Prendre la relève d’Arlette est une tâche délicate. "Je ne cherche pas à la faire oublier ou à la remplacer", désamorce Arthaud. Avec sa polaire mauve, Laguiller tente la discrétion à Presles. Ne pas faire d’ombre, sans doute." Il faut se faire connaître. En 1974, je n’étais pas connue", rassure Laguiller, sextuple candidate à la présidentielle.
"Ce sont les idées qui comptent"
"Ce sont les idées qui comptent, et ce que Nathalie Arthaud dit n’est pas différent de ce que je disais", note Laguiller. Bien sûr, Nathalie Arthaud "gardera le ‘’Travailleurs, travailleuses’’: c’est notre marque de fabrique", dit-elle. Pour le reste, il est toujours question de "guerre des classes" et de "remettre en cause l’existence même du capitalisme".
Sans illusion sur son score à la présidentielle, cette native de la Drôme – qui se partage aujourd’hui entre la Seine-Saint-Denis (où elle enseigne l’économie-gestion) et Vaulx-en-Velin (où elle est conseillère municipale) – veut transformer cette élection en tribune. Car de toute façon, "ce n’est pas avec un bulletin de vote qu’on changera le sort des classes populaires mais avec des luttes puissantes, massives et explosives". Son discours est rodé mais sa campagne ne commencera vraiment qu’en septembre.
"Arthaud ? Je n’aimerais pas être à sa place. Tout le monde connaît Arlette dans le pays. Elle a percé l’écran. La remplacer n’est pas facile", souligne Alain Krivine, autre figure du trotskisme. Lui avait mis sur orbite Olivier Besancenot. Aujourd’hui leur parti, le NPA, est dans une situation encore plus délicate que LO. Après le retrait du facteur de Neuilly, le nouveau visage du NPA pour 2012 n’est toujours pas connu.
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