jeudi 26 janvier 2012

Fabius, l'ex-ennemi devenu allié

Les deux hommes ne s'appréciaient pas. Et cette inimitié était connue de tous. La relation entre Laurent Fabius et François Hollande a pendant plusieurs années été tumultueuse, voire chaotique. Désormais, la page semble tournée et leur relation transformée. L'ancien Premier ministre, qui avait soutenu DSK avant de se rallier à Martine Aubry pendant la primaire, endosse désormais un rôle de premier plan dans la campagne de son ancien ennemi. Absent de l'organigramme de campagne, le député de Seine-Maritime va en fait travailler sur la première année de mandature de François Hollande, en cas de victoire en 2012. Autrement dit, il s'agit de traduire le programme du candidat – dévoilé jeudi dans son intégralité – en projet législatif. "Laurent Fabius a fait un travail extrêmement important au cours de ces derniers mois, destiné à préparer les premières mesures du quinquennat de manière à pouvoir prendre en urgence les mesures les plus essentielles à la réussite de notre politique de redressement du pays", détaille pour leJDD.fr Bernard Cazeneuve, fabiusien historique.
Et les signes de reconnaissance du député de Corrèze envers l'ancien ministre du Budget sont multiples. Quand la France perd son triple A, c'est Laurent Fabius qui vient en personne relayer la parole socialiste lors d'un point presse rue de Solferino – François Hollande était en déplacement aux Antilles - avant même celui organisé chaque semaine par le porte-parole du parti, Benoît Hamon. Aussi, François Hollande n'a pas négligé la place accordée aux Fabiusiens dans son équipe de campagne. Guillaume Bachelay, ancienne plume de Laurent Fabius, s'est vu confié la cellule "veille, arguments, riposte" et le maire de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, soutien historique de l'ancien chef du gouvernement, assure le porte-parolat.

" Ils n'avaient pas de bonnes relations"

Pourquoi donner tant de gages à son ancien ennemi? Difficile de connaître précisément la raison d'une telle métamorphose. "Ils n'avaient pas vraiment de bonnes relations. Cela me rendait triste", confie Bernard Cazeneuve, qui dit pour sa part s'être "toujours senti proche à la fois" de l'un et de l'autre. "Sans jamais prendre parti." "Maintenant, tout ça est terminé", se réjouit-il. "François Hollande souhaite le rassemblement le plus large possible de toute la famille politique à laquelle il appartient pour gagner ces élections", se félicite le député de la Manche. Selon Guillaume Bachelay, contacté par leJDD.fr, François Hollande aurait même demandé à Laurent Fabius "de poursuivre ce travail pendant la première année de sa mandature. L'idée étant d'être précis pour être prêt. Et d'appliquer les réformes les plus urgentes rapidement."
Terminées donc les formules assassines de Laurent Fabius à François Hollande – "Fraises des bois", "gauche molle". Terminées aussi les rivalités entre les deux hommes, cristallisées en 2005, lorsque l'ancien locataire de Matignon s'était posé en fervent défenseur du "non" à la Constitution européenne quand François Hollande avait pour délicate mission d'unir le PS derrière le "oui". Terminée enfin la critique acerbe lancée par l'ancien locataire en avril dernier : "Franchement, vous imaginez Hollande président de la République? On rêve!". En l'espace de dix mois, ce rêve est devenu le sien.
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Laïcité et constitution : Sarkozy répond à Hollande

Comme chaque jour, le de la République, toujours pas officiellement candidat, s'en est pris à ce mercredi matin. Cette fois, la riposte a été distillée lors de ses voeux destinés aux autorités religieuses à l'Elysée. Toujours sans nommer son adversaire, s'en est pris cette fois à la proposition du candidat socialiste lancée dimanche, lors de son grand meeting du Bourget (Seine-Saint-Denis), d'inscrire dans la constitution la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Pour le chef de l'Etat, cette mesure est un coup d'épée dans l'eau car le principe existe déjà dans la constitution. «La France est comme, chacun le sait, une République laïque et sociale, ce principe est d'ailleurs inscrit noir sur blanc dans le préambule de notre Constitution», a rétorqué le chef de l'Etat. Certains seraient bien inspirés de relire de temps en temps le texte de notre Loi fondamentale. Cela leur éviterait de se donner la peine de chercher à y faire inscrire ce qu'elle contient déjà ! Sauf à vouloir mettre un terme au statut particulier de l'Alsace et de la Moselle hérité d'une histoire douloureuse», a-t-il remarqué.

Cette passe d'armes entres les deux hommes n'est pas exceptionnelle.
Hier déjà, le chef de l'Etat, en déplacement à Marseille, et le candidat socialiste, à Toulon, se sont opposés sur la fiscalité des classes moyennes. http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/laicite-et-constitution-sarkozy-repond-a-hollande-25-01-2012-1829056.php

mercredi 25 janvier 2012

les petites phrases du 25/01/2012

PROPOS DE SARKOZY- Jean-Pierre Raffarin, sur Europe 1.L'ancien Premier ministre a critiqué les propositions faites par François Hollande lors de son premier grand meeting au Bourget. "François Hollande est plus conservateur que Nicolas Sarkozy", a-t-il jugé. " Regardez les vieilles recettes qu'il propose, notamment sur l'éducation ou ses propositions sur la laïcité, qui datent du début du siècle dernier". Et d'ajouter "il prône les dépenses, alors que nous, nous avons pris conscience depuis des mois que la crise est présente". Le nouvel éditorialiste de LCI a profité de l'instant pour dresser un premier bilan du quinquennat passé. "C'est tout à fait honorable en période de crise. Nicolas Sarkozy a défendu les intérêts de la France. On a montré qu'on restait un pays qui a des idées, des idées modernes comme cette proposition de taxe sur les transactions financières". Selon lui, les récents propos du président sur son éventuel retrait de la vie politique de défaite à l'élection présidentielle n sont à mettre sur le compte de "la guerre psychologique. "Il s'agit de démoraliser l'adversaire. Mais j'ai vu Nicolas Sarkozy deux fois hier. Il est en forme, il est serein, il réfléchit, il consulte", a assuré Jean-Pierre Raffarin.
CANDIDATURE DE SARKOZY - Brice Hortefeux, sur RTL.L'ancien ministre de l'Intérieur a concédé que, s'il se présentait, Nicolas Sarkozy ne serait pas le favori mais "le challenger" de l'élection présidentielle. Revenant sur les propos de Nicolas Sarkozy assurant son retrait de la vie politique en cas de défaite en mai prochain, Brice Hortefeux a expliqué qu'il s'agissait "d'une marque d'humilité et d'un témoignage de vérité". "Mais je vous rassure, il a toujours cette envie, cette passion, cette détermination à agir", a-t-il soutenu. Il a toutefois refusé de confirmer que le président serait bien candidat. "Je ne sais pas quelle est sa décision, mais il devrait se prononcer rapidement", a-t-il simplement ajouté.
ZONE EURO - Christine Lagarde, sur Europe 1.La directrice générale du Fonds monétaire international a déclaré qu'elle "cro[yait] à l'avenir de l'euro en qualité de monnaie". "Je crois aussi à l'avenir de la zone euro, c'est un projet magnifique qui mérite qu'on le défende", a ajouté l'ancienne ministre de l'Economie."Mais il faut le défendre, les partenaires européens doivent s'engager au service de cette zone" qui a permis "le libre-échange", des "développements économies" et qui est devenu "un véritable interlocuteur sur la scène internationale". Par ailleurs, Christine Lagarde a plaidé pour un "pot commun européen" entre le Fonds européen de stabilité financière (FESF) - qui représente 150 milliards d'euros - et le mécanisme européen de stabilité (MES) - qui représente 500 milliards d'euros. Ce "pot commun" constituerait un "signal très fort de confiance en l’Europe", a-t-elle déclaré.

"Hollande est plus conservateur que Sarkozy" par Europe1fr

Le Nouveau centre à l'heure du choix

"Le Nouveau centre ne peut pas exister dans cette présidentielle." Le constat n'est pas celui d'un énième détracteur d'Hervé Morin mais du sénateur Nouveau centre Yves Pozzo di Borgo, joint par leJDD.fr. Pour cet élu parisien, "le centre est face à un choix déterminant : soutenir un candidat solide ou rejoindre le parti fort de la droite". Traduire : il faut choisir entre François Bayrou ou l'UMP.

Et Hervé Morin? Il semble déjà avoir disparu de toute analyse politique. Pour preuve, une tribune notamment rédigée par plusieurs cadres du Nouveau centre, publiée mardi dans le Figaro, n'y fait même pas référence. Le texte, rédigé par François Sauvadet, ministre du gouvernement Fillon, et signé par plusieurs figures du parti comme André Santini ou Maurice Leroy, appelle Nicolas Sarkozy à se présenter au plus vite pour faire face à la crise. Eric Hélard, élu Nouveau centre dans le 16e arrondissement parisien, a été l'un des premiers à répondre à ce appel : "il ne s'agit pas d'un geste contre Hervé Morin, mais de faire preuve de responsabilité", déclare-t-il au JDD.fr.

L'un des signataires, Jean-Christophe Lagarde, n'est autre que le vice-président du Nouveau centre. Alors qu'il semblait hésiter entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, le n°2 du parti défend son choix dans le journal Metro : "Dans la tempête que nous traversons, la France ne peut pas se permettre une aventure derrière Hollande et Nicolas Sarkozy est le mieux armé pour y faire face."


La théorie des vases communicants


Quant à François Bayrou, Jean-Christophe Lagarde dit de lui "ne pas savoir où il va". Yves Pozzo di Borgo n'est pas d'accord avec lui : "Deux logiques dominent aujourd'hui le Nouveau centre : soit il nous faut un candidat pour exister – ce que je pense, soutenant François Bayrou –, soit nous nous considérons trop faibles et nous traitons avec l'UMP – la position de François Sauvadet."


Un dilemme qui divise davantage les cadres du parti que les militants. A en croire leurs représentants présents à la réunion du 12 janvier dernier à l'Assemblée nationale pour débattre de la candidature d'Hervé Morin, une grande partie d'entre eux pencheraient pour les idées de patron du MoDem. "Il est normal que des militants historiques de l'UDF, à laquelle François Bayrou a offert un score élevé en 2007, nous rejoignent aujourd'hui", décrypte pour leJDD.fr Jean-Luc Bennahmias, vice-président du MoDem.


