mercredi 18 mai 2011

Affaire DSK : les larmes d'Aubry

Au lendemain de l'incarcération de Dominique Strauss-Kahn à New York, la famille socialiste a affiché son unité mardi sous l'impulsion de Martine Aubry, que ses proches pressent désormais de se déclarer pour 2012. De la dirigeante du PS à François Hollande, nouveau favori des sondages, en passant par Ségolène Royal et Laurent Fabius, tous les ténors du PS étaient présents à la réunion du Bureau National du Parti Socialiste suivie par une foule de journalistes, parmi lesquels beaucoup d'étrangers.
La gravité des mots et des visages était à la mesure du choc provoqué par l'arrestation et le placement en détention provisoire du directeur général du Fonds monétaire international à la prison de Rikers Island, dans l'attente d'une nouvelle audience pénale vendredi. Mais s'il faut en croire des participants à la réunion qui s'est tenue avant que Martine Aubry ne s'exprime devant la presse, cette émotion pourtant palpable de l'extérieur, n'était rien en comparaison de l'ambiance lourde dans laquelle s'est tenue la réunion.
"Nous serons au rendez-vous de 2012"
Les participants avaient, décrivent plusieurs d'entre eux, un urgent besoin de mettre des mots sur leur malaise - malaise vis-à-vis des images de Dominique Strauss-Kahn menotté qui ont fait le tour du monde, malaise vis-à-vis des faits reprochés au patron du FMI. Certains s'inquiétant notamment de l'idée qu'il puisse avoir effectivement commis, selon l'expression employée par Ségolène Royal sur TF1, un "acte abominable". Martine Aubry aurait alors "craqué" et fondu en larmes, selon France Info et le député Pascal Terrasse.
Une émotion qu'elle a cependant su dominer peu après lors de sa courte déclaration à la presse, faite après le bureau national, qui a duré moins d'une heure. Martine Aubry a alors réitéré son appel au rassemblement. "Unité, responsabilité, combativité, voilà les trois mots qui sont revenus le plus ce matin", a-t-elle dit. "Il y a l'émotion, bien sûr, il y a le bouleversement que chacun ressent, mais il y a notre responsabilité d'être à la hauteur", a-t-elle ajouté. "Je le dis aux Français : nous serons au rendez-vous de 2012".
Direction ensuite la région bordelaise pour Martine Aubry : accompagnée du très "strauss-kahnien" premier secrétaire fédéral, Ludovic Freygefond, elle a été accueillie dans l'après-midi sur le parvis de la salle polyvalente du Teich par le député-maire socialiste François Deluga, de nombreux militants et une nuée de journalistes. Et comme quelques heures plus tôt à Paris, la Première secrétaire du PS a redit sous le chaud soleil girondin son souci de continuer à défendre les Français, indépendamment de l'affaire qui bouleverse sa famille politique.

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