lundi 13 juin 2011

Morano : "Paris mérite Fillon!"

La droite parisienne en pleine crise de nerfs. Pierre Lellouche a confirmé la candidature Fillon aux législatives dans la 2e circonscription de Paris. Aiguillonnés par Rachida Dati, qui guignait cette investiture, et galvanisés par le silence de Jean-François Copé, rival du Premier ministre, les anti-fillonistes encouragent une liste dissidente pour les sénatoriales. La ministre de l’Apprentissage appelle ces rebelles "à mesurer le risque de la division".
A Paris, les camps Dati et Fillon s’affrontent sur les investitures pour les législatives et les sénatoriales. N’est-il pas temps de les départager?
Je rappelle qu’il n’y a qu’un seul camp, celui de notre famille politique! Et que chacun doit concentrer son énergie sur les échéances à venir : les sénatoriales et la présidentielle. Alors, chaque chose en son temps. Bâtir une liste, c’est toujours un exercice difficile, il faut jongler entre la légitimité objective des uns et les attentes des autres. Après, une fois que la décision est prise, et c’est le cas pour les sénatoriales à Paris, chacun doit respecter ce qu’a décidé la commission nationale d’investiture.
François Fillon, l’homme de la Sarthe, est-il légitime à Paris?
Quand on parle de Paris avec le Premier ministre, il est très clair : il s’interdit de l’évoquer. Il est attaché à se concentrer sur l’action gouvernementale. Pour lui, il n’est pas question de brûler les étapes. Après, il est vrai que Paris a besoin d’une personnalité d’envergure, et je comprends que beaucoup d’élus de la capitale, dont les responsables de la fédération UMP, souhaitent sa candidature pour les législatives et les municipales. Sa légitimité est incontestable, Paris mérite Fillon!
Rachida Dati dénonce un parachutage…
Elle est originaire de Chalon-sur-Saône… Qu’elle ne fasse pas aux autres le procès qu’elle a dénoncé sur elle, lorsqu’elle est arrivée contestée, mais bien aidée, dans le 7e arrondissement… Le Premier ministre habite à Paris et travaille aussi pour Paris! C’est vrai qu’il a toujours été élu dans la Sarthe, son département, il y a d’ailleurs exercé tous les mandats locaux et nationaux. Cette expérience, ils sont nombreux à Paris à lui demander de la mettre au service de la capitale.
Le maire du 7e dit aussi que l’on s’essuie les pieds sur les femmes. C’est un argument qui pourrait vous toucher, vous, femme ministre?
En l’espèce, non! Je suis très attachée à la parité. Mais je raisonne d’abord en termes de compétence! Le sexe ne doit pas être le critère déterminant. D’ailleurs, Rachida Dati est maire et députée européenne. Enfin, c’est bien une femme de qualité, Chantal Jouanno, qui sera tête de liste UMP pour les sénatoriales à Paris. Pour réussir collectivement, il faut parfois laisser son ambition personnelle de côté, se dire par exemple qu’une autre personnalité a plus de chances de l’emporter, et c’est le cas de François Fillon. Car Paris est gagnable!
Pour les sénatoriales, il y a, derrière Pierre Charon, une réelle menace de liste dissidente…
Qu’il qualifie d’"offre supplémentaire"… Je connais les qualités et la fidélité de Pierre Charon au chef de l’État. Quels que soient les arguments des uns et des autres, nous ne pouvons pas avoir deux candidats pour le même poste. Il convient à chacun de respecter la décision et surtout de mesurer le risque de la division alors que la majorité au Sénat va se jouer à quelques sièges.
Jean-François Copé a reçu à plusieurs reprises les maires mécontents. Il est accusé de mener double jeu, histoire de contrecarrer les ambitions parisiennes de François Fillon…
Jean-François Copé est dans son rôle quand il reçoit tout le monde. Je leur ouvre moi aussi mon bureau. L’objectif commun doit être celui de construire l’avenir et de faire gagner l’élection présidentielle à Nicolas Sarkozy.
Le Président a menacé les députés Nouveau Centre de primaires aux législatives s’il devait y avoir une candidature Borloo. Comment allez-vous procéder pour les investitures?
Nous avons un candidat naturel. Ceux qui essayent de mettre à mal la force de notre union s’inscrivent dans une stratégie de marginalisation et d’échec; la voilà, la menace! Les députés sortants ont été élus avec les voix de l’UMP; si certains venaient à choisir une autre stratégie, évidemment il y aurait un candidat de notre famille politique. Mais nous n’en sommes pas encore là.
hebergeur image

Aucun commentaire: