vendredi 26 août 2011

A La Rochelle, la primaire PS va s'accélérer

A huit mois de la présidentielle, l'Université d'été du PS de La Rochelle ouvre vendredi ses portes, dernière escale avant la primaire avec les six concurrents en lice et une absence de taille, celle de Dominique Strauss-Kahn. Celui qui aurait pu en être la vedette, qui dominait les sondages, a été stoppé en plein vol le 14 mai à New York avec les accusations de crimes sexuels portées contre lui. Mardi, l'abandon des poursuites a clos le "cauchemar" de DSK sans pour autant permettre son retour immédiat sur la scène politique. Sous le slogan "Ensemble le changement", La Rochelle affiche l'unité: les cinq candidats socialistes seront tous là, Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls.
Pour que cette édition ne tourne pas au pugilat --tous gardant en tête le délétère Congrès de Reims en 2008-- il n'y aura pas de confrontation directe entre eux lors des débats : ils interviendront chacun dans des séances plénières avant une photo de famille dimanche en clôture. Même Jean-Michel Baylet, président du PRG, seul candidat non socialiste à l'investiture pour la présidentielle, sera présent dimanche pour la photo. Face à un gouvernement et une majorité qui les accusant d'"extrême immaturité" dans la lutte contre la dette, et les poussent à voter la "règle d'or" de retour à l'équilibre budgétaire, les socialistes veulent se montrer "rassemblés pour porter leur projet, des réponses communes à la crise", souligne auprès de l'AFP Harlem Désir.
Accords et désaccords
Pour Harlem Désir, le patron du PS par intérim, il y a "volonté très forte de dire que la droite ne pourra espérer jouer de la primaire pour diviser les socialistes", même s'il peut y avoir "discussions" et "émulations". D'autant que la gauche a le vent en poupe dans les sondages et voit la victoire en 2012 à portée de main. N'empêche. "Il peut toujours y avoir un candidat qui en fait le lieu où il bouscule 'ordonnancement des choses", observe un dirigeant du PS. Déjà quelques agacements pointent.

Lundi, Martine Aubry a noté quelques désaccords avec François Hollande, le favori des sondages, comme sur le nucléaire, le cumul des mandats ou même son ambition. Riposte immédiate du coordinateur de campagne de l'élu corrézien, Pierre Moscovici : que Martine Aubry ne se lance pas dans "la publicité comparative" entre candidats. Il a accusé "amis ou soutiens" de la maire de Lille d'être "omniprésents" dans l'Université. Emmanuel Maurel, organisateur, a parlé de "procès assez injuste".

Peu de frictions visibles à prévoir, mais en coulisses elles sont probables. Et aussi en librairie, car les candidats dédicaceront leurs oeuvres à La Rochelle. Cette 23ème édition affiche un chiffre record de participants: 5.000 militants et ympathisants, 400 journalistes. Le programme est vaste et éclectique, avec 35 ateliers, 7 plénières, beaucoup sur la crise, la dette, la croissance. Une séance "plénière" consacrée aux "Printemps arabes" doit réunir Jean-Christophe Cambadélis et Bertrand Delanoë. Une autre portera sur "les premières réformes de la mandature" avec l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, chargé de cette tâche en mars, par Mme Aubry, alors patronne du PS. Les Jeunes socialistes --environ 800 inscrits-- tiendront parallèlement leur propre Université, mettant le paquet sur la formation pour convaincre les Français d'aller voter à la primaire des 9 et 16 octobre. Au programme : media-training, sessions porte-à-porte, comment "devenir influent" sur les réseaux sociaux, mobiliser dans quartiers populaires ou lycées.
http://lci.tf1.fr/politique/a-la-rochelle-la-primaire-ps-va-s-accelerer-6660183.html
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