mardi 23 août 2011

les petites phrases du 23/08/2011

Libye – Alain Juppé, sur Europe 1. "Le rôle de la France a été déterminant", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. "D’abord sur le plan politique, et puis ensuite, avec nos amis britanniques, nous avons apporté entre 75 et 80% des moyens que l’Otan a mis en œuvre et nous ne sommes pas allés au sol, à l’exception de quelques instructeurs qui ont permis d’encadrer et de former les troupes du CNT. Et je soutiens que nous sommes restés dans le cadre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité", a-t-il ajouté. "J’espère que nous pourrons mettre un terme le plus tôt possible à l’opération de l’Otan" en Libye, a poursuivi le ministre français, avant d'ajouter : "maintenant, notre souci, c’est de préparer la paix".
AFFAIRE DSK - François Pupponi, sur Europe 1. "Je ne connais pas cette histoire, je l'ai découverte hier soir", a déclaré le maire socialiste de Sarcelles, alors que Nafissatou Diallo va déposer plainte en France mardi pour tentative de subornation de témoin contre un de ses adjoints. Cet adjoint est accusé d'avoir dissuadé une femme de témoigner à charge. "On me parle d'un adjoint, on ne dit pas lequel, on me parle d'une femme, on ne dit pas laquelle", a affirmé ce proche de DSK. "Cela frôle l'acharnement", a-t-il encore regretté : "chaque fois que DSK a une bonne nouvelle judiciaire aux Etats-Unis, il y a, en France, une soi-disant nouvelle affaire qui sort. Tout cela commence à faire beaucoup".
AFFAIRE DSK - Jean-François Copé, sur France Info. Le secrétaire général de l'UMP s'est dit "heureux" du probable abandon des poursuites à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn à New York. "Du point de vue de sa personne, je suis heureux pour M. Strauss-Kahn car il a subi une épreuve judiciaire particulièrement lourde", a réagi le patron de l'UMP. "J'imagine le soulagement qui doit être le sien et celui de ses proches", a-t-il poursuivi. "Depuis le début de cette affaire, j'avais demandé à l'ensemble de l'équipe dirigeante de l'UMP de faire œuvre de beaucoup de retenue et de mesure, et c'est une ligne que je souhaite conserver", a-t-il ajouté.

La Libye, un succès de la diplomatie Sarkozy

Avec la victoire attendue des rebelle à Tripoli, Nicolas Sarkozy marque un point, lui qui, durant des mois, parfois traité de "Rambo", a bousculé ses partenaires internationaux pour lancer une action militaire contre le régime du colonel Kadhafi. "Aujourd'hui, chacun peut se féliciter que la France se soit grandie en s'engageant avec détermination et succès pour gagner la bataille de la liberté en Libye", a aussitôt réagi le responsable socialiste Jack Lang. Il a estimé, en citant notamment M. Sarkozy, qu'il fallait "savoir aussi rendre justice à ceux qui ont inspiré l'action internationale des Nations-Unies".
La France a proposé lundi une réunion la semaine prochaine à Paris du Groupe de contact sur la Libye pour "fixer la feuille de route" de la communauté internationale. Nicolas Sarkozy a appelé les combattants pro-Kadhafi à cesser "immédiatement" le feu", et "condamne avec la plus grande fermeté les appels irresponsables et désespérés" du colonel libyen à poursuivre les combats, selon un communiqué de l'Elysée publié lundi. Dimanche, il avait "exhorté" Kadhafi "à renoncer sans délai à ce qui lui reste de pouvoir" et salué "le courage des combattants du CNT (Conseil national de transition) et du peuple libyen qui se soulève".

Vivement critiqué pour la lenteur de sa réaction aux événements de Tunisie et d'Egypte fin 2010-début 2011, le président avait au contraire promptement réagi aux protestations sans précédent, en février, contre le régime Kadhafi. Par sa détermination, il espérait aussi faire oublier le tapis rouge déployé à Paris pour le numéro un libyen en décembre 2007, en remerciement de la libération quelques mois plus tôt des infirmières bulgares. Il sera le premier chef d'Etat à demander le départ de Kadhafi (25 février) et le premier (11 mars) à reconnaître le CNT comme seul "représentant" du peuple libyen, et à envoyer un ambassadeur dans leur fief de Benghazi (est), prenant même de court son propre chef de la diplomatie.

Alors que le régime promet de réprimer la rébellion "dans le sang", Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron persuadent l'Otan et des pays arabes (Qatar, Emirats arabes unis) de lancer une action contre le régime de Kadhafi. L'Allemagne est contre, l'Italie réticente, les Etats-Unis, déjà empêtrés sur deux fronts, l'irakien et l'afghan, se montrent, au départ, moins déterminés: Paris et Londres obtiennent néanmoins l'aval de l'Onu, avec la résolution 1973 autorisant l'usage de la force par voie aérienne mais interdit le déploiement de troupes au sol.

Surtout, Nicolas Sarkozy réussit à convaincre Moscou et Pékin - pourtant extrêmement rétifs à cette opération - à ne pas opposer leur veto au Conseil de sécurité. Le 19 mars, en accord avec Londres, Washington et des partenaires arabes qu'il venait de réunir à Paris, il annonce le début de l'action militaire contre la Libye. Pour M. Sarkozy, le pari est énorme. En mars, la presse tire à boulets rouges sur lui, l'accusant de vouloir "faire un coup médiatique", le qualifiant de "super-Rambo", se moquant de son "expert tout terrain" Bernard-Henri Lévy, le philosophe qui lui a présenté les chefs de la rébellion libyenne et lui promettant "l'enlisement" comme en Afghanistan. Surtout, la guerre coûte cher (1,2 million d'euros par jour) en pleine crise. Mais il tient bon. A trois reprises, il reçoit des représentants du CNT à Paris. Il envoie des experts à Benghazi et fait même livrer des armes à la rébellion.

lundi 22 août 2011

les petites phrases du 22/08/2011

REGLE D'OR - Ségolène Royal, dans Le FigaroLa candidate socialiste à la primaire répond à François Fillon et à son appel à l'unité nationale autour de la règle d'or. "Je propose (...) pour faire un pas vers la convergence que vous souhaitez d'ajouter à votre "règle d'or" les règles suivantes." Et Ségolène Royal d'égrener une liste de sept règles supplémentaires, de la"règle de diamant" (justice fiscale) à la "règle d'airain" (interdire la spéculation sur la dette des Etats) en passant par la "règle du bons sens" ou celle du "respect". Pour Ségolène Royal "ce n'est pas seulement une crise financière que nous devons juguler, c'est une crise de civilisation. Saisissons l'occasion de ce moment historique pour redéfinir les règles du jeu".
DSK - François Hollande, sur France Inter. Favori des sondages dans la primaire du PS, François Hollande a affirmé lundi qu'un éventuel retour de Dominique Strauss-Kahn dans la vie politique française s'il était blanchi aux Etats-Unis ne le "détermin(ait) nullement". "Cela ne me détermine nullement", a-t-il répondu sur France Inter, interrogé sur un éventuel rôle de DSK dans la campagne de la primaire et de la présidentielle. "Je n'avais aucun pacte, aucun arrangement", a-t-il ajouté, en allusion au "pacte" passé entre Martine Aubry et l'ex-patron du FMI pour ne pas se présenter l'un contre l'autre à la primaire PS des 9 et 16 octobre.
CROISSANCE ECONOMIQUE - Laurence Parisot, sur France 2. La présidente du Medef a jugé que le gouvernement devait faire attention à "ne pas pénaliser" les entreprises pour ne pas enrayer la croissance, alors qu'il doit présenter mercredi un tour de vis budgétaire afin de tenir ses engagements de déficit. "Si nous voulons gagner des dixièmes de point de croissance, il ne faut surtout pas pénaliser les entreprises, il ne faut surtout pas aggraver leurs coûts de production", a prévenu Laurence Parisot, tout en soulignant que l'"effort doit être collectif", mais se concentrer sur la réduction des dépenses. Le gouvernement doit annoncer mercredi un tour de vis budgétaire indispensable pour tenir ses engagements en matière de déficit, en pleine tourmente sur les marchés financiers.
REGLE D'OR - François Bayrou, sur BFMTV-RMC. Le président du MoDem et probable candidat à l'élection présidentielle a déclaré qu'il voterait en faveur de la "règle d'or" gouvernementale en cas de convocation du Congrès, même s'il la juge "compliquée et difficilement lisible". "Je le voterai car c'est le moment de donner un signal (...) pour dire que nous allons abandonner le plus vite possible le chemin sans issue du surendettement", a-t-il déclaré. Le député des Pyrénées-Atlantiques a rappelé qu'il s'était abstenu à l'Assemblée nationale lors du vote du projet de loi de réforme constitutionnelle instituant cette "règle d'or". Le texte du gouvernement dit qu'"on va voter une loi pluriannuelle avec des objectifs sous le contrôle du Conseil constitutionnel. C'est terriblement compliqué et difficilement lisible", a-t-il poursuivi.
REGLE D'OR - Manuel Valls, dans Libération. Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste pour la candidature à la présidentielle, s'est déclaré dans Libération favorable à la "règle d'or" budgétaire proposée par Nicolas Sarkozy, à condition que l'Elysée renonce à certains cadeaux fiscaux. Il prend ainsi partiellement le contre-pied de la position de son parti et de ses rivaux à la primaire qui rejettent tous la proposition de l'exécutif. "Laisser filer le déficit, c'est se mettre dans les mains des marchés. Face à l'inquiétude des Français, nous devons formuler des propositions", argue Manuel Valls. Il considère cependant qu'il faut accompagner cette réforme d'une action immédiate avec une loi de programmation budgétaire et l'annulation de diverses exemptions fiscales, notamment sur les heures supplémentaires et sur la restauration. "Il appartiendra au président de la République de refuser ou non de revenir sur la politique fiscale pratiquée ces dernières années", dit-il.
REGLE D'OR – Arnaud Montebourg, sur Europe 1. " La règle d’or existe déjà, c’est le pacte de stabilité du traité de Maastricht, qui date de 1992, qui n’a jamais été appliqué en période de croissance. Et là on est en train d’appliquer une règle plus rigoureuse en période de crise, donc ca n’a aucun sens", a déclaré Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste." Avant la crise, en 2007, il n’y avait que deux pays qui appliquaient la règle d’or : la Finlande et le Luxembourg, même pas l’Allemagne. Pourquoi voulez vous qu’on inflige une règle d’or dure pour les gens", a poursuivi l'élu socialiste, avant d'ajouter :"la règle d’or, ce serait d’abord que la conscience de cet homme qui se dit d’Etat prenne la responsabilité de réparer les dégâts que sa propre politique a causé". "Le Premier ministre avait déclaré il y a 4 ans, je le cite, c’était le 22 septembre : 'je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite'. Et pourtant, il a multiplié pendant 4 ans des baisses d’impôts en tout genre. Je ne les rappellerai pas, elles sont aussi obscènes qu’indécentes", a fustigé Arnaud Montebourg

"Faire payer le système financier" par Europe1fr

Montebourg fait sa rentrée à Frangy-en-Bresse

Sur ses terres de Saône et Loire, Arnaud Montebourg a profité de la traditionnelle Fête de la rose de Frangy-en-Bresse pour lancer sa rentrée politique. Le candidat à la primaire socialiste, a présenté dimanche le contenu de la première loi qu'il ferait adopter s'il était élu président de la République en 2012, une "loi de sécurisation de l'économie".
"S'il m'est donné d'être Président de la République, la première des lois que je demanderai au Parlement d'adopter en urgence sera une grande loi de sécurisation de l'économie qui réduira la dépendance à l'égard de la finance, réduira la dette et reprendra le contrôle du système financier", a-t-il déclaré lors de son allocution.

Parmi les 12 mesures de cette loi, figurent "la fermeture des filiales des établissements financiers situés dans les paradis fiscaux", l'instauration d'un "salaire maximum, fixé par la loi, pour les traders, courtiers et dirigeants des institutions financières", le "démantèlement des agences de notation", ou encore la "création d'une taxe sur les transactions financières de 0,1%". "L'effacement d'une partie du surendettement des particuliers" qui sont "victimes des abus du système bancaire" proposant des crédits à la consommation à des taux d'emprunt élevés, ou la "prohibition" de la spéculation, en sont d'autres.
La règle d'or "constitutionnalise l'austérité"
M. Montebourg, qui a dit vouloir s'adresser à "la France des perdants de la mondialisation", leur a assuré que son programme était "concret, réaliste réalisable". "Je veux lancer un appel aux Français qui m'écoutent: je vous demande un mandat pour les 9 et 16 octobre (dates de la primaire, ndlr) pour me permette de concrétiser, réaliser, instaurer ces mesures de démondialisation financière. Elles seront utiles pour construire ensemble la nouvelle France et le futur nouveau monde".

Il a par ailleurs dénoncé la "fameuse règle d'or qu'on voudrait nous faire voter", redisant qu'il ne "la voterai(t) pas". "C'est la victoire des marchés là où il faudrait au contraire les faire plier", "c'est la semelle de plomb qui constitutionnalise l'austérité", estimant que "le Premier ministre ne manque pas d'humour en demandant l'unité de la Nation pour tenter de nous entraîner dans ses politiques budgétaires restrictives". "La seule règle d'or qui vaille, c'est l'engagement moral formel et solennel que les classes moyennes et populaires ne paieront pas le prix de la crise", selon lui.
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dimanche 21 août 2011

François Hollande : "Je suis neuf"

La crise rend-elle plus difficile la victoire du PS en 2012?
Elle ramène les uns et les autres à leur responsabilité. La droite, car elle est au pouvoir depuis dix ans et n’a rien vu venir, rien pu empêcher ni rien su régler. Nicolas Sarkozy termine son quinquennat avec une croissance au plus bas, un pouvoir d’achat en berne et un déficit du commerce extérieur record. Il aura donc du mal à prétendre disposer pour demain de solutions nouvelles. Quant à la gauche, elle doit démontrer qu’elle a une solution pour
sortir de la crise et que son programme va plus loin qu’un seul partage plus juste de l’effort. Bref, la situation actuelle disqualifie la droite mais ne qualifie pas mécaniquement tout candidat socialiste.
Ne pas voter la "règle d’or", est-ce raisonnable en pleine crise? Est-ce manquer de "sens des responsabilités et d’intérêt général", comme le dit François Fillon dans Le Figaro?
L’élection présidentielle doit permettre à chaque prétendant de prendre un engagement clair pour rééquilibrer nos finances publiques avec un calendrier précis et des instruments pour y parvenir. Je veux croire que nous poursuivons tous le même but, celui de maîtriser la dette publique, mais nous ne proposons pas le même chemin pour l’atteindre. Ce sera aux Français de juger! Ma démarche, c’est de faire voter au lendemain de la présidentielle une loi de programmation qui respectera nos objectifs européens de réduction de déficits. Les fameuses et si contestables agences de notation ne réclament pas une règle d’or, mais des actes concrets susceptibles de donner durablement confiance. L’explication des mouvements boursiers de ces derniers jours est simple : les marchés ont compris que le sommet franco-allemand n’avait pas décidé de mécanismes, notamment des euro-obligations, à même de régler les dettes souveraines. Et ces mêmes marchés craignent que la faiblesse de la croissance à moyen terme rende incapable certains états de rembourser leur dette, d’où la spéculation sur les banques françaises. C’est un cercle vicieux. Je pose donc trois objectifs pour la conduite de la politique économique : la croissance, sans laquelle il n’y aura pas de retour à l’équilibre des comptes ; la vertu budgétaire, sans laquelle il n’y aura pas de confiance ; et une réforme fiscale, sans laquelle il n’y aura pas de justice.
Vous n’avez jamais été président, mais vous n’avez jamais non plus été ministre. Est-ce un handicap?
C’est ce qu’avancent parfois, en mal d’arguments, mes concurrents ou mes adversaires. Ceux qui connaissent les institutions savent que j’ai été associé aux décisions du gouvernement de Lionel Jospin peut-être plus qu’aucun ministre ne le fut. Je n’ai pas exercé directement le pouvoir, mais je l’ai approché de près. Et après tout, si je ne suis pas nouveau, je suis neuf.
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samedi 20 août 2011