"Depuis 1965, le centre cumule toujours 15% des voix minimum à la présidentielle. A chaque fois que l'un des deux partis, le PS ou le RPR/UMP, est affaibli, le parti centriste, qui a longtemps été l'UDF, a pris l'avantage : Valérie Giscard d'Estaing s'est fait élire en 1974 au détriment de Jacques Chaban-Delmas, François Bayrou a profité de l'essoufflement de Ségolène Royal en 2007 pour devenir le 'troisième homme', etc.", analyse encore Yves Pozzo di Borgo. "C'est la théorie des vases communicants qui démontre bien que le clivage droite-gauche ne régit pas seul la vie politique française", rebondit Jean-Luc Bennahmias. Hervé Morin, lui, est bien hors de l'équation. A ce jour, si le centre doit se choisir un candidat, François Bayrou semble s'imposer naturellement.
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Le-Nouveau-centre-enre-Nicolas-Sarkozy-et-Francois-Bayrou-470941?from=bloc2012
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Fillon à Ayrault : "chiche, changeons de ton"

Incident à l'Assemblée : les images

mardi 24 janvier 2012

les petites phrases du 24/01/2012

DISCOURS DU BOURGET - Martine Aubry, sur BFMTVLa première secrétaire du parti socialiste, Martine Aubry, rivale de François Hollande lors des primaires socialistes, a reconnu s’être senti portée par le discours du candidat, dimanche au Bourget. Elle a ainsi avoué avoir "été heureuse de voir sa force d’un côté, de l’autre son épaisseur". Et d'ajouter, "j’ai été émue aussi par beaucoup de moments, moments où il a parlé avec pudeur de ses engagements. Je trouve qu’il y avait une très grande sincérité qui expliquait ensuite la façon dont il voulait présider la France".
TURQUIE - Carlos Ghosn, sur France Inter.Le président-directeur général du groupe Renault, Carlos Ghosn, était l’invité de Patrick Cohen ce matin. Interrogé sur la crainte de représailles économiques que Ankara a prévu de mettre en œuvre suite au vote de la loi sur le génocide arménien, le PDG qui détient une usine renault en Turquie a déclaré : "il faudra voir ce qui est décidé nous avons une relation avec la Turquie qui a 40 ans d’âge, nous nous sommes toujours très bien entendus, donc j’espère que ça ne changera pas". Et d’ajouter "pour l’instant il n’y a rien qui se profile à l’horizon qui nous laisse à penser qu’il y aura des mesures spécifiques contraires à nos intérêts".
TURQUIE - Bertrand Delanoë, sur France Info.Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a dénoncé ce matin au micro de France Info une "instrumentalisation" du scrutin sur la loi du génocide arménien. Il a trouvé "choquant" que ce vote soit "instrumentalisé à des fins électoralistes, en même temps que depuis cinq ans, monsieur Sarkozy a adopté une attitude très agressive vis-à-vis de la Turquie". Avec les "Turcs, le dialogue est mal barré", a-t-il déploré.
PRESIDENTIELLE - Claude Bartolone, sur Radio-Classique.Le président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, a fait remarquer, dans la perspective d’une candidature, que le président sortant est "un candidat redoutable, mais (…) très affaibli". Il a ainsi distingué Nicolas Sarkozy et François Hollande. Il a vu dans le premier "le candidat du fric", dans l’autre, le "candidat du peuple".
TURQUIE - Dominique de Villepin, sur France Culture.Le fondateur du mouvement de la République solidaire et candidat à la présidentielle, Dominique de Villepin, s’est dit pour sa part "triste de cette dérive parlementaire" s’agissant de la loi sur le génocide arménien. Et d’ajouter "Je crois que c’est une erreur que nous rentrons dans la boite à polémiques et sur des sujets aussi graves, nous avons tout sauf besoin de polémiques, je regrette pour ma part cette décision".
TURQUIE - Solakoglu Engin, sur RFI.Le porte-parole de l’ambassade de Turquie en France est revenu ce matin au micro de rfi sur la loi pénalisant la négation du génocide arménien adoptée lundi soir au Sénat. Une décision qu’il juge décevante car "les considérations politiques ont primé sur les considérations juridiques car la loi est anticonstitutionnelle". Il a ainsi ajouté que des mesures de rétorsions étaient à attendre de la part d’Ankara même s’ "il n’est pas question de faire appel à un boycott (des produits français)".
BAYROU - Marielle de Sarnez, sur Europe 1.La directrice de campagne du candidat du MoDem à la présidentielle a déclaré qu'il fallait "être patient", au sujet des sondages. "La vérité c'est que François Bayrou monte dans les sondages. Plus de Français lui font confiance", a-t-elle ajouté. Une des premières mesures sera "le produire en France", a-t-elle expliqué.
TURQUIE - Alain Juppé, sur Canal +.Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a appelé la Turquie au "sang-froid" après le vote par le Parlement d'une loi pénalisant la négation du génocide arménien, en soulignant tendre la main à cette "grande puissance économique". "Je voudrais appeler nos amis turcs au sang-froid", a-t-il déclaré, et tendre "la main" à ce "grand pays, cette grande puissance économique, politique". Il a aussi rappelé qu'au titre de ministre des Affaires étrangères, il jugeait cette loi "inopportune".
TURQUIE - François Bayrou, sur RTL.Le candidat MoDem à l'Elysée a qualifié de "faute" l'adoption définitive, lundi, par le parlement d'une proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien."C'est une faute contre ce que doit être la loi dans la République française", a-t-il dit, estimant que "ce n'est pas à la loi d'écrire l'Histoire, encore moins l'Histoire d'autres pays, d'autant plus que nous avons déjà reconnu le génocide arménien". "Que Nicolas Sarkozy et François Hollande aient tous les deux soutenu, par leurs élus, cette loi, me paraît une faute et une erreur contre la loi et contre la France", a insisté François Bayrou.
DISCOURS DU BOURGET - Ségolène Royal, sur Europe 1.La présidente de la région Poitou-Charentes a demandé avec une émotion certaine dans la voix "le respect et la vérité". Et ce, alors qu'elle n'a pas été citée dans le discours de François Hollande, dimanche. "C’est de toute une histoire qu’il s’agit. Je demande simplement le respect de cette histoire. Cette histoire ne s’est pas arrêtée - comme le montrait le film qui a été montré au Bourget - en 2002. Non. Après 2002, il y a eu beaucoup de choses. Il y a eu 2007. Il y a eu pour la première fois une femme au second tour de l’élection présidentielle et cette femme était socialiste". Toutefois, Ségolène Royal n'a pas souhaité blâmer l'équipe de campagne du député de Corrèze. "Je pense que c’était une grande maladresse et que les principes de respect et de vérité doivent l’emporter. Cette maladresse doit être réparée dans les réunions publiques suivantes", a-t-elle estimé avant d'ajouter : "parce que (2007, ndlr), c’était une étape importante qui explique peut-être qu’aujourd'hui nous allons peut-être gagner élection présidentielle".

"Les Français font plus confiance à Bayrou" par Europe1fr

Nicolas Sarkozy envisagerait de quitter la politique en cas de défaite

C’est une petite phrase remontée par LeMonde.fr mais qui pourrait faire grand bruit. Nicolas Sarkozy déclarerait « depuis quelques jours », selon les journalistes qui signent l’article, qu’il envisagerait de quitter la politique en cas de défaite à l’élection présidentielle.
« Oui, c’est une certitude »
« En cas d’échec, j’arrête la politique. Oui, c’est une certitude » aurait-il ainsi déclaré, interrogé sur son éventuelle incapacité à obtenir un second mandat présidentiel. Le chef de l’Etat se dirait même lucide sur la fin de sa carrière. « De toute façon, je suis au bout. Dans tous les cas, pour la première fois de ma vie, je suis confronté à la fin de ma carrière. »
Une décision, si elle s’avérait la sienne, qui pourrait faire plaisir à Carla Bruni-Sarkozy qui, en mars 2010, avait déclaré qu’en tant qu’épouse, elle préférait que Nicolas Sarkozy ne brigue pas de second mandat. Elle avait ensuite ajouté, au cours d’une interview courant octobre sur France 2, qu’en tant que citoyenne, « je suis pour qu’il soit candidat pour mon pays. »
Son entrée en campagne pour mars
De son côté, Claude Guéant a jugé ce mardi sur i-TELE qu’il « serait raisonnable » que Nicolas Sarkozy entre dans la campagne présidentielle « au début de mars », même si le ministre de l’Intérieur décèle « une impatience » des partisans du chef de l’Etat. « Je trouve effectivement que parmi les militants, parmi ceux qui soutiennent Nicolas Sarkozy, il y a une impatience d’entrer dans la campagne », a-t-il ajouté.
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Mitterrand et Hollande, d'un François à l'autre

Morin lâché par le numéro deux du Nouveau Centre

Rien ne va plus pour Hervé Morin. Le numéro deux de son parti, le Nouveau Centre (NC), Jean-Christophe Lagarde, annonce dans un entretien au quotidien gratuit Métro mardi qu'il soutiendra Nicolas Sarkozy pour la présidentielle. "Plusieurs éléments me conduisent à décider aujourd'hui que s'il est candidat, je le soutiendrai", a-t-il déclaré. "Je le soutiendrai tout en conservant mon droit d'inventaire", a-t-il cependant ajouté
Rappelant qu'en 2007, il avait été "le seul député centriste à ne pas avoir soutenu Nicolas Sarkozy et à ne pas avoir voté pour lui ni au premier, ni au second tour", Jean-Christophe Lagarde insiste sur le fait qu'il "a vu le chef de l'Etat se rapprocher des positions que les centristes défendent depuis toujours, sur la règle d'or d'équilibre budgétaire, sur le Gouvernement économique de l'Europe pour sauver l'euro".

Interrogé à propos du maintien de la candidature d'Hervé Morin, le numéro deux du Nouveau Centre estime que "le retrait de sa candidature n'est plus qu'une question de délai". "On voit bien que son initiative personnelle a profondément divisé notre parti', a-t-il affirmé. Selon lui, la responsabilité du président du Nouveau Centre est de "refaire notre unité en se retirant dignement, pour éviter que l'extrême-droite ne parvienne au second tour et pour nous permettre de discuter avec nos partenaires d'un contrat de législature qui fasse respecter nos valeurs".

Royal : "jamais bon de zapper des périodes politiques"

Comment l'UMP organise la "riposte"

Un entretien au Figaro de lundi, une interview sur RTL, un point presse d'habitude organisé le mercredi décalé à lundi 9h30, une participation à Mots croisés sur France lundi soir à 22h45 : Jean-François Copé a multiplié les interventions médiatiques au lendemain du grand meeting de François Hollande. Un message à marteler : Hollande est en "en décalage complet avec ce qu'est le monde d'aujourd'hui", et n'a pas fait preuve de "courage" face à la crise.
Des angles d'attaques décidés dès dimanche, lors d'une réunion de la fameuse cellule "riposte" dirigée par Brice Hortefeux au nouveau siège du parti. Outre quelques conseillers et l'ancien ministre de l'Intérieur donc, quatre personnalités politiques s'y trouvaient : Bruno Beschizza, secrétaire national en charge de l'emploi des forces de sécurité, le député du Nord Sébastien Huygues, le député de Seine-et-Marne Franck Riester et la représentante de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord. "A la demande des journalistes", ces quatre cadres ont réagi à chaud au discours du candidat socialiste, explique au JDD.fr Valérie Rosso-Debord.

"Il ne dit rien, on ne va pas sur-réagir"

Plusieurs critiques sont formulées. Une se détache : Hollande a paru "ailleurs, vintage, presque en noir et blanc", commente la députée. "Nous n'avons eu que des paroles, il n'a pas compris que les Français n'en veulent plus. Cette élection va être marquée par le fait que l'on change d'époque. Lui, sa référence, c'est Mitterrand au congrès d'Epinay". Valérie Rosso-Debord note également une pointe d'"arrogance" chez le socialiste : "Surtout dans sa façon dont il a parlé du monde et de l'Europe. Quand il demande la réévaluation de la monnaie chinoise, il est, au mieux, mégalo".
Au-delà de cette présence médiatique abondante, quelque neuf communiqués UMP ont été envoyés depuis la fin du discours de François Hollande. Avant le début du meeting, les journalistes politiques ont reçu par SMS un lien vers le site parodique des Jeunes UMP qui déjà offrait un pastiche du discours. Le parti majoritaire garde des balles dans son barillet pour jeudi, jour où François Hollande présentera son programme détaillé et son chiffrage. "On veut savoir comment il finance ses emplois d'avenir, les embauches dans l'Education nationale, la mise en place de la tarification de l'eau, etc.", souligne Valérie Rosso-Debord, qui promet donc une nouvelle "riposte" pour le milieu de semaine.
Pourtant, aucune pique ou critique de l'UMP ne semble avoir touché juste. "Il ne dit rien, on ne va pas sur-réagir", justifie la déléguée générale de l'UMP. Et pas d'inquiétude non plus face aux réactions plutôt positives des éditorialistes : "la moindre des choses, c'est que les gens à qui il s'adresse soient contents…" Peut-être l'UMP serait-elle plus à l'aise avec un candidat à défendre? "Notre candidat se lancera en temps et en heure. Pour l'instant, il est plus utile en tant que président, plutôt qu'à brasser du vent comme le fait Hollande".

lundi 23 janvier 2012

Sarkozy refuse l'affrontement

La déclaration liminaire d'un conseiller du président préfigurait dimanche matin, au centre spatial de Kourou, une journée à la tonalité guerrière : "Vous êtes les seuls journalistes qui ne se sont pas trompés dans le GPS électoral. Le vrai pas de tir c'est ici." Sauf que Nicolas Sarkozy, aura finalement, lors de ce déplacement en Guyane, refusé jusqu'à la fin l'affrontement direct avec François Hollande. Tandis que le candidat socialiste s'annonçait dans une mise en scène à l'américaine au Bourget, c'est dans une salle très calme voire même endormie que Nicolas Sarkozy prononçait, à 10h40 heure locale, avec 20 minutes d'avance sur son programme initial, et trente sur la prise de parole du candidat PS, ses voeux aux Français de l'outre-mer.
Aux 1.400 personnes, venues l'écouter plus que l'applaudir, le chef de l'Etat a offert un discours en dedans, confirmant presque spectaculairement sa stratégie à front renversé. Devant des proches, il avait d'ailleurs limité l'importance du meeting du Bourget : "C'est la cinquième fois qu'il relance sa campagne!" Le chef de l'Etat ne voyait donc pas d'intérêt pour lui à sur-réagir.

Un prochain voyage à la Réunion

Comme promis, Nicolas Sarkozy a évoqué des mesures "concrètes". La veille, il avait annoncé un accroissement important des moyens consacrés à la lutte contre l'insécurité en Guyane. Salle Zéphir, il a été question de la lutte contre l'illétrisme, de doubler le nombre de jeunes en contrat l'apprentissage, mais aussi de la réduction des tarifs de téléphonie mobile entre l'Outre-mer et la métropole. "Le gouvernement va prochainement réunir les opérateurs de télécommunications et l'Autorité de Régulation des Télécommunications afin d'examiner les mesures permettant de réduire ces tarifs", a-t-il promis. Il a même évoqué le problème des bulletins météo nationaux qui n'évoquent pas le temps qu'il fait Outre-mer! Il a également annoncé qu'il se rendrait à la Réunion, "au premier semestre de cette année".
Il fallait donc tendre l'oreille pour saisir les coups de fleuret à destination de celui qui attire aujourd'hui tous les projecteurs. Hollande dans un discours en Guadeloupe avait la semaine dernière fustigé le concept de développement endogène prôné par Nicolas Sarkozy, glissant, "je ne sais pas si beaucoup, en Outre-mer, avaient apprécié la subtilité de la formule. Le mot "endogène", pour certains, pouvait même faire 'indigène'"? "Il ne faut pas plaisanter avec cela", a taclé samedi le président de la République, qui a aussi expliqué une nouvelle fois qu'il ne faisait pas, lui, "une visite folklorique, suivie d'un trou noir".
Le présidence a aussi lancé aux Guyanais, faisant référence à la faiblesse supposée de Hollande : "On ne peut pas avoir confiance en quelqu'un qui dit toujours oui, cela cacherait quelque chose." Il a aussi rappelé son opposition au vote des étrangers, défendu par le candidat PS, car "nous formons une Nation qui se reconnaît dans des valeurs communes, dans une histoire partagée, dans une communauté de destin". Mais ne souhaitant visiblement pas aller plus loin, le président de la République n'a finalement pas prononcé la dernière phrase de son discours. Il avait prévu de dire : "Je forme le voeu qu'en 2012, nous puissions continuer à construire ce lien de confiance qui nous permet, depuis maintenant cinq ans, d'être égaux sans être semblables." Mais cela faisait sans doute trop "campagne" pour aujourd'hui.

les petites phrases du 23/01/2012

PARRAINAGES DE LE PEN - Jean-François Copé, dans Le Figaro.
Jean-François Copé estime que François Hollande s'est livré à "un grand numéro de démagogie", dimanche au Bourget. Il juge aussi que le candidat socialiste à la présidentielle "est fidèle à son image: habile pour flatter un public de gauche, mais ce n'est certainement pas le discours d'un homme courageux. A aucun moment ne lui est venue l'idée de proposer une de ces réformes vitales pour le pays, au risque d'être impopulaire". Dans cet entretien accordé au Figaro, le secrétaire général de l'UMP estime également que Marine Le Pen a "un problème de crédibilité". "Si Marine Le Pen a des difficultés à trouver ses 500 signatures, c'est peut-être avant toute autre chose qu'elle a un problème de crédibilité et de confiance", a-t-il expliqué.

DISCOURS DU BOURGET - Benoist Apparu, sur Europe 1.
Le secrétaire d’État au Logement a jugé "plutôt pas mal sur la forme" l'intervention de François Hollande dimanche, au Bourget. "Sur le fond, j'ai trouvé ça beaucoup plus fade, beaucoup plus creux. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de constats peu de solutions", a-t-il tempéré. Pour Benoist Apparu, la mise à disposition des terrains de l'État pour construire de nouveaux logements est une "excellente idée. Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs annoncé, le 11 décembre 2007, à Vandoeuvre, cette proposition qui devait permettre de créer 60.000 logements. Ça a été fait, entre 48.000 à 49.000 logements ont été créés je crois", a-t-il précisé
DISCOURS DU BOURGET - Ségolène Royal, sur Canal+.
L'ex-candidate PS à la présidentielle a recommandé aux "entourages" de François Hollande de ne plus "zapper" la présidentielle de 2007, quand les Français l'avaient portée au second tour. Interrogée sur le fait de ne pas avoir été citée dans le discours du député de Corrèze dimanche, la présidente de Poitou-Charentes a répondu: "Il n'est jamais bon de zapper des périodes politiques". "Il faut que les entourages fassent attention", a-t-elle préconisé. Elle a évoqué "le film qui retrace l'histoire des 17 millions de voix de Français qui se sont exprimés, qui ont porté une femme pour la première fois de leur histoire au second tour de la présidentielle". "Peut-être que si la dynamique est là aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu des étapes précédentes, notamment qui ont reposé un certain nombre de principes comme la reconquête du drapeau français, la nation, la sécurité". "Toutes ces questions-là, il ne faut pas les zapper. Il ne faut effacer personne de l'histoire parce que c'est une histoire collective", a-t-elle ajouté.
DISCOURS DU BOURGET - Henri Guaino, sur France Inter.
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a jugé que François Hollande avait prononcé au Bourget un "discours à l'ancienne, manichéen, le bien contre le mal, la droite contre la gauche"."J'ai entendu une telle avalanche de compliments dans tous les médias" que "je vais me livrer à un exercice que je n'aime pas qui sera exclusivement critique" pour "rétablir la balance", a-t-il ironisé. "On dresse une partie de la France contre une autre et on a une approche exclusivement partisane", a poursuivi Henri Guaino. "Un président, pour moi, ce n'est pas quelqu'un qui fait gagner son parti, c'est quelqu'un qui fait gagner la France", selon le conseiller du chef de l'Etat. "M. Hollande a fait la preuve qu'il pouvait être candidat, qu'il était prêt au combat", mais "est-ce qu'il a fait la preuve qu'il pouvait être un président de la République au sens où je le conçois? Je ne trouve pas"? a-t-il conclu.
FINANCE - Jérôme Cahuzac, sur Europe 1.
Le président de la commission des Finances à l'Assemblée a jugé "nécessaire" de "lutter contre la financiarisation de l’économie". "La séparation des activités de finance et de dépôt [dans les banques] me paraît une très bonne chose", a-t-il expliqué, ajoutant que "si des mesures efficaces avaient été prises dans le court répit que la crise a laissé aux démocraties, peut-être ne connaitrions nous pas la réplique que nous subissons aujourd’hui". "La banque centrale européenne (BCE), en mettant à disposition des banques 500 milliards d’euros, cela a permis à l’activité bancaire de se détendre", a admis le député PS, jugeant cependant "surprenant" que "la BCE mette tant d’argent au service des banques et si peu au service des pays".

Henri Guaino par franceinter

Les candidats cherchent les "invisibles"

Ce sont des "oubliés" largement convoités. A trois mois de l’élection présidentielle, les prétendants à l’Elysée font du pied à un électorat aussi large qu’indistinct. Seul le vocabulaire varie. "Je serai la présidente des oubliés, des invisibles, dont on ne parle jamais", promettait Marine Le Pen à Metz le 11 décembre. Un titre également disputé par Jean-Luc Mélenchon, qui s’adressait dans la même ville le 18 janvier à "la France des invisibles" et "des maltraités". De même que François Bayrou, jeudi dernier à Dunkerque, voulait "parler au nom" des "petits, des obscurs, des sans-grades".
La majorité n’est pas en reste. Au cours d’une réunion thématique, l’UMP a présenté mardi des mesures pour "la France silencieuse". "Nous voulons parler à ceux qui travaillent, à ceux qui assument le quotidien de la vie de la France", expliquait dernièrement au Point Michèle Alliot-Marie, à l’origine de l’initiative.

Le Pen caracole en tête

Enfin, François Hollande multiplie de son côté les déplacements dans les régions à dominante industrielle, évoquant les "déshérités" et les "abandonnés". "On les appelle parfois les oubliés. Moi, je ne les oublierai pas", affirmait le candidat socialiste fin décembre à Mantes-la-Jolie. "Une grande partie de son discours au Bourget leur sera d’ailleurs consacré", annonce au JDD.fr François Kalfon, secrétaire nationale du PS chargé des études d’opinion.
Mais à qui s’adressent ces candidats, au juste? "Difficile de quantifier ces ‘invisibles’ par des critères objectifs", explique Frédéric Dabi, directeur du département Opinion de l’Ifop. "C’est surtout une façon pour les candidats de mobiliser les électeurs pour la présidentielle car il y a de bonnes chances que l’abstention de 2002 [qui était de 28,4% au premier tour] soit battue". Ces personnes seraient donc surtout, selon le sondeur, des abstentionnistes en puissance.
"Les ouvriers et les employés sont les principaux concernés", juge de son côté François Kalfon, également auteur d’un Plaidoyer pour une gauche populaire. A travers ces qualificatifs, c’est donc vers ces personnes - qui représentent près de 30% de la population - que se tournent en priorité les candidats. Pourtant, le choix des ouvriers paraît déjà clair. Selon la dernière enquête Ifop pour Paris-Match parue vendredi, ils sont près de 38% à se prononcer en faveur de Marine Le Pen au premier tour.

Sarkozy n’attire plus

François Hollande est pour sa part crédité de 25% de leurs voix. Nicolas Sarkozy est loin derrière, bénéficiant – comme François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon – d’environ 10% des suffrages. Autre indicateur intéressant : 61% des ouvriers se disent déjà certains de leurs choix. "Il y a un vrai changement pour le président comparé à 2007", relève Frédéric Dabi. Le candidat de l’UMP avait alors bénéficié de 26% des voix des ouvriers au premier tour.
Les prétendants à l’Elysée chassent donc les "déçus" du sarkozysme. "Si le score de Le Pen n’est pas nouveau au sein de cet électorat, François Hollande peut également bénéficier de cette défection des ouvriers envers Nicolas Sarkozy", poursuit le sondeur. "Son image personnelle, en termes de proximité, peut lui être en plus favorable", ajoute-t-il.
Pour François Kalfon, le Parti socialiste a d’ailleurs fait des progrès pour renouer avec les classes populaires, chose qui lui a fait défaut à plusieurs reprises dans le passé. "Il faut leur répondre par des propositions concrètes, qui sont liées à leur vie quotidienne", explique le secrétaire national, citant notamment les prises de positions de son candidat sur le blocage des prix de l’essence ou l’encadrement des loyers. Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour détourner les "oubliés" de l’abstention. Ou du vote Le Pen.

Rosso-Debord s'en prend à Noah

Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP, s'en est pris dimanche à Yannick Noah, qui s'est produit en ouverture du meeting de François Hollande, estimant que le candidat PS ne pouvait se dire "irréprochable" en matière fiscale et convier le chanteur.
"Un homme qui prétend être irréprochable en matière notamment fiscale et qui fait intervenir en première partie de son meeting un chanteur qui doit 580.000 euros au fisc français n'est pas crédible", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
Le chanteur et ex-champion de tennis, personnalité préférée des Français pour la huitième fois consécutive selon un classement effectué par l'Ifop, a été débouté en septembre après être allé devant le Conseil constitutionnel pour contester un redressement fiscal d'environ un million d'euros décrété contre lui.

dimanche 22 janvier 2012

La femme de Luc Chatel s'est suicidée

Le corps d'Astrid Herrenschmidt a été retrouvé dimanche à son domicile...
L'épouse du ministre français de l'Education nationale, Luc Chatel, s'est donné la mort dimanche matin, a-t-on appris auprès du ministère.

«Luc Chatel confirme le drame personnel qui est survenu ce matin. Il demande le respect de sa vie privée pour ses enfants, sa famille, pour lui», a-t-on indiqué dans son entourage. Le corps d'Astrid Herrenschmidt a été retrouvé à son domicile de Boulogne-Billancourt, près de Paris. Astrid Herrenschmidt, issue d'une famille d'industriels alsaciens, avait épousé
Luc Chatel en 1991. Le couple avait quatre enfants.

Luc Chatel, ministre depuis 2009

Nicolas Sarkozy, en déplacement en Guyane, a déclaré au Monde qu'il s'agissait d'«un drame personnel intime». Il a précisé avoir eu longuement le ministre au téléphone dimanche matin, l'enjoignant de prendre son temps pour s'occuper de ses enfants.

Député de la Haute-Marne de 2002 à 2007, Luc Chatel a été secrétaire d'État chargé de la Consommation puis de l'Industrie et de la Consommation, de 2007 à 2009, et porte-parole du gouvernement de 2008 à 2010. S'appuyant sur une image d'homme discret, méthodique et travailleur, il est devenu ministre de l'Education en juin 2009 et occupe une place de plus en plus importante au sein de la majorité.

http://www.20minutes.fr/article/864496/femme-luc-chatel-suicidee

Pécresse accuse Hollande de plagiat

Le porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a estimé que le candidat PS François Hollande était "obsédé" par Nicolas Sarkozy et qu'il copiait, avec la tenue d'un grand meeting actuellement au Bourget, le célèbre congrès UMP du 14 janvier 2007 d'investiture du président. Comme on lui demandait, en tant qu'invitée du "Forum" Radio J, si elle avait le sentiment que M. Hollande était "obsédé" par le président Sarkozy, Mme Pécresse a répondu: "Oui bien sûr, il le copie là. (...) Il est en train d'essayer de faire son discours du 14 janvier" 2007.

