Le Premier ministre a ironisé
sur RMC sur les vacances du leader du Front de gauche au Venezuela. Jean-Luc
Mélenchon lui a répliqué vertement quelques minutes plus tard.
Pour sa rentrée, le gouvernement Ayrault doit faire face à deux oppositions,
celle de droite et celle du Front
de gauche avec un Jean-Luc
Mélenchon très remonté. C'est lui qui a ouvert le bal le week-end
dernier avec une interview très remarquée dans le JDD. « 100 jours pour presque
rien », avait-il déclaré à propos des premières semaines de François
Hollande.
Mercredi matin, pour sa rentrée médiatique, le
Premier ministre Jean-Marc
Ayrault lui a répondu sans ménagement. "C'est vrai que quand on
revient de cinq semaines de vacances au Venezuela, avec M. Chavez, peut-être
qu'on manque un peu de connaissance réelle de la situation de la France et de
l'Europe", a-t-il ironisé sur BFM. "Ce n'est pas la peine d'employer des grands
mots et des phrases toutes faites. Il faut se confronter au réel", a-t-il
martelé. "Le redressement du pays, la cohérence d'une politique, ce n'est pas
l'agitation permanente", selon lui. Un peu plus tard, il a assuré : "Jean-Luc
Mélenchon confond cent jours avec cinq ans. C'est son problème ! Il n'a pas été
élu président de la République, il n'a même pas été élu
député".
Quelques minutes après, toujours sur BMF, le leader du Front de
gauche a poursuivi la passe d'armes. Jean-Luc Mélenchon s'est insurgé : "En
Amérique du sud, eux ils font quelque chose". Ca fait "la différence", a insisté
l'eurodéputé sur BFMTV. "Et ne me dis pas, Jean-Marc, que parce que je suis
parti cinq semaines en vacances pour me refaire une santé après une campagne
aussi dure" que "cela m'aurait éloigné des réalités", a-t-il dit.
"C'est
moi qui suis dans la réalité", a-t-il poursuivi. "C'est vous qui êtes dans les
rêves, dans un monde qui n'existe plus. Un monde tranquilou, à la papa, planplan
où on peut prendre son temps, pendant que les gens souffrent et où toute
l'économie du continent est en train de sombrer". "Voilà ce que Jean-Marc
Ayrault ferait bien d'avoir à l'esprit au lieu de me donner des leçons sur ce
ton méprisant et hautain qu'il a. Les socialistes regardent leur nombril, ils
feraient mieux de regarder le monde", a conclu le coprésident du Parti de
gauche.http://lci.tf1.fr/politique/passes-d-armes-entre-ayrault-et-melenchon-7465638.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire