Entre Rama Yade et Nicolas Sarkozy, le cordon est coupé. C'est le sens de sa démission de son poste d'ambassadrice de l'Unesco mercredi soir, et cela afin de suivre Jean-Louis Borloo dans la compétition présidentielle. C'est "le choix de la liberté et de la cohérence", a expliqué mercredi soir à l'AFP celle qui fut pendant plus de trois ans la benjamine du gouvernement de François Fillon avant d'en être remerciée en novembre dernier. "J'ai écrit au président de la République il y a quelques jours", a expliqué Mme Yade. "Je lui ai dit que j'étais disponible pour discuter du jour où je peux quitter mes fonctions sans que cela nuise aux intérêts de la France vis-à-vis de l'Unesco, qui est une organisation fantastique", a-t-elle ajouté. Rama Yade a "démissionné avant d'être démissionnée", a réagi Nadine Morano, ministre de l'apprentissage et de la formation professionnelle.
Selon Rama Yade, Nicolas Sarkozy doit la recevoir "vendredi ou samedi". "On est en train de s'organiser avec Jean-Louis Borloo pour la campagne électorale. Je souhaite m'engager librement et totalement à ses côtés, en ayant du temps". "Je vais être intégrée dans le dispositif beaucoup plus officiellement, en jouant un rôle particulier. Il est important pour moi de m'investir librement, totalement, auprès de Jean-Louis Borloo." Rama Yade avait rejoint le Parti radical de Jean-Louis Borloo, peu après que celui-ci avait quitté le gouvernement, comme elle en novembre. L'ancien numéro deux du gouvernement prenait ainsi acte de la décision de Nicolas Sarkozy de garder à Matignon François Fillon et donc de ne pas le nommer Premier ministre, comme il l'avait envisagé.
"On va faire une super équipe"
Dans la roue de Jean-Louis Borloo, elle expliquait alors que l'UMP, à ses yeux, ne mettait pas suffisamment l'accent sur la cohésion sociale, La démission de Rama Yade ne constitue pas une surprise. Il y a plusieurs mois déjà que l'ancienne secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme puis aux Sports, avait commencé à rompre les ponts avec le chef de l'Etat. Rama Yade a multiplié les critiques contre la politique gouvernementale ou contre les positions de l'UMP. A propos du débat sur l'islam par exemple, elle a accusé le parti majoritaire de faire des musulmans de France des "assignés à résidence religieuse". Elle a également vertement critiqué le retard mis par M. Sarkozy pour prendre la mesure des révolutions tunisiennes et égyptiennes, dénonçant "la realpolitik, dans sa forme la plus brute" de la France vis-à-vis de ces révolutions.
En mars dernier, entre les deux tours des cantonales, elle a appelé à voter pour le PS en cas de duel avec le FN, alors que la consigne présidentielle était le "ni, ni" (ni PS, ni FN). Et Le 28 mars, elle a lancé, Jean-Louis Borloo c'est "le sarkozysme en mouvement". Le président du PR a "salué" immédiatement mercredi "son courage et son honneur qui ne sont pas de nature à surprendre les Français". "On va faire une super équipe ! Son engagement auprès de moi m'oblige encore plus", a dit à l'AFP M. Borloo qui annoncera officiellement cet automne sa décision de se présenter ou non à la présidentielle. Plusieurs voix s'étaient élevées à l'UMP pour s'indigner de sa liberté de ton, et demander sa démission de l'Unesco.
En avril, à la question "c'est Nicolas Sarkozy qui a fait en sorte que vous soyez à l'Unesco ?", elle avait répliqué agacée : "oui, parce que sinon, avant, j'étais dans la brousse c'est ça? (...) "J'existais avant, j'existerai après". Quelques jours plus tard, le porte-parole du gouvernement François Baroin avait indiqué qu'un message sur "les obligations de réserves imposées" aux ambassadeurs avait été "adressé très clairement" à Mme Yade. "On l'a mise en demeure de choisir entre Nicolas et Jean-Louis", affirmait mercredi soir un membre du Parti radical.
http://lci.tf1.fr/politique/2011-06/pourquoi-rama-yade-a-coupe-le-cordon-avec-sarkozy-6538705.html"On va faire une super équipe"
Dans la roue de Jean-Louis Borloo, elle expliquait alors que l'UMP, à ses yeux, ne mettait pas suffisamment l'accent sur la cohésion sociale, La démission de Rama Yade ne constitue pas une surprise. Il y a plusieurs mois déjà que l'ancienne secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme puis aux Sports, avait commencé à rompre les ponts avec le chef de l'Etat. Rama Yade a multiplié les critiques contre la politique gouvernementale ou contre les positions de l'UMP. A propos du débat sur l'islam par exemple, elle a accusé le parti majoritaire de faire des musulmans de France des "assignés à résidence religieuse". Elle a également vertement critiqué le retard mis par M. Sarkozy pour prendre la mesure des révolutions tunisiennes et égyptiennes, dénonçant "la realpolitik, dans sa forme la plus brute" de la France vis-à-vis de ces révolutions.
En mars dernier, entre les deux tours des cantonales, elle a appelé à voter pour le PS en cas de duel avec le FN, alors que la consigne présidentielle était le "ni, ni" (ni PS, ni FN). Et Le 28 mars, elle a lancé, Jean-Louis Borloo c'est "le sarkozysme en mouvement". Le président du PR a "salué" immédiatement mercredi "son courage et son honneur qui ne sont pas de nature à surprendre les Français". "On va faire une super équipe ! Son engagement auprès de moi m'oblige encore plus", a dit à l'AFP M. Borloo qui annoncera officiellement cet automne sa décision de se présenter ou non à la présidentielle. Plusieurs voix s'étaient élevées à l'UMP pour s'indigner de sa liberté de ton, et demander sa démission de l'Unesco.
En avril, à la question "c'est Nicolas Sarkozy qui a fait en sorte que vous soyez à l'Unesco ?", elle avait répliqué agacée : "oui, parce que sinon, avant, j'étais dans la brousse c'est ça? (...) "J'existais avant, j'existerai après". Quelques jours plus tard, le porte-parole du gouvernement François Baroin avait indiqué qu'un message sur "les obligations de réserves imposées" aux ambassadeurs avait été "adressé très clairement" à Mme Yade. "On l'a mise en demeure de choisir entre Nicolas et Jean-Louis", affirmait mercredi soir un membre du Parti radical.
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