jeudi 19 mai 2011

Affaire DSK: pour Hollande, le PS est affecté, "pas impliqué"

Pendant l'affaire DSK, la campagne pour les primaires continue. François Hollande l'a bien compris et etnete de faire la part des choses. Présidentielle oblige. Dans un entretien à paraître jeudi dans le quotidien L'Union/L'Ardennais, le candidat à la primaire socialiste, juge que le PS est "certes affecté sur le plan amical" par l'inculpation de DSK aux Etats-Unis pour tentative de viol, mais il n'est "pas impliqué dans cette affaire", qui est "un événement privé".

"Ce n'est parce que l'un d'entre nous, et pas n'importe lequel, se trouve dans une procédure dont on ne connaît pas le dénouement, que le PS, la gauche se trouvent impliqués", affirme l'ex-patron du PS. "Nous devons être prudents, respectueux des faits, de la justice et des personnes; montrer que le PS, même s'il est forcément sous le choc, et il n'est pas seul à être sous le choc (...), assume ses responsabilités et continue à faire ce qu'il a engagé, adoption de son projet, préparation de la primaire, sans oublier la bataille qui nous attend en 2012".

"La dérive d'un homme, pas du PS"

Rappelant que DSK n'était pas encore candidat à la primaire, François Hollande observe: "Le PS est certes affecté sur le plan amical, sur le plan aussi national aussi, mais il n'est pas impliqué dans cette affaire : à la limite la seule institution qui doit prendre une décision est le FMI". "C'est hélas un événement privé qui s'est produit. Sans qu'on sache si Dominique Strauss-Kahn ne sera pas innocenté à la fin", juge M. Hollande. "Quand bien même, hypothèse la plus terrible, les faits seraient démontrés et Dominique Strauss-Kahn condamné, ce serait la dérive d'un homme, pas celle du FMI, de la France qui l'a nommé ou du PS dont il est membre", relativise M. Hollande.

L'ambiance du Bureau national mardi était "grave, triste", parce que "voir Dominique Strauss-Kahn, à la fois un Français dans une responsabilité importante, celle de la direction du FMI, un socialiste connu et reconnu, être traîné devant les tribunaux dans les conditions que l'on sait, avec la médiatisation que l'on voit, c'est grave". "Je connais Dominique Strauss-Kahn depuis des années mais je n'avais jamais pu imaginer des actes de violence tels qu'ils sont rapportés. Je ne suis pas là pour juger ou pour révéler, je ne sais rien, je suis devant une exigence de vérité". "Il peut arriver qu'un homme ou une femme perde le contrôle de lui-même, ça peut arriver, ce n'est pas excusable, c'est même condamnable, mais je ne peux en tant que citoyen, en tant qu'ami, en tant que Français, qu'attendre le jugement", dit-il.
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