M. Sarkozy avait été triomphalement investi candidat de l'UMP le 14 janvier 2007 lors d'un congrès de l'UMP, porte de Versailles à Paris. "On a l'impression qu'on a un candidat socialiste qui veut parler de lui, mais je crois que ça n'intéresse pas les Français" dans le contexte actuel, a encore affirmé la ministre du Budget sur le sujet. "Qu'il soit obsédé par Nicolas Sarkozy, c'est très bien. Mais enfin (...) il faudrait qu'il soit obsédé par la crise et les solutions à apporter".

Pour Valérie Pécresse, "ce que nous attendons de François Hollande, c'est qu'il sorte enfin de l'ambiguïté, qu'il clarifie ses positions". "Chaque semaine apporte son lot de cafouillages, on ne sait plus ce que pense François Hollande", a-t-elle jugé. Elle a dit attendre "avec impatience" la présentation du projet chiffré du candidat socialiste, prévue jeudi prochain.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/01/22/97001-20120122FILWWW00110-pecresse-accuse-hollande-de-plagiat.php

Les invités politiques du dimanche

Bruno Le Maire (UMP) : Le 12/13 Dimanche, sur France 3, à 12 h 10.
François Bayrou (MoDem) : Dimanche +, sur Canal +, à 12 h 45.
Valérie Pécresse (UMP) : Forum, sur Radio J, à 14 h 20.
Eva Joly (EELV) : C Politique, sur France 5, à 17 h 45.
Marielle de Sarnez (MoDem) : Radio France Politique, sur France Inter/France Culture et Le Mouv, à 18 h 10.
Jean-Marc Ayrault (PS) : BFMTV/RMC/Le Point, à 18 heures.
Elio Di Rupo (Premier ministre belge) : TV5MONDE et RFI, à 18 h 10.
François Baroin (UMP) : Le Grand Jury, sur RTL/LCI/Le Figaro, à 18 h 30.

Hollande va se dévoiler au Bourget

Ce dimanche, François Hollande n'aura pas le droit au couac car il joue gros. Mais le candidat qui préparait, comme très souvent en solitaire, son grand discours vendredi et samedi ne doit pas être trop inquiet car les soucis sont plutôt venus ces derniers temps de ses lieutenants ou de son parti. Mais en ce dimanche, face aux 10 000 personnes attendues au Bourget, il sera seul aux commandes pour exposer aux Français sa « vision de la France rassemblée» , selon l'expression d'un de ses proches conseillers. "Ce sera un meeting stratégique pour mobiliser, lever l'espérance, créer l'élan", a expliqué le directeur de campagne du candidat PS, Pierre Moscovici. Pour faire taire ceux qui critiquent une campagne sans relief, François Hollande va parler de lui et de son parcours pour arriver jusque là.
Ce "premier rassemblement de masse" sera "le point de départ" des sept grands meetings prévus jusqu'au 22 avril, premier tour de la présidentielle. "Ce n'est pas le projet qui sera lui-même présenté mais un discours à la France, sur la France, ses difficultés, ses interrogations mais aussi ses atouts", a-t-il ajouté. Le programme tant attendu du candidat ne sera dévoilé que jeudi lors d'une conférence de presse puis précisé et chiffré le soir lors d'une grande émission sur France 2. Dans "Des paroles et des actes", il débattra notamment avec le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.

Dimanche, il devrait réaffirmer ses grandes priorités : éducation et jeunesse, justice avec une grande réforme fiscale, redressement fondé sur un pacte productif et de croissance. Pour expliquer tout cela, il va s'inspirer à la fois des contributions de Laurent Fabius, qui travaille sur les 100 premiers jours du quinquennat, et de Michel Sapin, chargé du programme, ou encore du millier de pages fournies par son équipe de campagne sur tous les thèmes.
Des surprises ?
Plus rassembleur que jamais, François Hollande veut également mobiliser toutes les forces socialistes. "Il est bon à un moment donné que solennellement et dans une certaine ferveur, le rassemblement puisse se matérialiser", souligne un de ses porte-parole, Bernard Cazeneuve. Les cinq autres candidats à la primaire (Ségolène Royal, Martine Aubry, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, et le président du PRG Jean-Michel Baylet) seront là, de même que les grandes personnalités du parti. Avant son discours prévu vers 15H, auront été réunis l'ensemble des secrétaires de section et les candidats aux législatives devant lesquels s'exprimera la première secrétaire Martine Aubry aux alentours de 13H.

Au total, quelque 350 journalistes sont attendus, dont de nombreux médias étrangers. Quant à la scénographie, elle était vendredi soigneusement tenue secrète. La salle, qui comprend un parterre et des gradins, peut accueillir 10.000 personnes. Un hall attenant est prévu en cas d'afflux. Après plusieurs couacs sur certaines mesures du candidat (nucléaire, retraite, quotient familial, postes dans l'Education), qui ont donné des armes à l'UMP pour critiquer le flou supposé de son programme, l'entourage de François Hollande veut croire à l'entrée dans "une nouvelle séquence", à 91 jours du 1er tour. Les derniers sondages créditent le candidat PS d'environ 28% d'intentions de vote, plutôt stables, contre 23 à 24% pour Nicolas Sarkozy, en baisse. De quoi afficher « une confiance attentive », selon les mots d'un proche cette semaine.

http://lci.tf1.fr/politique/dimanche-hollande-va-se-devoiler-au-bourget-6945307.html