L'élection aux dernières cantonales de Bernadette Chirac sera-t-elle annulée pour un seul bulletin oublié? Le rapporteur public a en effet fondé sa demande sur la découverte, dans le bureau de vote de Meyrignac-L'Eglise, d'une 49e enveloppe, alors que la liste d'émargement des électeurs ne comprenait que 48 signatures. Ce "détail" n'aurait pas une telle importance si Bernadette Chirac n'avait pas été élue avec une seule voix d'avance, dès le premier tour du 20 mars dernier. Le premier concerné, son concurrent socialiste François Barbazange, avait renoncé à déposer personnellement un recours, les trois recours débattus jeudi venant d'électeurs.
Deux autres arguments ont en revanche été rejetés par le rapporteur public. L'un portait sur le vote d'une personne polonaise à Eyrens, l'autre sur l'ampleur de la couverture médiatique consacrée à Bernadette Chirac avant le scrutin, considérée par le requérant comme trop importante par rapport à celle dont ont bénéficié ses adversaires.
L'avocat de Bernadette Chirac, Me Jean Barthélémy, s'est dit "perplexe" devant les arguments du rapporteur public, évoquant des "conclusions disproportionnées". Il a noté "l'absence totale de manoeuvre de la part de Bernadette Chirac" dans cette affaire, et a jugé "extraordinaire" qu'un problème concernant "une misérable enveloppe dans un minuscule bureau de vote" puisse permettre l'annulation de l'élection. Bernadette Chirac, 78 ans, en est à son 6e mandat de conseillère générale en Corrèze. Chaque fois depuis 1979, l'épouse de l'ancien chef d'Etat a été élue au premier tour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire