jeudi 10 novembre 2011

les petites phrases du 10/11/2011

NUCLEAIRE - Cécile Duflot, sur Europe 1. La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-les Verts est revenue sur les déclarations du PDG d'EDF, Henri Proglio, selon lesquelles une sortie du nucléaire menacerait un million d'emplois en France. "C'est un menteur", s'est-elle emportée. "Un million d'emplois dans le nucléaire, c'est un mensonge éhonté. La stratégie du lobby pro-nucléaire français, c'est d'empêcher le débat, d'étouffer le débat, et de mentir", a-t-elle poursuivi. Sur le chiffre de 410 milliards nécessaires pour démanteler les centrales, Cécile Duflot a en revanche reconnu que ce chiffre était "assez vrai", mais nuance que "la poursuite du nucléaire, c'est 470 milliards d'euros. C'est bien plus cher. Sans compter le traitement des déchets pendant des dizaines et des dizaines d'années", a-t-elle conclu.
NUCLEAIRE - Eva Joly, sur i-Télé. La candidate EELV à la présidentielle a souligné à nouveau que la sortie du nucléaire était l'"ADN" des écologistes", ajoutant qu'elle ne céderait pas sur sa demande d'arrêt de l'EPR de Flamanville. Elle voit comme "un bon signe" la reprise des négociations avec le partenaire socialiste. "Les deux partis sont désireux d'aboutir à un accord", a-t-elle dit. "Pour nous, ce qui est très important, c'est la sortie du nucléaire, l'abandon de l'EPR comme symbole qu'on ne va plus construire de centrale nucléaire" et "comme symbole qu'on s'engage dans le schéma des énergies renouvelables", a-t-elle insisté. Enfin, elle n'entend pas repousser la date du 19 novembre, prévue pour un accord avec le PS. "Nous n'allons pas vivre avec cette incertitude", a-t-elle précisé.
CRISE EN EUROPE - Christine Lagarde, en visite à Pékin. La directrice du FMI, estime qu'une "clarification politique" est nécessaire en Italie et en Grèce alors que les bourses dans le monde sont déstabilisées après l'annonce du départ des chefs de gouvernement des deux pays européens. Le FMI s'est vu attribuer une tâche cruciale et doit, selon Christine Lagarde, mettre son "expertise" et son "savoir-faire" au service d'une "surveillance budgétaire de l'Italie à un rythme trimestriel".
NÉGOCIATIONS PS- EELV - Cécile Duflot, sur Europe 1. La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts a remis un peu de pression sur le Parti socialiste alors que les négociations entre les deux partis achoppent sur la question du nucléaire en général et de l’EPR de Flamanville en particulier. "Oui, il peut y avoir un échec", a-t-elle prévenu. "Ce n’est pas notre souhait, mais ce sera le choix des socialistes. Dans cette hypothèse, comme disait Noël Mamère, on ira au mastic. Il y aura des candidats écologistes partout. Et ce sera une erreur, parce que je crois que la gauche ne peut gagner sans rassemblement."
PIRATAGE UMP-Valérie Rosso-Debord, sur Europe 1. La députée de Meurthe-et-Moselle est revenue sur le piratage des données personnelles de près de mille cadres de l'UMP. Son numéro de téléphone n'a pas été dévoilé mais des données personnelles la concernant ont fuitées. "Ce sont des gens qui font peut cas de la démocratie et de la capacité à s'exprimer autrement qu'en faisant du piratage informatique. Charlie Hebdo a aussi été victime de ce genre de personne", déplore-t-elle. "Nous avons mis l'affaire entre les mains de la justice, nous attendons de voir ce que ça donne", confirmant le dépôt d'une plainte contre X.
DIVISIONS A L'UMP - Valérie Rosso-Debord, sur Europe 1. La députée de Meurthe-et-Moselle et déléguée générale de l’UMP a démenti toute division au sein de l'UMP. Elle assure même qu'"il y a moins de divisions qu'au PS". La députée issue du courant humaniste au sein de l'UMP estime "moins de différences entre la droite populaire et le courant humaniste qu'entre Arnaud Montebourg et François Hollande". Et d'insister une nouvelle fois sur l'absence de division au sein du parti de la majorité : "Jamais une voix n'a manqué à l'Assemblée nationale au président de la République ou au Premier ministre", poursuit-elle.
CARLTON DE LILLE - Eva Joly, sur i-Télé. L'ex juge a suggéré que l'affaire du Carlton de Lille pourrait donner lieu à une mise en examen de Dominique Strauss-Kahn pour "recel d'abus de biens sociaux, c'est à dire bénéficier de prestations qui sont payées par une filiale d'Eiffage".

Duflot : "Proglio est un menteur" par Europe1fr

Que reste-t-il du Parti communiste?

Un parti sans candidat
La question revient avec plus d’acuité cette année puisque pour la première fois, le PCF part en campagne présidentielle… sans présenter de candidat communiste. Derrière l’étendard du Front de gauche,
le PCF s’est rangé sous la bannière de Jean-Luc Mélenchon. De quoi faire grincer les dents de nombreux militants qui craignent une dissolution du parti. Un moindre mal, estime Stéphane Courtois, historien du communisme et directeur de recherche au CNRS, puisqu’aucun cadre du parti n’aurait pu relever sérieusement le défi de la présidentielle. Pourtant, «à ce moment le plus crucial de la vie politique, le PCF confie son sort à Mélenchon qui, il y a encore trois ans représentait les pires ennemis des communistes: un ex-socialiste et un ancien trotskiste, alors qu'on sait que le rêve des trotskistes a toujours été de mettre la main sur le Parti communiste», relève l'historien.
Un parti exsangue financièrement
Si l’enjeu de la présidentielle est évidemment de récolter le plus de voix pour peser sur le scrutin, dépasser la barre des 5% est crucial car cela donne droit au remboursement des frais de campagne. Une bouée de sauvetage pour un parti empêtré dans d’importantes difficultés financières, qui a dû louer l’un de ses joyaux, le siège de sa fédération de Paris dans le 9e arrondissement en 2008 et qui loue un bonne partie de son imposant siège, place du Colonel Fabien dans le 19e arrondissement.

Un parti qui ne cesse de voir son audience s’effriter
Pour deux raisons, explique Stéphane Courtois. D’abord, parce que «sa base sociale, la classe ouvrière, s’est effondrée avec la désindustrialisation» et depuis 1991, et la chute de la CEI, le communisme a subi «un effondrement idéologique». Entre l’échec du modèle communiste et les révélations sur les «dérives criminelles», le communisme n’apparaît plus comme «un espoir», explique l’historien. Mais le mouvement avait déjà commencé après mai-68 et «l’avènement de la société de consommation». Pour l’historien, le parti vit «une longue agonie», en témoigne les derniers scores aux élections présidentielles (8,64% pour Robert Hue en 1995, 3,37% pour Robert Hue en 2002, 1,93% pour
Marie-George Buffet en 2007). Pire encore, l’électorat de base du PCF, la classe populaire et ouvrière, se tourne non pas vers un autre parti d’extrême gauche, mais vers le FN de Marine Le Pen. «Pas de doute, une partie de l’électorat ouvrier se tourne vers l’extrême droite», estime l’historien.
Une force militante et d’élus
Le parti de la place du Colonel Fabien compte beaucoup de militants proportionnellement à son poids politique. Quelque 135.000 personnes sont encartées au PCF, sensiblement autant qu’au PS, par exemple. Loin devant le
NPA qui, même à la meilleure époque en 2008, auréolé des 4% de Besancenot après 2007, a plafonné autour des 9.000 militants. C’est également un parti qui, malgré son effritement, conserve un important maillage territorial d’élus, héritage de ses années fastes. Il y a 10.000 élus communistes, dont presque un dixième de maires, treize députés et 19 sénateurs. Avec des bastions d’importance, dans le Val-de-Marne, en Seine-Saint-Denis ou dans le Nord. Autre basion du PCF, relève Stéphane Courtois, la CGT.
«Un communisme culturel» toujours vivace
«Dans l’enseignement, à l’université, dans les médias, il y a toujours une révérence positive à l’égard du communisme», explique l’historien.
On peut également y ajouter la Fête de l’Huma, qui attire toujours les foules. Autour de 600.000 personnes se pressent à la Courneuve chaque année. En deçà des chiffres des années 80, bien sûr, mais cela reste un rendez-vous couru. Pas forcément politique, tempère toutefois l’historien, pour qui les groupes de musique invités sont «dépolitisés», à la différence des années 80.
Un communisme moderne?
Et si, au lieu de voir la bouteille à moitié vide, il fallait la voir à moitié pleine? Et si Mélenchon donnait un second souffle à l’aventure communiste? Le président du Front de gauche a assuré à 20Minutes que son programme était «d’inspiration communiste». Se sent-il inspiré par un élément du communisme? «Je le réinvente», a expliqué à 20Minutes celui qui se décrit «comme une sorte de synthèse moderne des idées du communisme, du socialisme et de l’écologie politique». «Je suis tout ça à la fois», insiste-t-il. «On construit du nouveau avec de l’ancien, mais on va passer le relais à la génération suivante», promet-il encore.

http://www.20minutes.fr/presidentielle/820618-reste-t-il-parti-communiste

mercredi 9 novembre 2011

les petites phrases du 09/11/2011

PLAN DE RIGUEUR - Laurent Fabius, sur RTL. L'ex-Premier ministre a jugé que le plan du gouvernement pour tenter de redresser les comptes publics est "à la fois trop austère pour ne pas peser sur la croissance et pas assez rigoureux pour équilibrer nos dépenses publiques". Il a observé que les marchés avaient "mal réagi" à l'annonce de ce plan conçu "pour les marchés". Le député de Seine-Maritime a reconnu que le projet du PS était fondé "une hypothèse de croissance de 2,5%" mais qu'"aujourd'hui, on n'en est pas du tout là". Laurent Fabius a précisé que "les mesures pour relancer la machine industrielle tiendront compte du fait qu'il n'y a pas d'argent dans la caisse. Il faudra faire la Banque publique 'investissement sans mettre de l'argent supplémentaire", a-t-il expliqué.
PRÉSIDENTIELLE 2012- Hervé Morin, sur BFM TV. Le président du Nouveau Centre a indiqué qu'il annoncerait sa candidature à la présidentielle le 27 novembre, en Normandie, sa terre d'élection. "J'annoncerai ma candidature à l'élection présidentielle au pied du Pont de Normandie qui enjambe ce magnifique estuaire qu'est la Seine, là où j'ai mes racines, là où ma mère est enterrée", a-t-il expliqué. L'ancien ministre de la Défense a dit vouloir "porter des idées nouvelles" pour 2012.
SORTIE DU NUCLÉAIRE - Henri Proglio, dans Le Parisien. Le P-DG d'EDF estime qu'une sortie du nucléaire menacerait un millions d'emplois. Un abandon de l'atome mettrait en péril "400.000 emplois directs et indirects de la filière nucléaire, 500.000 emplois dans les entreprises actuellement localisées en France et très gourmandes en énergie, comme l'aluminium, qui risquerait de partir à l'étranger. Il faut y ajouter 100.000 emplois futurs provenant du développement du nucléaire mondial à partir de la France", a-t-il prévenu.
BAROIN A L'ASSEMBLÉE – Benoît Hamon, sur Europe 1. Le porte-parole du PS est revenu sur les propos de François Baroin, mardi, à l'Assemblée. "Il y a peut-être de la surréaction partout sauf que cela aurait été très simple, à la place de François Baroin, de dire ‘écoutez, je suis un peu fatigué, je me suis énervé, j’ai dit quelque chose qui était pas correct, je m’excuse'", estime Benoît Hamon. "C’est aussi plus simple de faire cela plutôt que de considérer qu’il faut immédiatement jouer des muscles et qu’il y a plus d’honneur à ne pas s’excuser qu’à dire ‘oui, j’ai dit une bêtise'", a-t-il poursuivi.
RÔLE DE FRANÇOIS HOLLANDE - Benoît Hamon, sur Europe 1. Le porte-parole du PS estime que le rôle de François Hollande "n’est pas de faire du Sarkozy", "de la gesticulation", "d’en faire des tonnes en matière de communication pour qu’au bout du compte on ne retienne rien de ce qu’il a dit". "L’essentiel, c’est de dire aujourd’hui qu'il y a la place pour un chemin différent que celui auquel nous condamne une politique de droite qui, au bout du compte, nous dit : 'vous serez pendus, on vous laisse le choix de la couleur de la corde, de l’épaisseur'", a-t-il ajouté. Il juge que François Hollande "parle à bon escient, il ne parle pas à tort et à travers, il s’exprime sur les questions essentielles", répondant ainsi à la Une du Figaro qui estime que le candidat du parti socialiste à la Présidentielle traverse un "trou d'air".
BAROIN A L'ASSEMBLÉE – Gérard Longuet, sur Canal+. Le ministre de la Défense a jugé que François Baroin devrait présenter des excuses aux élus socialistes après ses propos de mardi. "Le mot le plus juste aurait été en 1997 dans l'improvisation totale", a-t-il déclaré. Gérard Longuet a également pris la défense du ministre expliquant que "l'actualité politique et économique est redoutable aujourd'hui. Tous ceux qui exercent des responsabilités sont sous des pressions extraordinaires". Il en a profité pour tacler au passage François Hollande qui, selon lui, "dort tranquillement à Brive-la-Gaillarde".
EDUCATION - Luc Chatel, sur Europe 1. Le ministre de L'Education nationale est revenu sur la proposition de l'UMP de revoir les "obligations de service" des enseignants via "un nouveau statut". "Avant, la mission principale de l'enseignant était d'instruire, aujourd'hui on voit bien que la mission a évoluer que l'enseignant est aussi la pour apporter un soutien personnel aux élèves en difficulté, pour aider les élèves dans leur orientation, il est aussi là pour recevoir les parents", a-t-il déclaré soulignant que "le système ne s'est pas adapté".
BERLUSCONI - Bernard Tapie, sur BFM TV. "Je suis assez ami avec lui par le football. Il a eu la gentillesse de perdre chaque fois en face de l’OM", a déclaré Bernard Tapie à propos de Silvio Berlusconi. L'ancien ministre de la Ville a ajouté : "En tant que chef d’entreprise il a été très brillant, en tant qu’homme politique, bon, ce n’est pas du tout ce que j’aurai fait à sa place. Mais en tout cas c’est bien pour lui, c’est bien pour l’Italie, c’est bien pour l’Europe". Et d'évoquer son comportement avec les femmes qui, selon Bernard Tapie, "le disqualifiait à coup sûr dans un pays comme la France. Les Italiens prennent cela plus à la légère, à la rigolade. Moi j’étais comme beaucoup de Français complètement choqué de cela".
BAROIN A L'ASSEMBLÉE- Luc Chatel, sur Europe 1. Revenant sur les propos tenus par François Baroin mardi à l'Assemblée, le ministre de l'Education nationale a estimé "François Baroin a bien fait". Il estime aussi que la réaction du PS est "une manœuvre de diversion". Luc Chatel n'a pas manqué de rappeler les différents tollés suscités par le PS. "Je n'ai pas vu Monsieur Emmanuelli s’excuser après le bras d'honneur qu'il avait fait à l'Assemblée nationale. Je n'ai pas Martine Aubry s'excuser lorsqu'elle disait que le président de la République, Nicolas Sarkozy faisait honte à la France", a-t-il souligné.
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/declarations-politiques-du-mercredi-9-novembre-420269?from=bloc2012

Hamon : "fatigué", Baroin "a dit une bêtise" par Europe1fr

L'UMP irrite les syndicats de l'éducation

Nouvelle convention pour l'UMP. Après celle sur le tourisme, celle sur le sport et celle, très décriée, sur le projet socialiste, les membres du parti majoritaire se sont retrouvés mardi soir au théâtre Bobino à Paris pour évoquer l'éducation. Quelque 30 propositions, toujours destinées à alimenter le projet présidentiel du candidat Nicolas Sarkozy, ont été présentées. Et parmi elles, une choque les syndicats d'enseignants.
"Il faut réfléchir à un nouveau statut des enseignants qui permette d'intégrer dans les missions des enseignants non seulement les cours mais l'accompagnement : tutorat, orientation, concertation", prône l'UMP. Sous entendu, il faudrait modifier le temps de travail des enseignants du secondaire, qui doivent assurer 15 heures de cours par semaine s'ils sont agrégés (agrégés) et 18 heures s'ils sont certifiés (Capes), selon un décret de 1950 toujours valable. La redéfinition de ces missions "pourrait aboutir" à "la création d'un nouveau corps qui concernerait les candidats à l'actuel Capes et serait ouvert aux professeurs certifiés en exercice, sur la base du volontariat", précise le parti majoritaire.

Du travail "en plus"

"Cette mesure, si elle était retenue par Nicolas Sarkozy" pour la présidentielle de 2012, serait applicable à compter du concours 2013 du Capes, a indiqué à l'AFP la présidente UMP de la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée, Michèle Tabarot. Ceux qui enseignent déjà pourraient eux-aussi, s'ils le souhaitent, opter pour ce nouveau statut en échange d'une "revalorisation de leur rémunération", a-t-elle précisé.
"On était prêt à débattre du changement du statut, d'inclure d'autres modalités dans notre service mais à condition que cela se traduise en diminution du service face aux élèves. Là, on a bien compris que c'est en plus", a déploré Patrick Gonthier (Unsa Education) auprès de l'AFP. "Pour nous, la reconnaissance de ces nouvelles tâches doit s'accompagner d'une baisse des obligations de services en terme de face-à-face pédagogique classique", a ajouté Thierry Cadart (Sgen-CFDT).
De fait, l'UMP préconise aussi la mise en place d'une évaluation des enseignants "par le chef d'établissement", s'appuyant sur "une dimension qualitative", "qui mesurerait leur capacité à faire progresser les élèves". Dans les "grands établissements", un "responsable disciplinaire", désigné parmi les enseignants, "pourrait animer l'équipe de professeurs de sa discipline et participer à leur évaluation". "On voit qu'il y a une vision du management des personnels qui est très marquée par le secteur privé dans ce qu'il peut avoir de pire. Il faut mettre en place une évaluation collective de travail pour aider les enseignants à orienter leur action et non pas entrer dans une logique d'évaluation-punition, carotte et bâton", a estimé Thierry Cadart.

mardi 8 novembre 2011

les petites phrases du 08/11/2011

PLAN DE RIGUEUR – Dominique de Villepin, sur BFM TV. L'ancien Premier ministre a jugé "nécessaire" le plan de rigueur présenté par le gouvernement lundi qualifiant le premier plan du mois d'août de "trop court, compte tenu des perspectives de croissance et des exigences de bouclage du budget 2012". Selon lui, le deuxième plan "risque lui aussi d’être insuffisant" et parie sur un troisième voir un quatrième plan d'austérité. Dominique de Villepin a également plaidé pour "une TVA sociale qui encouragerait les exportations, l’emploi, servirait l’environnement".
PLAN DE RIGUEUR – François Baroin, sur France Info. Le ministre de l'Economie a estimé que le plan d'économies présenté lundi par François Fillon est suffisant, même en cas de nouvelles dégradations de la conjoncture. Il a également démenti l'idée d'une préparation d'un nouveau plan au motif qu'il y a " dans ce plan [présenté lundi, Ndlr] l'addition de réformes de structures qui, au fur et à mesure des années, produiront des économies supplémentaires et puis il y a l'adaptation des besoins en fonctions des recettes". Et d'ajouter : "ce plan s'inscrit dans un esprit de responsabilités".
PLAN DE RIGUEUR – Roselyne Bachelot, sur Europe 1.
Pour la ministre des Solidarités, " il faut protéger les Français et c'est l'un des objectifs du plan de rigueur". La ministre a ajouté : " il faut passer entre deux intégrismes : celui qui bloque la marche économique et celui, défendu par François Hollande, le candidat socialiste, qui prône le laxisme". Roselyne Bachelot a insisté : "l'ensemble des prestations sociales ont été augmentées : le RSA, le minimum vieillesse ou encore l'allocation handicapée". La ministre a par ailleurs critiqué
l'intervention de François Hollande lundi soir sur France 2 : "Sa seule proposition est de réduire le salaire du président de la République. On est dans une démarche de réduction des déficits et on propose une réduction d'environ 10.000 euros . Il faut être sérieux".
PLAN DE RIGUEUR – Valérie Pécresse, sur LCI. Les mesures d'austérité annoncées par François Fillon garantissent la réduction des déficits et la protection de la croissance française, a déclaré mardi la ministre du Budget. "Ces mesures sont à la fois réalistes, crédibles, sincères", a jugé la porte-parole du gouvernement sur LCI. "Aujourd'hui, nous faisons tout pour atteindre 1% de croissance", a ajouté Valérie Pécresse, en référence aux prévisions du gouvernement pour 2012, jugées trop optimistes par la plupart des économistes.
CRISE DE LA DETTE - Bernard Thibault, sur Europe 1. Pour le secrétaire général de la CGT, "cette affaire de dette sert maintenant d’argument massue pour justifier toutes les régressions sociales". "La dette ne date pas d’aujourd’hui dans notre pays", a-t-il ajouté à propos du plan de rigueur, avant de poursuivre : "elle est maintenant l’objet de spéculations financières, nous sommes sous les pressions des agences de notations".
COMPOSITION DU GOUVERNEMENT – Dominique de Villepin, sur BFM TV. Le Premier ministre souhaite un "gouvernement resserré, 10, 15 Ministres". Selon lui, il est "temps de réduire le nombre d’élus que nous avons dans notre pays". Et de plaider pour "la réduction d’un tiers des députés à l’Assemblée Nationale" et pour une "mesure claire en matière de fin du cumul des mandats, ce qui permettrait d’avoir des élus plus représentatifs de la nation".


Thibault : "rétablir la retraite à 60 ans" par Europe1fr

Fillon: «pas de leçons à recevoir du PS»

François Fillon a estimé lundi sur TF1 que le Parti socialiste, qui propose le retour de l'âge de la retraite à 60 ans ou l'embauche de fonctionnaires, n'avait «pas de leçon à donner au gouvernement», qui vient de présenter un second plan de rigueur en trois mois.

«Quand on est un parti qui propose le retour à la retraite à 60 ans (...), quand on est dans un parti qui propose de recruter des fonctionnaires dans cette situation économique ou dans un parti qui est en train de marchander avec les Verts une espèce de vraie-fausse sortie du nucléaire (...) franchement, on n'a pas de leçon à donner au gouvernement», a lancé le premier ministre.

Concernant la critique faite au gouvernement d'avoir bâti un plan qui touche d'abord les classes populaires, François Fillon a répondu que c'était une «critique polémique, politicienne» et souligné que le gouvernement n'avait pas touché aux minimas sociaux ou aux salaires.

Concernant l’augmentation de la TVA de 5,5% à 7%, le premier ministre a parlé d’une hausse «parfaitement raisonnable» tout en ajoutant que le gouvernement français avait «le devoir» de prendre des mesures courageuses.

Alors que ce nouveau plan de rigueur a pour objectif de permettre à la France de conserver son «triple A», François Fillon a par ailleurs assuré que le gouvernement n'était «pas obsédé par les agences de notation». «La question c'est moins les agences de notation que le volume d'emprunts que nous avons faits depuis 30 ans. Si nous n'avions pas une dette aussi lourde nous n'aurions pas à être préoccupés par les agences de notation», a-t-il souligné.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/07/97001-20111107FILWWW00683-fillon-na-pas-de-lecons-a-recevoir-du-ps.php

lundi 7 novembre 2011

les petites phrases du 07/11/2011

PLAN DE RIGUEUR - Benoît Hamon, lors du point presse hebdomadaire du PS. Le porte-parole du Parti Socialiste a dénoncé une "immense opération de mystification" du Premier ministre qui "n'assume pas son propre bilan et le bilan de Nicolas Sarkozy". "Il a attribué à la crise et aux comportements des gouvernements depuis trente ans la réalité des déficits, quand nous savons que les seules mesures fiscales de ce gouvernement correspondent à 75 milliards d'euros de déficit cumulé" a-t-il lancé.
GOUVERNEMENT GREC - François Fillon, lors d'une conférence de presse. Le Premier ministre a salué la formation d'un gouvernement d'union nationale en Grèce. C'est une "excellente solution" a-t-il jugé. "Nous avons obtenu une clarification de la situation, nous ne pouvions pas rester dans une situation d'attente pendant des semaines et des semaines, voire des mois, pour engager le plan de soutien à la Grèce" a-t-il déclaré out en félicitant les responsables politiques grecs.
RETRAITES - Pierre Moscovici, sur i-Télé. Le député du Doubs a qualifié d'"aberration" l'accélération du calendrier d'application de la réforme des retraites, annoncée par le Premier ministre lundi. Il souligne une "injustice sociale". "Si on veut créer encore plus de chômage dans la jeunesse, la désespérer encore plus, voilà ce qu'il faut faire", a-t-il ajouté.
CANDIDATURE CHEVENEMENT - Michel Rocard, sur France Inter. L'ancien Premier ministre socialiste a qualifié la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle de "coup de poignard" dans le dos de François Hollande. Le nouveau candidat est "nationaliste qui n'a pas de solidarité vraie avec la gauche", a taclé Michel Rocard."Quand il était socialiste, il réussissait à être anti-allemand, anti-américain, et pro-irakien, c'était une synthèse d'opinions internationales au moins étrange", se souvient le socialiste. "Il fait une faute grave que nous risquons de payer beaucoup", alerte-t-il.
HAUSSE DE LA TVA – Gilles Carrez, sur RTL. Le rapporteur général (UMP) du budget à l'Assemblée nationale a jugé qu'un relèvement de la TVA sur la restauration à 7% n'est absolument pas "antisocial". "J'étais très réticent, il y a deux ans, quand on a baissé de 19.6 à 5.5%. Donc le remonter à 7 ne paraît absolument pas une mesure antisociale", a ajouté le député du Val-de-Marne. Gilles Carrez a insisté "sur le fait que toutes les allocations --allocation logement, allocations familiales, allocation parents isolés, RSA, allocations adultes handicapés, CMU, AME, rien de tout cela n'est touché. Elles continuent d'être indexées, d'augmenter, jamais on n'a fait autant dans notre pays pour le social".
PLAN DE RIGUEUR - Michel Sapin, sur Europe 1. A quelques heures du dévoilement du nouveau de plan de rigueur par le gouvernement, Michel Sapin a "qu’il fallait rééquilibrer les comptes publics, non pour faire plaisir aux marchés et aux agences de notation", mais que ce rééquilibrage devrait être basé sur l’efficacité pour ne pas tuer la croissance". L'ancien ministre de l'Economie s’en est pris à François Fillon, "qui veut se faire passer pour "le père la rigueur". Le Premier ministre se dit "obsédé par la baisse de la dépense publique mais n’a pas été arrêté de faire le contraire puisqu’il n’a pas arrêté de baisser la recette publique", a estimé le membre socialiste de la commission des Finances.
EELV - Michel Sapin, sur Europe 1. Michel Sapin, proche de François Hollande, a observé lundi, après la mise en demeure d'Eva Joly (EELV) au PS, que "normalement", un ultimatum est lancé "par le plus puissant vers le plus faible", ce qui n'est pas le cas en l'occurrence. Alors que la candidate écologiste à l'Elysée a averti dimanche qu'il n'y aurait pas d'accord avec les socialistes au-delà du 19 novembre, le député de l'Indre a relevé sur Europe 1: "Je ne comprends pas la politique des ultimatums. Normalement, un ultimatum est lancé par le plus puissant vers le plus faible. Je ne suis pas sûr que l'on soit dans ce cas de figure". "Non, nous ne sommes pas dans une situation d'ultimatum", a tranché l'ancien ministre socialiste. "Nous sommes dans un calendrier maîtrisé, souhaité par les deux partis".
ÉCONOMIE MONDIALE – Christine Lagarde, dans le quotidien Kommersant. La directrice générale du Fonds monétaire international a indiqué qu'elle allait rencontrer le président russe Dmitri Medvedev. "Je pense que nous allons discuter des problèmes sérieux auxquels fait face l'économie mondiale, notamment ceux de la zone euro. Nos discussions concerneront aussi les conséquences de ces évènements pour le développement économique de la Russie", a-t-elle dit, estimant qu'il sera question des perspectives d'"un rôle accru de la Russie dans l'économie mondiale et au sein du FMI".
ALLIANCE 2012 – Yves Jégo, sur Europe 1. Le député seine-et-marnais a officiellement annoncé soutenir Nicolas Sarkozy en vue de la prochaine élection présidentielle. "Je plaide pour que nous allions vers un principe de réalité et que nous apportions à Nicolas Sarkozy notre soutien. Parce que dans la crise qui est la nôtre, parce qu’entre Nicolas Sarkozy et François Hollande (candidat PS à la présidentielle, ndlr) - il y a de très très fortes probabilités pour que ça se joue entre les deux - il y en a un qui les épaules et il y en a qui ne les a pas. Je crois qu’il faut etre sérieux. Les temps sont difficiles, il faut un capitaine solide", a assuré celui qui avait décidé en mai dernier de claquer la porte de l'UMP. "Moi, j’ai quitté l'UMP parce que je considérais que la droite de la droite il y avait trop de place. D'ailleurs j'ai été suivi : Jean-François Copé a, à mon sens, fort justement rééquilibré les choses en créant par exemple les humanistes, un groupe de députés qui veulent exprimer la voix sociale", a plaidé le vice-président du Parti radical.
HAUSSE DE LA TVA – Laurence Parisot, sur France 2. La présidente du Medef a estimé qu'une hausse de la TVA, pour le secteur de la restauration, "si nous sommes dans une augmentation de 1, 2, maximum 3 points, on est dans quelque chose qui reste, me semble-t-il, à peu près gérable", a estimé la responsable de l'organisation patronale. Si le taux appliqué à ce secteur est de 7% ou 8%, "c'est tout à fait acceptable", a-t-elle poursuivi, en rappelant que le secteur était jusqu'en 2009 taxé à 19,6%. En revanche, "dans le cas du bâtiment, cela me semble un peu plus délicat à gérer parce que, tout d'abord, cela fait très longtemps que le bâtiment a un taux de TVA réduit, donc ce serait un changement de perspective assez grand et là, la sensibilité est très réelle pour le client qui a envie de s'offrir des travaux de rénovation", a-t-elle estimé.
LE PROGRAMME DE HOLLANDE – Jean-François Copé, sur Radio Classique/Public Sénat. Le secrétaire général de l'UMP a estimé que François Hollande était "incapable" de dire précisément ce qu'il ferait concernant les sujets des retraites, de la création d'emplois publics et du nucléaire. "Pour moi, le vrai rendez-vous de crédibilité ne va pas se mesurer au nombre d'interviews que fait François Hollande mais à la capacité qu'il a d'assumer (...), or il y a trois questions sur lesquelles (le candidat PS) est incapable de répondre", a-t-il affirmé. Première question : "Qu'est-ce qu'il fait sur le retour à la retraite à 60 ans, un des grands engagements du PS, et de François Hollande lui-même qui a été très ambigu (sur le sujet) ?" Deuxième question : "Qu'est-ce qu'il fait sur les créations d'emplois publics ? Il nous propose s'il est président de la République 60.000 postes supplémentaires dans l'Education nationale, ça fait 7,5 milliards sur cinq ans". Enfin, "qu'est-ce qu'il fait sur le nucléaire ? Est-ce qu'il confirme qu'il va mettre à bas la filière nucléaire française ?"
DETTE DE LA France - Alain Madelin, sur LCI. L'ancien ministre de l'Economie de Jacques Chirac a jugé lundi que pour payer l'"hyperdette" de la France, il fallait une "hypercroissance", et donc supprimer les mesures qui l'entravent selon lui. Pour cela, "il faut redistribuer des pouvoirs et distribuer des libertés économiques", a-t-il analysé, citant les réformes opérées par les social-démocraties d'Europe du Nord: "privatisation totale ou partielle des hôpitaux, autonomie des établissements scolaires, marchés des droits à la retraite". "Il faut faire des choix clairs", a-t-il préconisé.

Jégo apporte son soutien à Sarkozy pour 2012 par Europe1fr

Hollande donne du temps au temps

Il a regardé celui qu’il appelle le "Président sortant" et Barack Obama sur l’écran d’un ordinateur portable dans un bureau du club house du stade de Brive, vendredi soir. François Hollande assume ce côté "drôle d’endroit pour une réponse". Le candidat socialiste ne veut pas jouer au président. "Chacun doit être à sa place, confie-t-il au JDD. Je n’allais pas inventer un contre-G20 ou participer à une contre-manifestation. Je ne vais pas demander à rencontrer Barack Obama. Je suis candidat, auteur et président du conseil général. La Foire du livre de Brive est une des manifestations les importantes de l’année en Corrèze. Je suis donc à ma place."
Le monde est en crise, la zone euro au bord du chaos et François Hollande est sur ses terres corréziennes, au conseil général, à un match de rugby et à cette Foire du livre de Brive-la-Gaillarde. Le candidat sait ce qu’il doit à cette terre qui a donné d’autres présidents à la France. Il ne veut pas brûler les étapes, de peur de se brûler les ailes. Sa seule présidence, c’est celle du conseil général, il la revendique : "Je fais le travail que les électeurs de Corrèze m’ont demandé, assume le candidat. Vendredi, je présidais une séance, je m’occupais des terres agricoles, des déplacements scolaires. Si je ne le faisais pas, les Corréziens seraient en droit de me demander de démissionner." Hollande fait le job que ses électeurs lui ont confié et il aime ça.

