait qu'elle ne représenterait pas, on a peut-être fait une erreur d'appréciation" reconnaît un élu socialiste dans Le Parisien. Bernadette Chirac, elle, a récemment indiqué à Paris Match qu'elle n'avait pas encore pris sa décision.
"Attaque personnelle"
Bernadette Chirac ne compte pas en rester là. L'ex-première Dame a été reçue le 12 décembre par Bernard Combes, conseiller de François Hollande, maire de Tulle et premier vice-président  du Conseil général de Corrèze. Un entretien au cours duquel elle a présenté sa propre carte des nouveaux cantons corréziens. Sur Europe 1, Daniel Chassaing qui a travaillé avec Bernadette Chirac à ce contre-projet explique : "C'est une attaque que l'on peut interpréter comme personnelle. Son canton est complètement éclaté, explosé, il n'existe plus ! Je pense que le président de la République n'est pas complètement étranger à ce découpage", a-t-il estimé.
Bernadette Chirac est aussi allée voir Manuel Valls pendant une heure. François Hollande, lui-même, a dû fournir des explications pendant 40 minutes. Sans succès, pour l'heure, selon Bernard Combes, interviewé jeudi sur Europe 1. Pour lui, François Hollande ne lui a pas donné le sentiment mercredi de vouloir aller dans le sens de Bernadette Chirac, lui expliquant "que le découpage avait été parfaitement équilibré". "Madame Chirac a une grande expérience politique, elle sait comment ça fonctionne, je ne pense pas qu'elle sera fâchée", a-t-il dit sur Europe 1. Ajoutant qu'il n'y a pas à ses yeux, "d'attaques personnelles là-dedans".
 

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