Il apparaissait comme le mieux placé à gauche pour l'emporter à la prochaine présidentielle face à Nicolas Sarkozy. Sans DSK, que fera la gauche en 2012 ? Aussi bien, voire mieux, s'il faut en croire un sondage Ifop (1) rendu public mardi par l'hebdomadaire Paris Match : une victoire de la gauche à la présidentielle de 2012 est souhaitée par 57% des sondés, soit une hausse d'un point sur une semaine, contre 38% qui aspirent à une victoire de la droite. Fait notable, il y a une semaine, le désir d'alternance était exprimé par 56% des personnes interrogées les 12 et 13 mai, c'est à dire avant que n'éclate l'affaire DSK. Les partisans d'une victoire de la droite étaient alors 40%.
Un autre sondage, fait par BVA pour RTL (2), montre pour sa part que Martine Aubry et François Hollande sont aussi bien placés que l'était Dominique Strauss-Kahn face à l'actuel chef de l'Etat dans la perspective de de 2012. La première secrétaire du PS et le député de Corrèze arriveraient très largement en tête au premier tour et l'emporteraient facilement, avec 59% et 62%, sur Nicolas Sarkozy au second tour.
"La situation ne profite ni à Sarkozy, ni à Le Pen"
Dans l'hypothèse d'une multiplication de candidatures au centre (Jean-Louis Borloo, Dominique de Villepin et François Bayrou), Martine Aubry recueillerait 24% des suffrages au premier tour, contre 22% à Nicolas Sarkozy et 17% à Marine Le Pen. François Hollande ferait encore mieux avec 27% des voix, devant le président sortant (21%) et la présidente du Front national (17%).
Dans un scénario avec le seul patron du MoDem François Bayrou portant les couleurs centristes, Martine Aubry récolterait 26% des suffrages, contre 23% à l'actuel chef de l'Etat et 19% à la patronne du FN. Dans ce même cas de figure, François Hollande réunirait 29% des voix, Nicolas Sarkozy 22% et Marine Le Pen 19%. Et au second tour, la maire de Lille comme le président du conseil général de Corrèze infligeraient une cuisante défaite au président sortant, avec respectivement 59% et 62% des suffrages contre 41% et 38%.
"La situation politique post-affaire DSK ne profite ni à Nicolas Sarkozy, ni à Marine Le Pen", commente pour BVA le politologue Gaël Sliman, "au premier tour, Nicolas Sarkozy serait aujourd'hui devancé par Martine Aubry et plus encore par François Hollande (...) et au second tour, il serait écrasé par l'un comme par l'autre".
(1) Sondage réalisé les 19 et 20 mai auprès d'un échantillon représentatif de 962 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Notice du sondage disponible auprès de la commission des sondages.
(2) Enquête réalisée par téléphone les 20 et 21 mai auprès d'un échantillon de 960 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, choisi selon la méthode des quotas. Notice du sondage disponible auprès de la commission des sondages.
(2) Enquête réalisée par téléphone les 20 et 21 mai auprès d'un échantillon de 960 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, choisi selon la méthode des quotas. Notice du sondage disponible auprès de la commission des sondages.
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