Quand un ancien ministre de Sarkozy tacle Copé

D'habitude modéré, Dominique Bussereau est sorti de sa réserve pour tacler...son parti. Et d'abord son chef. Dans un entretien au Figaro vendredi, l'ex-secrétaire d'Etat aux transports estime qu'en dépit de "toutes (ses) qualités intrinsèques pour être un bon chef de parti", le secrétaire général de l'UMP "doit davantage songer à 2012 et un peu moins à 2017". "Il ne faut pas donner l'impression que certains travaillent au coup d'après", estime le président UMP du Conseil général de Charente-Maritime et député. "Il faut maintenant que François Baroin fasse ses preuves et démontre qu'il est un poids lourd de la majorité. A l'Assemblée, Christian Jacob a intérêt à prendre une certaine autonomie en tant que président du groupe UMP. Il doit donner le sentiment qu'il n'est pas collé à la position de tel ou tel", détaille Dominique Bussereau. "Le langage de l'UMP, en particulier celui de Jean-François Copé, est trop libéral et trop conflictuel", déclare Dominique Bussereau.
Dans son viseur également, le collectif de la quarantaine des députés de la Droite populaire: "La Droite populaire, qui a toute sa place dans notre famille politique, devait-elle se caricaturer en organisant un apéritif saucisson vin rouge, rappelant les tristes opérations de communication de l'extrême droite? Je ne le crois pas", a-t-il regretté dans une allusion au pot de fin de session parlementaire organisé en juillet par ces députés. "Les positions trop libérales et caricaturales heurtent une partie de notre électorat. Elles ne nous permettront pas de remporter les élections. Ce n'est pas un hasard si Jean-Louis Borloo a pris ses distances vis-à-vis de l'UMP", a poursuivi le rival de Ségolène Royal en Poitou-Charentes. Il juge cependant que la candidature de l'ancien ministre de l'Ecologie "n'est pas utile", "face à François Bayrou et à Hervé Morin". "Regrettable, inutile et contre-productif" La garde rapprochée de Jean-François Copé n'a pas tardé à réagir. "M. Bussereau avait beaucoup de lieux et d'instances pour évoquer ses états d'âmes... il a choisi la presse... c'est regrettable, inutile et contre-productif", a estimé la députée de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord dans un communiqué. "Quand on a des convictions à défendre ou des propositions à faire, on a toute la possibilité chez nous à l'UMP de le faire au grand jour devant sa famille politique... sauf à vouloir sombrer dans l'attaque de personne qui ne mène à rien", a-t-elle ajouté.

Selon elle, "en quelques mois Jean-François Copé a remis en marche l'UMP, il a remobilisé les militants, regagné des adhérents, permis à toutes les sensibilités qui sont à l'UMP de s'exprimer". Même sentiment du côté de la Droite populaire. Interrogé sur France Inter sur les propos de Dominique Bussereau, le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a renchéri : "on est vraiment en pleine perversion mentale, il vaut mieux adhérer directement à la gauche, ou au parti radical, c'est pas la peine de rester dans l'UMP !". Selon la figure de proue du collectif Droite Populaire, "il y a mieux à faire que de se chercher des poux dans la tête entre soi".


http://lci.tf1.fr/politique/bussereau-cope-devrait-songer-a-2012-et-un-peu-moins-a-2017-6649272.html

vendredi 19 août 2011

Top 50 : les politiques à la peine

Année présidentielle oblige, le JDD a testé davantage d'élus politiques au sein de son classement annuel des personnalités préférées des Français. Mais leur classement démontre un peu plus le désamour grandissant pour la classe politique. Lors du lancement du Top 50, en février 1988, François Mitterrand, alors président de la République, était 3e du classement derrière le commandant Cousteau et l'abbé Pierre – deux personnalités qui se sont succédées à la tête du classement jusqu'en août 2000.
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy n'apparaît pas dans le classement : dans le classement complet des 56 personnalités testées par le JDD, le chef de l'Etat se classe 51e. Devant François Hollande (52e), Jean-Louis Borloo (54e), Ségolène Royal (55e) et Carla Bruni-Sarkozy (56e). Seules deux femmes, Martine Aubry (45e), candidate à la primaire socialiste, et Christine Lagarde (49e), nouvelle patronne du FMI, s'en sortent. Il y a aussi le cas Nicolas Hulot. L'ancien animateur de TF1 a été 3e du classement dans les années 2000 grâce à son image de successeur du commandant Cousteau. Son escapade en politique lui a valu une franche dégringolade (18 places en un an), même s'il reste à la 36e place cette année.
Il faut toutefois nuancer ce constat en analysant dans le détail l'étude réalisée par l'Ifop. L'institut de sondage a en effet détaillé le Top 50 suivant les sexes, les tranches d'âges (15-24 ans, 65 ans et plus) et les opinions politiques (gauche, droite). Ainsi, Nicolas Sarkozy rassemble son camp puisqu'il est 7e chez les sympathisants de droite. De même, les candidats à la primaire socialiste remontent tous au-delà de la 40e place chez les sympathisants de gauche. Seule Carla Bruni-Sarkozy est boudée aussi bien par les Français des deux camps.

jeudi 18 août 2011

les petites phrases du 18/08/2011

REGLE D'OR - Daniel Cohn-Bendit dans Les Echos :contrairement à Eva Joly, Daniel Cohn-Bendit s'est dit favorable au principe de règle d'or. "Dire 'on ne peut pas léguer des dettes incroyables à nos enfants' est un argument écologiste : on ne peut pas léguer une planète complètement détruite à nos enfants. (...) Le débat sur la règle d'or est juste mais faire baisser la dette ne veut pas forcément dire austérité", déclare-t-il. Toutefois, l'eurodéputé affirme que, s'il était membre du Parlement français, "[il] ne voterait la règle d'or que s'il y a en même temps une véritable contrepartie sociale".
DETTE – François Hollande, dans Le Nouvel observateur : le candidat à la primaire PS détaille certains des "efforts" que les Français devront "consentir" en termes de fiscalité pour "réconcilier croissance, vertu, et justice", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur à paraître jeudi. "Le prochain président de la République (...) aura trois défis à relever: le rééquilibrage des finances publiques, le rétablissement d'une offre compétitive, la réduction des inégalités", juge François Hollande. L'ex-premier secrétaire du PS propose notamment une "assiette large pour toutes les impositions", là où le projet PS ne propose des élargissements d'assiette que pour certains prélèvements. Autre préconisation personnelle, il suggère "un basculement des cotisations patronales de la branche famille vers des prélèvements d'Etat", ce qui passerait "notamment par la fiscalité écologique", afin de ne pas davantage "alourdir le coût du travail".
SARKOZY-MERKEL - Nicolas Dupont-Aignan, dans Europe1 : le président de Debout la République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan, invité d'Europe 1, a dit "ne pas croire un instant" que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel étaient en passe de sauver la monnaie européenne. Selon lui, "ils font semblant de sauver l'euro, mais l'euro n'est pas sauvable parce que l'euro ruine les pays du sud et la France". Pour cet euro-sceptique convaincu, "il ne faut pas attendre de ceux qui ont créé un système qui ne marche pas, qui nourrit le chômage et qui nourrit la dette qu'ils nous disent que cela va mal".
SARKOZY-MERKEL - Bernard Accoyer, dans un communiqué : les propositions franco-allemandes issues de la rencontre informelle entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel constituent "une étape décisive pour la sauvegarde de la zone euro et l'avenir de la construction européenne", déclare le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer jeudi dans un communiqué. "La création prochaine d'un véritable gouvernement économique de la zone euro se réunissant deux fois par an au niveau des Chefs d'Etat et de gouvernement sous la présidence d'Herman Van Rompuy représente une avancée considérable en matière de gouvernance politique, attendue depuis trop longtemps" écrit-il.

Journées d'été EELV : objectif 2012, acte 1

Nicolas Hulot absent de la photo de famille, Daniel Cohn-Bendit bien là mais pas franchement favorable à une candidature écolo en 2012, Eva Joly en bisbille avec certains cadres du parti : la portée des journées Europe-Ecologie les Verts à Clermont-Ferrand, qui lanceront la campagne de l'ancienne magistrate, va-t-elle être un peu moindre que prévu ? C'est ce que chuchotent certains membres du parti. Ouvertes jeudi matin par Cécile Duflot, patronne d'EELV, ces Journées s'achèveront samedi après-midi par une "carte blanche" à Eva Joly, avec notamment des témoignages de "héros ordinaires qui luttent au quotidien" pour un "premier meeting présidentiel", clos par un discours de la candidate.
Continuant de regretter les pratiques politiques de son ex-rivale, l'homme du Pacte écologique de 2007 a préféré, au grand regret de nombre d'écologistes, ne pas venir en Auvergne, jugeant qu'il aurait été "plus un facteur de division et de dispersion médiatique que de rassemblement". "Distance bienveillante" à l'égard d'EELV, "recul momentané", assure Nicolas Hulot, au moment où un de ses proches conseillers, Matthieu Orphelin, publie sur Liberation.fr un mini-livre numérique, journal de bord d'une campagne ratée fourmillant d'anecdotes dans un quotidien parfois assez amateur. Son absence parasitera-t-elle la campagne ?
Avancer sur le projet
Après avoir boudé le congrès de La Rochelle et le sacre de Cécile Duflot à la tête du rassemblement, Daniel Cohn-Bendit sera, lui, bien présent. Il animera notamment un débat sur le printemps arabe jeudi soir. Il participera aussi samedi matin à une agora sur la "coopérative écologiste" qu'il appelle de ses voeux depuis un an et demi. Mais le fondateur d'EELV a toujours dans l'idée qu'une candidature écologiste à la présidentielle n'est pas forcément utile si un bon accord avec les socialistes peut être conclu en amont pour les législatives. Dimanche dernier sur Europe 1, l'eurodéputé a à nouveau souligné qu'en cas de "resserrement (dans les sondages) entre Nicolas Sarkozy, le candidat PS et Marine Le Pen en début d'année, il est évident que nous devrons nous poser la question de savoir s'il faut ou pas un candidat". "C'est totalement inapproprié, la mobilisation doit être absolue vis-à-vis d'Eva Joly", juge auprès de l'AFP Jean-Vincent Placé. Pour ce conseiller de Cécile Duflot, en parlant déjà de cette hypothèse, "on ne fait qu'affaiblir la candidature et cela nuit aux négociations avec le PS". "Ce n'est ni un bon propos, ni un bon tempo", tranche-t-il.

Ces Journées d'été seront également centrées sur le projet 2012 d'EELV déjà bien avancé au congrès début juin et qui sera finalisé en fin d'année. Plusieurs forums et une centaine d'ateliers sont au programme pour les 1.800 à 2.000 militants écolos attendus à la faculté de Clermont-Ferrand. Trois séances plénières, réunissant des représentants des partis de gauche, sont également prévues "sur les points essentiels dans les négociations avec nos partenaires" pour 2012 (mondialisation jeudi, sortie du nucléaire vendredi et réforme institutionnelle samedi), explique Sandrine Rousseau, du Bureau exécutif EELV. Une délégation d'amis de François Hollande est aussi attendue vendredi soir et des proches de Martine Aubry, dont François Lamy, ont été conviés samedi midi. 

http://lci.tf1.fr/politique/campagne-d-eva-joly-pour-2012-acte-1-6642580.html
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mercredi 17 août 2011

les petites phrases du 17/08/2011

SOMMET FRANCO-ALLEMAND, Hervé Morin dans un communiqué. Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel "n'ont fait que la moitié du chemin" lors du sommet sur la dette mardi à l'Elysée, a estimé le président du Nouveau centre Hervé Morin, qui plaide pour un "fédéralisme européen". Les propositions "constituent le premier pas tant attendu vers un gouvernement économique de la zone euro que les centristes appellent de leurs vœux depuis la création de la monnaie unique", écrit l'ex-ministre de la Défense dans un communiqué.
CRISE DE LA DETTE – François Hollande, sur Europe 1. Le candidat à la primaire socialiste a regretté que la France ait fait une croix sur la question des "eurobonds", lors de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel mardi. "Les eurobonds auraient pu servir la croissance", a déclaré le député de Corrèze, qui estime que sur ce point Nicolas Sarkozy "a cédé" face à Angela Merkel, l'Allemagne étant opposée à cet instrument économique. "Nicolas Sarkozy a perdu son chapeau" sur cette question, a ajouté François Hollande.
CRISE – François Bayrou, dans L'Express. Le président du Modem estime que pour "trouver des solutions à la crise" actuelle, "il faut un choc" et mettre en place "une majorité large du centre gauche au centre droit". "La nécessité de cette majorité nouvelle est inscrite dans la gravité de la crise que nous traversons (...) les événements sont tels que, de gré ou de force, tôt ou tard, (...) cette solution s'imposera!", ajoute François Bayrou, qui publie 2012, Etat d'urgence, premier acte de sa candidature à la présidentielle. Pour celui qui avait fait de la dette publique le thème central de sa campagne présidentielle en 2007, il faudra de toute façon "rééquilibrer" le budget : "réduire les dépenses, les interventions de l'Etat et récupérer en même temps 20 milliards d'euros sur les niches fiscales, augmenter la TVA de deux points et la contribution des tranches les plus aisées".
SOMMET FRANCO-ALLEMAND, Laurent Fabius, sur RTL. L'ancien ministre des Finances s'est dit "déçu" par l'issue de la réunion entre Merkel et Sarkozy. "Le président s’est couché sur les euro-obligations. C'est une faute majeure qui aura une grave conséquence", souligne Laurent Fabius. "Si l’objectif était de montrer qu’il y a un pilote dans l’avion, c’est manqué", estime-t-il. "Les Français ne sont pas sots. Nicolas Sarkozy est recordman du déficit mais il veut imposer la règle d’or après 2012 c’est comme si on disait que le pyromane voulait être chef des pompiers". "Ce qui manque aussi à la réunion d’hier c’est un soutien à la croissance. Il ne faut pas seulement gérer sérieusement les budgets", a-t-il conclu.
DEFICIT BUDGETAIRE – Jean Arthuis, sur RTL. Le sénateur centriste, président de la commission des finances du Sénat, a jugé "juste et équitable" l'instauration d'une contribution fiscale exceptionnelle des plus hauts revenus en France afin de réduire le déficit budgétaire. "Je crois que c'est vrai" que les plus riches ne paient pas assez d'impôts, a-t-il déclaré. "Je me réjouis des déclarations qui ont été rendues publiques hier", a-t-il ajouté en référence aux plaidoyers du milliardaire américain Warren Buffett et de Maurice Lévy, le président de l'Association française des entreprises privées (Afep), en faveur d'une plus grande contribution des plus riches.


17.08 Hollande Règle d'or

par Europe1fr

Morin : "Un départ d'Afghanistan serait une insulte"

Martine Aubry a demandé, comme l'ensemble des responsables socialistes, le retrait immédiat de l'armée française d'Afghanistan. Est-ce une stratégie valide?
Il faut éviter l'effet domino. Le retrait anticipé des troupes françaises impliquerait le retour au chaos immédiat dans les districts dont elles ont la charge. Je ne suis donc pas favorable à l'idée d'accélérer le calendrier de retrait des troupes. Un départ anticipé provoquerait un effondrement de tous les efforts depuis 10 ans. Des efforts financiers, matériels, humains, mais aussi des efforts de sang. Ce serait une insulte pour nos 74 morts de partir du jour au lendemain parce que ce serait dire qu'on n'y croyait pas.

Craigniez-vous un retour en force des talibans après le départ des forces de l'Otan, prévues en 2014?
2014, c'est dans trois ans, ce n'est pas demain matin! L'an dernier, l'Otan a entériné un plan de retrait progressif des troupes, qui permet de transférer à l'armée afghane les zones considérées comme stables. Ce plan reprend l'idée de la tache d'huile : la sécurité s'étend au fur et à mesure des années. Dans ce cadre, nous savons objectivement que la France sera en mesure, à partir de l'hiver 2011-2012, de quitter l'un des deux districts dont elle a la charge, celui de Surobi, où sont morts dix de nos militaires. En tant que ministre de la Défense, j'ai vu, pendant trois ans, de réels progrès sur le terrain. Les déficits majeurs ne concernent pas les forces de l'ordre afghanes mais le système judiciaire et la gouvernance de l'Etat central.
Les troupes françaises vont se retirer des zones de combats en même temps que l'armée américaine. N'y-a-t-il pas de suivisme de la part de Paris?
Absolument pas. Il ne s'agit que de coordination par rapport à un plan qui engage une quarantaine de pays.
Vous avez rendu hommage à Thomas Rousselle (un sergent tué en 2009) dimanche, lors d'un tournoi de beach-volley. Quel est le ressenti des familles des soldats?
A chaque fois, quand j'exerçais mes fonctions au ministère de la Défense, j'ai rencontré les familles des soldats morts en Afghanistan. J'ai toujours laissé mon numéro de téléphone portable, essayé de garder le contact. Les militaires, eux, sont engagés pleinement. Les régiments sont fiers de partir en Afghanistan, car cette mission leur permet de mettre en œuvre tout ce qu'ils ont appris pendant plusieurs années. Ils ne se posent pas de question, car ils constatent les efforts effectués.
L'opinion publique n'a pas la même position...
Ce ressentiment négatif est évident : le conflit afghan est loin de Paris, le pays ne rentre pas dans la zone d'influence traditionnelle de la France, les enjeux ne sont pas forcément faciles à expliquer. L'opinion publique voit les cercueils de nos soldats revenir mais ne voit pas les progrès réalisés.

mardi 16 août 2011

les petites phrases du 16/08/2011

AFGHANISTAN - Martine Aubry, sur Europe 1. Concernant la politique française en Afghanistan, la candidate à la primaire socialiste a dénoncé le "suivisme de Nicolas Sarkozy" par rapport à la politique de Barack Obama. "Aujourd'hui, il n'y a pas de solution militaire. Mais il faut continuer à travailler pour une solution politique. Nous devons retirer nos troupes tout de suite mais continuer à améliorer les conditions de vie des Afghans", a commenté l'ancienne première secrétaire du Parti socialiste, qui est aussi revenue sur la réponse de Valérie Pécresse à ses propositions pour résoudre la crise de la dette , qui avait parlé d'"imposture". "C'est vraiment inquiétant pour la démocratie", a lancé en préambule l'ancienne première secrétaire du Parti socialiste. "La France va mal, nous sommes une opposition sérieuse. Nous faisons des propositions. Je dis très clairement au président Sarkozy : 'si vous voulez effectivement prendre des mesures sérieuses, j'en mets trois sur la table pour septembre ".
REGLE D'OR – Frederic Lefebvre, dans Le Figaro. Pour le secrétaire d'État au Commerce, "la crise grecque et la dégradation de la note américaine ne sont pas des faits mineurs. Notre pays peut en tirer les conséquences en adhérant, comme l'Allemagne, à la règle d'or, barrière de la morale contre les égoïsmes sociétaux." Et quand on lui rappelle que le PS ne souhaite pas la voter en l'état, estime que "la crise d'août doit servir de révélateur. Au-delà de nos différences politiques, comment ne pas adhérer à cette ligne de conduite vitale pour le futur de nos enfants et être au rendez-vous de l'histoire? Face à la crise, l'unité est une nécessité, pas un choix. En 2012, les Français se décideront aussi à la lumière de ces enjeux. Le temps politique s'est accéléré. Toute erreur peut coûter très cher.
AFGHANISTAN – Paul Quilès, dans Le Parisien. Pour l'ancien ministre socialiste de la Défense, "il faut quitter l’Afghanistan. Je l’ai souvent dit, la France aurait dû annoncer et engager un retrait depuis longtemps". Et si Nicolas Sarkozy n'a pas encore opéré le retrait, c'est "parce qu'il est totalement suiviste vis-à-vis des Américains. Le 20 juin, Barack Obama annonce qu'il va retirer un tiers de ses troupes. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy fait de même avec les soldats français. Il a essayé de faire croire que c'était une initiative conjointe. Mais ce n'est pas comme ça que cela se passe : la politique américaine, elle est faite à Washington", a-t-il estimé, avant de rappeler que "le PS avait déjà protesté contre la politique du gouvernement en Afghanistan en octobre 2010, lors d'une convention nationale.
CLASSEMENT DES UNIVERSITES – Laurent Wauquiez, dans Les Echos. Le ministre de l'Enseignement supérieur estime que la France a réalisé des "progrès sensibles" dans le dernier classement de Shanghai des universités. "Le pays était très mal positionné dans le top 200 avec 6 établissements en 2006. Nous sommes revenus à 8 cette année", relève-t-il. Laurent Wauquiez assure aussi que la France peut faire "un saut important" à l'avenir. Selon lui, "quatre regroupements pourraient intégrer directement le top 50, avec les établissements du campus de Saclay, ceux de Paris Sciences et Lettres Etoile (ENS Ulm, Dauphine...), et les PRES Sorbonne Universités (Paris 2, 4, 6 ndlr) et Paris Cité (Paris 3, 5, 7, 13, ndlr)".
UNION EUROPENNE – Jean Arthuis, sur Europe 1. Le président de la commission des Finances du Sénat a plaidé pour la mise en place d’un gouvernement économique au niveau de l’Union européenne. "L’Europe paye cher son absence de gouvernance, ou plutôt sa gouvernance complètement calamiteuse", a-t-il estimé. "Ceci appelle une véritable gouvernance de économique qui aujourd’hui fait défaut", a-t-il poursuivi, jugeant "inévitable cette mise en place devant les défis à venir : "le fait d’avoir à gérer un fonds européen de stabilité financière, le fait de devoir réguler les marchés…" Surtout, Jean Arthuis a éreinté le pacte de stabilité financière, "règlement de copropriété de l’Euro", selon le sénateur de la Mayenne. "Il était devenu un pacte de tricheurs et de menteurs, puisque certains Etats, comme la Grèce, maquillaient leurs comptes pour dissimuler l’ampleur de leurs déficit et de leur dette publique", a-t-il jugé.
UNION EUROPENNE – Jean-Louis Borloo, dans une lettre à Angela Merkel publié dans Libération. Le président du Parti radical demande que la France et l'Allemagne "arrivent à s'accorder sur une nouvelle gouvernance économique européenne". Jugeant qu'il est "indispensable de doter l'Europe d'un fonds de lutte contre la spéculation sur les dettes souveraines", mais constatant que le FESF (Fonds européen de stabilisation financière) n'est pas "appuyé sur des financements nouveaux", Jean-Louis Borloo demande à la Chancelière allemande si son pays est "prêt à accélérer la mise en oeuvre en Europe" d'une taxe sur les transactions financières. Cette taxe, ajoute-t-il, "comme je l'ai proposé", serait affectée pour partie au fonds de stabilisation qui permettrait d'"engager l'assainissement des comptes publics de chacun des pays d'Europe".

Aubry : "changeons le système" par Europe1fr

Borloo et Morin, la drôle de primaire

Une courte trêve et les revoici. La danse du centre droit est repartie. Présidentielle oblige. Pour Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, les agendas commencent donc à nouveau à se remplir. Aujourd’hui, le premier retrouvera la plage de Damgan (Morbihan) pour un tournoi de beach-volley en hommage à un soldat mort en Afghanistan. Lundi, le second se rendra à Fréjus pour la célébration du 67e anniversaire du débarquement de Provence.Unis au sein de l’Alliance, les deux hommes tracent leur route, même si Jean-Louis Borloo a plusieurs foulées d’avance. Un boulevard, diront certains. Alors ira, ira pas ? S’il garde sa réponse pour l’automne, le mois d’octobre s’annonce déjà chargé dans la construction du candidat Borloo. Deux livres, au moins, sont en préparation. Un dictionnaire politique (chez Fayard) lui permettra de donner à la lettre C, sa définition du mot centriste et à la lettre S, celle de Sarkozy. Quant à son autobiographie, prévue chez Plon, elle sera l’occasion de se définir lui-même. "C’est un livre très cash. Avec un ton extrêmement personnel pour dire qui il est et répondre à quelques rumeurs et attaques", confie son éditrice, Muriel Beyer, déjà en possession d’un peu plus d’un tiers de l’ouvrage.
En attendant, l’ancien ministre d’État de Nicolas Sarkozy a effectué sa prérentrée cette semaine à Chamonix. Réunion de travail avec son cercle rapproché pour discuter des grands thèmes de sa campagne – éducation et économie – et annonce de son souhait de taxer les transactions financières. Puis une marche en montagne qui lui a permis de poursuivre sa stratégie de petits cailloux semés sur la route de l’élection présidentielle. Comme autant de signes de sa volonté d’y aller malgré les pressions de l’Élysée et les mises en garde appuyées du patron de l’UMP, Jean-François Copé.

"Le centre a besoin d’un candidat crédible"

Présent lors de cette étape de haute montagne, l’ancien ministre François Loos a "discuté de l’ascension" avec Jean-Louis Borloo. Pour Loos, la compétition Morin-Borloo est "un non-problème". "Le résultat ne fait pas de doute. Ce sera Borloo", tranche l’élu alsacien. "Hervé Morin est un ami. Nous ne voulons pas lui faire de peine", poursuit-il, presque désolé du sort réservé au président du Nouveau Centre. D’autres sont moins prévenants. Tel Jean-Christophe Lagarde, dans Libération de vendredi: "Le centre a besoin d’un candidat crédible. Le match se jouera entre Borloo et Bayrou." Rude coup de corne de la part de celui qui est pourtant le président exécutif du parti dirigé par Morin.
Dans cette primaire informelle, Morin et Borloo le répètent: le mieux placé ira. "En terme de notoriété, il est très clair que Borloo est largement au-dessus", note Philippe Vigier, le porte-parole du Nouveau Centre, le parti d’Hervé Morin. "Hervé défendra ses idées jusqu’au bout" , assure l’un de ses soutiens. Le patron du Nouveau Centre a donc repris son rythme de deux déplacements par semaine. En campagne pour "contrer sur le fond les idées de Marine Le Pen", Hervé Morin a prévu d’aller défendre le remboursement de l’IVG dans un hôpital parisien puis de se rendre fin août à Calais pour parler immigration. Le Normand se tient prêt au cas où Borloo renoncerait à se présenter.

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lundi 15 août 2011

Crise de la dette : duel à distance entre Royal et Aubry

Hasard du calendrier ou stratégie politique, Ségolène Royal et Martine Aubry ont entamé un duel à distance au sujet du règlement de la crise de la dette. Toutes deux ont présenté ce dimanche quelques unes de leurs pistes de travail en vue des présidentielles de 2012.

Ségolène Royal a choisi Le Parisien pour proposer "l'ouverture d'états généraux sur la réforme des prélèvements et de l'impôt, puis un référendum pour stabiliser les règles pendant cinq ans".La candidate aux primaires PS envisage également "l'entrée de l'Etat au capital des banques qui sont aidées et l'interdiction de la spéculation sur les dettes publiques", car "dans les pays qui contrôlent les banques, la croissance est au rendez-vous".
La présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes a réaffirmé qu'elle était confiante sur ses chances de s'imposer au Parti Socialiste puis de battre Nicolas Sarkozy en 2012. "Je vais prouver que je suis la plus forte et la plus expérimentée pour battre Nicolas Sarkozy, pour rassembler largement de l'extrême gauche aux centres humanistes et surtout pour agir vraiment : je serai la présidente des solutions", a-t-elle déclaré. Et ce, malgré les sondages qui la disent distancée."Les sondages actuels sont des bulles spéculatives", a-t-elle répondu, précisant que "beaucoup d'électeurs ne savent pas qu'ils peuvent tous voter aux primaires sans être adhérents".
Liguées contre "le président-déficit"
"Certains veulent peut-être rester dans le confort des sondages", a-t-elle affirmé pour expliquer que les débats entre candidats n'aient pas encore commencé. Une pic qui s'adresse sûrement à Martine Aubry. La Première secrétaire du Parti socialiste a, elle, expliqué dans le JDD comment elle entendait réduire la dette. Un plan en trois mesures immédiates : "supprimer 10 milliards de niches fiscales sur les 70 milliards créés depuis 2002; en parallèle, pour relancer la croissance, baisser à 20% l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent, notamment les PME et le monter à 40% pour celles qui privilégient les dividendes; enfin, financer un plan d'action pour l'emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires qui bloquent les embauches dans un pays qui souffre du chômage".
Si leurs idées sont différentes, les deux concurrentes socialistes montrent toutes les deux du doigt la politique budgétaire menée par gouvernement. "Bien sûr il y a la crise, mais comme la Cour des Comptes l'a montré, les deux tiers des déficits sont dus à la politique de M. Sarkozy. Les résultats sont mauvais car la politique menée est mauvaise. Il faut en changer", a affirmé Martine Aubry. Pour Ségolène Royal, l'objectif des réformes qu'elle souhaite entreprendreconsiste à rattraper "le temps de retard" de Nicolas Sarkozy."Nous sommes présidés par 'le président-déficit' : il a plus que doublé le déficit public, en grande partie à cause des cadeaux fiscaux faits aux grandes fortunes", a-t-elle dénoncé.

dimanche 14 août 2011

les petites phrases du 14/08/2011

CRISE - Cohn-Bendit sur Europe 1 :Pour Daniel Cohn-Bendit, invité dimanche sur Europe 1, la crise économique actuelle doit être l'occasion d'un rapprochement entre les pays européens. "Les gouvernements européens sont en train de s'apercevoir qu'on ne peut pas rentrer dans l'Europe à reculons, on ne peut pas continuer la construction européenne à reculons", a-t-il dit. "On a besoin de l'Europe pour sortir de la crise financière, économique et écologique".Reprocher le contexte économique à l'Europe est "aberrant", juge Daniel Cohn Bendit. "La crise touche la plupart des pays" dans le monde, "parce que nous sommes dans un système économique qui est complètement fou. C'est en renforçant la solidarité européenne qu'on sera capable d'imposer une régulation aux marchés", a-t-il estimé.
DETTE - Martine Aubry dans Le Journal du DimancheDans une interview au Journal du Dimanche, Martine Aubry détaille trois propositions immédiates contre la dette. "Pour réduire l'endettement, supprimer 10 milliards de niches fiscales sur les 70 milliards créés depuis 2002 ; en parallèle, pour relancer la croissance, baisser à 20% l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent notamment les PME et le monter à 40% pour celles qui privilégient les dividendes ; enfin, financer un plan d'action pour l'emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires qui bloquent les embauches dans un pays qui souffre du chômage".
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Mes trois propositions contre la dette"
PRIMAIRES - Royal dans Le Parisien :Candidate à la primaire socialiste, Ségolène Royal se veut confiante et entend montrer que les sondages qui la donnent troisième ne sont qu'une "bulle spéculative". "Je vais prouver que je suis la plus forte et la plus expérimentée pour battre Nicolas Sarkozy, pour rassembler largement de l’extrême gauche aux centristes humanistes et surtout pour agir vraiment : je serai la présidente des solutions", affirme-t-elle dans cet entretien

Martine Aubry : "Mes propositions contre la dette"

Face à la crise, que feriez-vous si vous étiez au pouvoir?
La croissance est à 0%, le chômage ne cesse d'augmenter, le déficit commercial est abyssal dans un contexte d'endettement très élevé. Les résultats sont mauvais car la politique est mauvaise. Il faut en changer. Bien sûr il y a la crise, mais comme la Cour des comptes l’a montré, les 2/3 des déficits sont dus à la politique de M. Sarkozy. La France souffre d'un triple déficit, déficit de finances publiques, déficit d’emploi, déficit de compétitivité. S’attaquer à l’un, sans les deux autres est une impasse. Il n’y a pas de temps à perdre. Aussi je propose trois mesures immédiates : pour réduire l'endettement, supprimer 10 milliards de niches fiscales sur les 70 milliards créés depuis 2002 ; en parallèle, pour relancer la croissance, baisser à 20% l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent notamment les PME et le monter à 40% pour celles qui privilégient les dividendes ; enfin, financer un plan d'action pour l'emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires qui bloquent les embauches dans un pays qui souffre du chômage. Les Français doivent savoir que ce chemin existe qui permet de sortir de la crise et de retrouver un pays fort et juste. A l’inverse, la Grèce a montré aux pays européens qu’une politique d'austérité brutale mène à la récession sans régler les déficits publics.

Ne croyez-vous pas que Nicolas Sarkozy pourrait taxer les grandes entreprises ou réduire les niches fiscales?
Je ne sais pas ce que sont les intentions de M. Sarkozy, mais je sais qu’aujourd’hui il n’agit pas, en se contentant comme souvent d’une vaste opération de communication sur une pseudo "règle d'or" qui ne règle rien. La question n'est pas de savoir s'il faut inscrire dans la constitution ou dans la loi je ne sais quelle règle théorique, mais bien d'agir maintenant pour faire repartir la France de l’avant. Cela fait trois ans que Nicolas Sarkozy nous dit qu'il va réguler le système financier, il a été président de l'Union européenne, il préside le G 20 et rien n’est fait. Je dis au président, je fais des propositions. Dans une démocratie, quand cela va mal, on discute avec l’opposition. C’est ma conception d’une présidence ouverte.
Il a réuni cette semaine ses ministres et peu après la bourse a plongé. Face à la spéculation, faut-il de la communication ou de la discrétion?
Face à la spéculation, il faut de la sérénité et de l'action. La réunion de mercredi n’a apporté ni l’une, ni l’autre. En voulant faire de la mise en scène, Nicolas Sarkozy s’est pris les pieds dans le tapis. Mais je ne veux pas polémiquer. Ce qui m’importe, c’est le bien de mon pays, ce sont les décisions qui doivent être prises dans les jours qui viennent.
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samedi 13 août 2011

les petites phrases du 13/08/2011

CRISE DE LA DETTE - Jacques Attali, sur Europe 1 : Réagissant aux propos de François Baroin, qui affirmait vendredi exclure l'idée d'une hausse d'impôts en France pour financer la dette, Jacques Attali a estimé qu'il faudrait en contrepartie des "coupes budgétaires gigantesques". "On peut très bien se passer de hausses d'impôts", a estimé l'ancien conseiller de François Mitterrand, "mais il va falloir des coupes budgétaires gigantesques dans l'éducation, la santé, les allocations familiales, les charges sociales". "Bon courage à un gouvernement qui le déciderait, mais c'est un choix politique", a-t-il poursuivi, faisant écho à l'expression employée par François Baroin. Le ministre de l'Economie avait affirmé vendredi que "c'est un choix politique assumé par le gouvernement de ne pas faire porter l'effort de réduction des déficits sur une augmentation d'impôts, car c'est la solution de facilité".
FISCALITE - Jérôme Chartier, dans France-Soir : le député UMP Jérôme Chartier propose de limiter les déductions fiscales à 50% du montant total de l'impôt, dans une interview publiée samedi dans France-Soir. Il souhaite que cette mesure soit imposée aux particuliers comme aux entreprises. "Cela permettra de réduire l'ampleur des dépenses fiscales, sans avoir à trancher une à une les déductions fiscales à raboter, ce qui provoque toujours de la contestation", explique-t-il.
FISCALITE - Hervé Morin, dans Le Figaro : le président du Nouveau Centre se déclare favorable à "un effort fiscal supplémentaire", considérant qu'"on ne va pas rembourser 1.800 milliards d'euros de dette en rabotant trois niches fiscales". Dans une interview au Figaro de samedi, Hervé Morin propose "d'augmenter la TVA de 0,4 point pour atteindre 20%, ce qui rapporterait immédiatement 3 milliards d'euros de recettes nouvelles". "Je propose également de réévaluer le taux appliqué à certains produits qui ne relèvent en rien de la première nécessité, comme le Coca-Cola qui est aujourd'hui taxé à 5,5%", poursuit-il.

Une croissance "un peu décevante" pour Baroin

Point mort pour l'activité française. Selon des estimations publiés jeudi par l'Insee, la croissance de l'économie a été nulle (0%) au deuxième trimestre 2011 malgré une "vive" progression au premier trimestre (0,9%)
Un chiffre qui s'explique par la diminution des dépenses de consommation des ménages (-0,7% après +0,4%) et le ralentissement de l'investissement (+0,9% après +1,2%). Toutes les branches de la production se sont repliées, à l'exception de l'industrie agro-alimentaire. Annoncé par les analystes, ce ralentissement de l'activité est toutefois plus marqué que prévu. La Banque de France envisageait encore une progression de la croissance de 0,2% lundi.

Baroin "très confiant"

Très attendue par Bercy, cette estimation devait constituer le point de départ du budget 2012. Et même si cette croissance zéro a été jugée "un peu décevante" par François Baroin, vendredi matin, le ministre de l'Economie s'est dit "très confiant" au sujet de l'économie française. "Nous avons des fondamentaux dans notre économie qui sont solides", a-t-il affirmé sur RTL. "Nous serons en ligne avec les objectifs de croissance" pour 2011 a-t-il ajouté, précisant que le gouvernement maintenait sa prévision de croissance de 2% d'ici la fin de l'année.

Pourtant, pour l'economiste Elie Cohen, "le plus sérieux est de revoir les prévisions de croissance". Il a expliqué sur France Inter que le "2% ne pourrait être "atteint que dans des circonstances exceptionelles" et que l'autre hypothèse de 2% de croissance en 2012 n'était "pas sérieuse".

Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF: "la croissance nulle de la France n'est pas le fruit du hasard mais bien la conséquence de choix politiques", "le ministre de l'Économie François Baroin, devenu une espèce de témoin de Jéhovah de la croissance perdue, continue d'afficher sa confiance et maintient la prévision de croissance de 2% pour 2011". Pour François Hollande, candidat à la primaire PS: "Avec moins de croissance, la France pourra moins compter sur la rentrée naturelle des prélèvements pour corriger la grave situation des finances publiques. Pour atteindre l'objectif de déficit annoncé en 2011 et rejoindre 3% de déficit en 2013, il faut ouvrir immédiatement une discussion au Parlement sur une réforme de la structure de la fiscalité. Inquiétude enfin sur l'exigence de sincérité de la Loi de finances. La prévision actuelle du gouvernement de 2% sur l'année 2011 est désormais inatteignable sauf performances exceptionnelles en fin d'année".

Du mieux pour l'emploi

Le gouvernement a pu en revanche saluer une autre nouvelle. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a estimé vendredi que la hausse des créations d'emploi au deuxième trimestre de cette année constituait un "signal positif" de la "vitalité de l'économie réelle", après les "chiffres des demandeurs d'emploi de mai et juin" qui accusaient une nette hausse.

L'économie française a créé au deuxième trimestre de cette année 68.300 emplois nets dans les secteurs marchands non agricoles, selon les premières estimations provisoires publiées vendredi par l'Insee. Il s'agit de "la plus forte augmentation des créations de postes depuis le 1er trimestre 2007", souligne le ministère, qui rappelle qu'en un an, "ce sont 210.600 emplois qui ont été créés".

vendredi 12 août 2011

REGLE D'OR - Martine Aubry, dans Le Monde. La socialiste détaille quelle serait, si elle était élue à l'Elysée, sa "règle d'or" pour réduire la dette et favoriser l'emploi, dans une tribune au Monde daté de samedi, où elle demande à Nicolas Sarkozy "des mesures" "dès maintenant et pour le budget 2012". "La politique actuelle est une impasse (...) Les résultats en France sont mauvais parce que la politique est mauvaise. Il faut en changer", écrit la candidate à la primaire socialiste pour 2012. Selon elle, le chef d'Etat, en proposant d'inscrire dans la Constitution des règles de retour progressif à l'équilibre budgétaire, "cherche à faire oublier sa responsabilité" dans l'endettement de la France "qui aura doublé au cours des dix dernières années de gestion UMP". La maire de Lille entend sortir de la crise "par une croissance durable associée à une gestion sérieuse de l'argent public". Concrètement, elle veut procéder "à une profonde réforme de la fiscalité" et en particulier "supprimer nombre de niches fiscales". Ainsi seront annulées "50 milliards de dépenses fiscales" "inefficaces économiquement et injustes socialement".
TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIERES - Valérie Pécresse, sur RMC. La porte-parole du gouvernement et ministre du Budget a déclaré vendredi que le consensus européen nécessaire pour l'adoption d'une taxe sur les transactions financières "est en train d'avancer". Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a estimé cette semaine que le "moment" était "historique" pour mettre en place une taxe sur les transactions financières pour alimenter un fonds anti-spéculatif. Sur RMC, Mme Pécresse s'est dite "heureuse" de voir M. Borloo "découvrir cette taxe (...) portée sur les fonts baptismaux par Nicolas Sarkozy". Elle a rappelé que la mesure était "une idée que Nicolas Sarkozy (avait) défendu il y a un peu plus d'un an" pour "permettre à tous les pays du G20 de financer l'aide au développement". "De plus en plus de nos partenaires européens se rallient à l'idée de cette taxe" qui "nécessite d'abord un consensus européen qui est en train de prospérer, d'avancer", s'est-elle félicitée. Quant à l'affectation de cette taxe si elle venait à être adoptée, Mme Pécresse a jugé qu'"une très bonne mesure" serait "une part pour l'aide au développement et une autre pour la réduction des déficits".
CREATION D'EMPLOI - Xavier Bertrand, dans un communiqué
. Le ministre du Travail a estimé vendredi que la hausse des créations d'emploi au deuxième trimestre de cette année constituait un "signal positif" de la "vitalité de l'économie réelle". L'économie française a créé au deuxième trimestre de cette année 68.300 emplois nets dans les secteurs marchands non agricoles, selon les premières estimations provisoires publiées vendredi par l'Insee. Il s'agit de "la plus forte augmentation des créations de postes depuis le 1er trimestre 2007", souligne le communiqué du ministère qui rappelle qu'en un an, "ce sont 210.600 emplois qui ont été créés". Xavier Bertrand "considère que cette augmentation des créations d’emplois constitue un signal positif sur la vitalité de l’économie réelle", après les "chiffres des demandeurs d’emploi de mai et juin" qui accusaient une nette hausse.
REGLE D'OR - Jean-Michel Baylet, sur Europe 1. "Le président de la République se moque vraiment de nous quand il propose une "règle d'or" sur l'équilibre budgétaire qui n'engage que son successeur, qu'il propose en toute fin de mandat", a fustigé le président du Parti radical de gauche et candidat à la primaire PS. "C'est se foutre de la gueule du monde", a-t-il insisté rappelant que Nicolas Sarkozy avait creusé les déficits durant son mandat. "Si le président a une vraie envie - avec l'opposition - d'entériner cette règle d'or, qu'il organise un débat... au lieu de nous envoyer des courriers au milieu de l'été", a encore exhorté Jean-Michel Baylet.
CRISE DE LA DETTE - Christine Boutin, sur Europe 1. "Il faut profiter de cette crise importante pour se poser la vraie question : est-ce que le monde doit être régi par l’argent, est-ce que l’objectif est le résultat positif du CAC 40 ou est-ce que c’est l’homme qui doit reprendre sa place première. Moi, naturellement, j’opte pour la seconde solution", a déclaré la présidente du Parti Chrétien Démocrate, avant d'ajouter : "aujourd’hui, il faut que les politiques reprennent la main".
CROISSANCE – François Baroin, sur RTL. Vendredi, l'Institut national de la statistique (Insee) a annoncé le chiffre de la croissance économique en France au deuxième trimestre 2011 : 0%. Mais le ministre de l'Economie reste malgré tout "confiant parce que nous avons des fondamentaux dans notre économie qui sont solides", a-t-il déclaré, avant d'assurer que la croissance sera "en ligne" avec l'objectif que s'est fixé le gouvernement, soit 2% de progression du produit intérieur brut (PIB). Il a néanmoins estimé qu'il fallait "accélérer la réflexion sur les procédures de modification de gouvernance" de la zone euro. "La conviction profonde du président de la République et, je crois le savoir, de la chancelière allemande, c'est que le statu quo n'était plus possible", a-t-il souligné.

Les socialistes se bousculent chez les écolos

Dans une semaine, jour pour jour, les écologistes inaugureront leurs Journées d'été à Clermont-Ferrand (Auvergne). L'occasion pour les membres d'Europe Ecologie - Les Verts de se retrouver à huit mois de la présidentielle. "Nous avons trois objectifs : le projet 2012 pour les élections présidentielle et législatives, la construction de la coopérative (qui regroupe les non-adhérents) et le lancement de la campagne de notre candidate", expliquait la semaine dernière Yves Reverseau, le porte-parole d'EELV-Auvergne, lors d'une conférence de presse.
Mais si le discours d'Eva Joly – qui clôturera le rendez-vous le samedi 20 août – sera "le moment fort" de ces Journées d'été, cette université est également un moyen de discuter avec les partenaires politiques extérieurs. Ainsi, plusieurs personnalités ont été conviées dans la capitale auvergnate : Géraud Guibert (PS) participera à la plénière sur la mondialisation, Laurence Rossignol (PS) et Olivier Dartigolles (PCF) à celle sur le nucléaire, Marylise Lebranchu (PS) ainsi que Francis Parny (PCF) prendront part au grand débat sur les institutions. "J'ai également invité Clémentine Autain", explique au JDD.fr Jean-Vincent Placé, le conseiller politique de Cécile Duflot. Une délégation du PS emmenée par François Lamy, le responsable de campagne de Martine Aubry, et Christophe Borgel, sera également présente. "C'est une manière de faire intervenir nos partenaires, de nous confronter aux idées des autres de façon transparente", précise l'élu francilien, qui ajoute qu'un "déjeuner amical" est d'ores et déjà calé pour le samedi midi.

Fin des discussions "fin octobre, début novembre"

"Il est de tradition que nous nous invitions les uns les autres" aux universités d'été, indique Laurence Rossignol, contactée par leJDD.fr. Et cette année, à l'approche de 2012, ces rendez-vous prennent "une dimension programmatique essentielle". "Le PS et EELV sont déjà engagés dans un processus de discussions. Ce sera un temps fort de ces échanges", poursuit la secrétaire nationale à l'Environnement du PS. Surtout au cœur d'un été jugé "particulier". "On aura besoin de faire le point sur les conséquences de l'épuisement de l'économie financière", sans oublier "les questions de transition écologique de notre société", explique Laurence Rossignol.
Mais ces rencontres estivales resteront assez informelles, alors que les réunions sur le futur contrat de gouvernement reprendront début septembre. Pour une échéance finale qui devrait se situer "fin octobre, début novembre", précise Jean-Vincent Placé. "Après les primaires socialistes, il y a une fenêtre de tir pour consolider le programme écolo-socialo", indique le conseiller politique.

"C'est Martine Aubry, pas le PS"

Quid justement des candidats à la primaire socialiste? Mercredi, lors d'une conférence de presse, Ségolène Royal a annoncé avec le sourire qu'elle "serait volontiers allée" à Clermont, mais qu'elle n'avait "pas été invitée". "Soit on les invitait tous, soit aucun. Et on ne pouvait pas inviter tout le monde", explique Jean-Vincent Placé, qui précise qu'EELV n'a pas non plus tenu à inviter "les premiers secrétaires" des différents partis. "Notre affichage prioritaire, c'est l'écologie", ajoute-t-il. Avant de conclure : "Nous ne voulons pas intervenir dans la primaire du PS. Ce n'est pas notre rôle. On ne veut pas se mêler de leurs affaires, nous soutenons Eva Joly."
Certains candidats pourraient toutefois envoyer des délégations sur place. Ce devrait notamment être le cas de François Hollande, d'après le conseiller politique de Cécile Duflot, qui avance que les pro-Hollande ne "devaient pas se retrouver dans la liste des invités" socialistes. "Marylise Lebranchu, François Lamy, Christophe Borgel, c'est Martine Aubry, pas le PS", confirme Stéphane Le Foll, le porte-parole de François Hollande, joint par leJDD.fr. "Il est fort possible qu'on passe. Nous aussi, on a besoin de discuter avec eux (les écologistes, ndlr) et de montrer qu'il n'y a pas de problèmes entre nous", lance le député européen. Même réponse du côté de l'équipe de campagne de Ségolène Royal. "On est en train de caler tout ça avec la direction du PS", précise pour sa part Guillaume Garot, le porte-parole de la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes.
"Nous ne sommes fâchés avec personne. Tous ceux qui veulent venir sont les bienvenus", assure Jean-Vincent Placé. Voilà qui est dit. Et Clermont-Ferrand pourrait bien accueillir plus de monde que prévu.