"J'espère vous dire bientôt 'Monsieur le Président'"

Samedi, il a passé des heures à dédicacer son livre, Le Rêve français, au stand de son éditeur, Privat. Et chaque lecteur repartait avec son petit mot personnalisé. "C’est leur feuille de route pour 2012", s’amuse le candidat, qui griffonne "À Émilie, une amie de l’Aveyron qui attend avec impatience le changement… en 2012" ou "Rendez-vous en 2012" ou "En attendant avec espoir 2012". Il sourit pour les photos et n’oublie jamais que chaque voix comptera en mai prochain. À Michèle, qui lui demande "la dédicace du futur président", il répond : "Vous êtes à la bonne adresse." À tous, Hollande lance : "Continuez le travail, ce qu’il faut c’est gagner, même d’un point."
Ici, il n’y a que des fans, convertis de la première ou de la dernière heure. Une brune, la cinquantaine tend son livre : "Vous m’avez parfois profondément agacé, mais là, je suis conquise. Je suis profondément amoureuse de ce qui se passe en ce moment, j’espère vous dire bientôt Monsieur le Président", il acquiesce.
Partout où il passe, Hollande pense à la présidentielle. Et même si la primaire est désormais derrière lui, il n’a rien oublié. Vendredi soir, les allées de la Foire du livre semblent bien étroites tant les auteurs comme les lecteurs veulent voir le "président normal". Et Hollande savoure ce bain de foule, posant pour tous les portables qui se tendent. Et vérifiant que les photos sont réussies. À une dame déçue, qui dit qu’"elle est floue", le candidat malicieux lance : "Refaites-la, il y en a qui disent que je suis flou, faites-la nette et dure."

Pierre Moscovici sera son directeur de campagne

François Hollande prend son temps, il n’a pas encore de locaux de campagne, peaufine sa future équipe et veut maîtriser cet entre-deux, avant de se lancer en janvier dans la présidentielle "C’est une période de transition, de préparation et de réactivité, il faut réfléchir et agir, préparer et parler, arbitrer." Il sait que la bataille face à Nicolas Sarkozy sera plus âpre que les sondages le laissent penser aujourd’hui. Il assume cette étrange période : "Je n’allais pas me lancer dans une campagne présidentielle avant l’heure. J’ai un projet à caler, des équipes à organiser, des solidarités à cimenter. Laurent Fabius m’a remis son rapport sur la première année. J’aurai encore à travailler. Je rencontre mercredi prochain des économistes pour prendre toute la mesure de ce que nous vivons. Je vois des philosophes, je voulais cette période."
Dans deux semaines au plus tard, François Hollande aura constitué son équipe présidentielle, l’armature ne sera pas très différente de celle de la primaire, mais elle sera plus large. "On précisera des fonctions, annonce-t-il. Et j’appellerai un préfet pour gérer les questions d’organisation, de déplacements, de sécurité. Ce sera un secrétaire général de campagne, à côté d’un directeur de campagne politique." Ce dernier devrait être Pierre Moscovici, comme dans la primaire. L’équipe Hollande sera plurielle, intégrant des proches de ses adversaires de la campagne interne. "Je veux que chacun et chacune trouve sa place. Après dix ans d’opposition et vingt-trois ans sans président de gauche, toutes les générations du PS veulent gagner." Vendredi, il célébrera le 11-Novembre et fera d’ici à Noël, quelques déplacements à l’étranger. "J’irai sûrement aux États-Unis puisque j’y suis invité. J’irai en Allemagne au congrès du SPD et à Bruxelles puisque le moment et le lieu le justifient." François Hollande ne peut se tenir trop loin de la crise économique.

dimanche 6 novembre 2011

Les invités politiques de dimanche

Alain Juppé (UMP) : Le Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien/i-Télé, à 10 heures.
François Rebsamen (PS) : Le Grand Entretien, sur RCJ, à 11 heures.
Eva Joly (EELV) : Le 12/13, sur France 3, à 12h10.
Arnaud Montebourg (PS) : Dimanche +, sur Canal +, à 12h45.
François Léotard : 13h15 le dimanche, sur France 2.
Valérie Pécresse (UMP) : Face à l’actu, sur M6, à 13h25.
Brice Hortefeux (UMP) : Forum Radio J, à 14h20.
Jean-François Copé (UMP) : C Politique, sur France 5, à 17h40.
Bruno Le Maire (UMP) : BFMTV 2012 RMC Le Point, à 18 heures.
Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) : Radio France Politique, sur France Inter/France Info/France Culture et Le Mouv, à 18h10.
François Baroin (UMP) : Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, à 18h30.
Valéry Giscard d’Estaing : 20h30 le dimanche, sur France 2.

Sarkozy accusé de "réquisitionner" la télé

L'interview de Nicolas Sarkozy et Barack Obama est "quelque chose de très troublant et même d'insupportable dans le déséquilibre qui est créé dans la communication". François Bayrou, invité vendredi de l'émission politique matinale de Radio Classique/Public Sénat, ne décolère pas au sujet de l'entretien croisé des deux chefs d'Etat, diffusé en ouverture des 20h de TF1 et France 2 vendredi soir.
"Les deux principales chaînes de télévision françaises [ont été] requises toutes les deux, la semaine dernière pour une heure et quart d'interview de Nicolas Sarkozy", a rappelé le président du Modem. "Il est anormal qu'on fasse ainsi une [telle] sorte de monopole", a-t-il renchéri, ajoutant : "Il y a quelque chose qui n'est pas normal dans la pratique qui devrait être pluraliste des médias en France." (Voir ci-dessous).

Des interventions "à des fins de politique intérieure"

L'argument est repris par le PS. Patrick Bloche, secrétaire national du parti chargé des médias, dénonce également une atteinte au "pluralisme médiatique" : "Nicolas Sarkozy fuit le débat contradictoire, se met en scène au côté de son homologue américain et tout ça, à des fins de politique intérieure", constate le socialiste, interrogé par leJDD.fr.
A la différence de François Bayrou, le PS ne peut toutefois pas se plaindre d'un manque d'exposition médiatique. Il y a encore deux semaines, l'UMP dénonçait même le temps de parole "démesuré" dont avait bénéficié le parti d'opposition pendant la primaire citoyenne. "Nous ne nions pas avoir profité d'une exposition importante, légitime toutefois au vu de l'engouement suscité par les électeurs", répond Patrick Bloche.
De leur côté, les deux chaînes de télévisions concernées se refusent à tout commentaire. Joint par leJDD.fr, Thierry Thuillier, directeur de l'information de France Télévisions, "ne veut pas répondre à des attaques, qui semblent davantage viser l'Elysée que [France 2]". Ce que reconnaît Patrick Bloche : "Nous considérons que Nicolas Sarkozy est déjà en campagne".

samedi 5 novembre 2011

Jean-Pierre Chevènement officialise sa candidature à la présidentielle

Le sénateur et ancien ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement a officialisé ce soir au journal de 20H de France 2 sa candidature à l'élection présidentielle.

"J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, comme je l'avais dit, c'est-à-dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous", a déclaré l'ancien ministre de François Mitterrand, qui avait déjà été candidat à l'Elysée en 2002 (5,3%).

Jean-Pierre Chevènement a dit vouloir défendre "quatre repères fondamentaux dans la période troublée qui est devant nous", une "monnaie moins chère", la "croissance" plutôt que la récession, la "souveraineté" et une "Europe redressée, confédérale". "Je veux remettre d'aplomb la République", a ajouté le sénateur du territoire de Belfort, qui est âgé de 72 ans


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/05/97001-20111105FILWWW00461-jean-pierre-chevenement-officialise-sa-candidature-a-la-presidentielle.php

Obama salue le leadership de Sarkozy

LBarack Obama a salué hier soir le leadership "impressionnant" de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, au cours de ce G20. "Il est difficile de coordonner autant de pays mais le leadership du président français et de la chancelière allemande a été impressionnant", a déclaré le président américain, lors de son interview conjointe avec Nicolas Sarkozy, diffusée ce soir.
"J’ai une confiance totale dans les dirigeants européens pour s’assurer que le projet européen avance, que l’on peut résoudre la crise et retrouver la croissance. Il reste beaucoup à faire mais le projet européen en jette les bases".

"On travaille en équipe. Pas une économie ne peut s’en sortir seule, les Etats-Unis ont besoin d’une Europe stable et l'Europe a besoin de la croissance américaine", lui a fait écho Nicolas Sarkozy. "On fait tout pour que la stabilité revienne. Tous les ennuis ne sont pas derrière nous", a prévenu le chef de l'Etat. "Il faut montrer qu’on a une prise sur les événements, On n’aime pas subir. cela faisait longtemps qu’on avait pas eu une Amérique aussi attentive aux autres", a estimé le président de la République.

Nicolas Sarkozy a défendu le rôle proéminent joué par le couple franco-allemand. "L’Allemagne et la France sont la 1e et la 2e économie de l'Union européenne. C’est normal que nous prenions nos responsabilités. Nous sommes des acteurs, pas des spectateurs", a-t-il redit.

Le président américain n'a pas tari d'éloges sur sa relation avec Nicolas Sarkozy. "Nicolas et moi avons un lien excellent et cela a toujours été le cas. Nous partageons des responsabilités, nous menons des combats dans une période difficile". Nicolas Sarkozy est un "partenaire ouvert, qui travaille beaucoup et qui a beaucoup d’énergie. C'est un partenaire essentiel sur les questions économiques et de sécurité". "On n’aurait pas pu réussir en Libye ou être en position aussi forte en Afghanistan sans le leadership de Nicolas Sarkozy", a cité en exemple le président américain.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/04/97001-20111104FILWWW00608-obama-saluele-leadership-de-sarkozy.php

vendredi 4 novembre 2011

les petites phrases du 04/11/2011

GRECE - François Bayrou, sur Radio Classique et Public Sénat. Le président du Modem a estimé que l'organisation en Grèce d'un référendum "sur le grand choix de l'euro et les sacrifices qui vont avec" n'était "pas un crime" et qu'il était "dangereux" de présenter aujourd'hui sa suppression comme "une victoire". "Est-ce-que M. Papandréou avait le droit de faire un référendum auprès de son peuple pour savoir s'il pouvait accepter le grand choix de l'euro et les sacrifices qui vont avec? Et bien, selon moi, il en avait le droit", a affirmé François Bayrou. Pour le leader centriste, "il n'y a en effet rien de plus naturel que de se retourner vers un peuple quand on va lui demander des sacrifices" même si, a-t-il relativisé, le Premier ministre grec aurait dû en parler aux autres dirigeants lors des négociations.
G20 - François Hollande, sur Europe 1. Le candidat socialiste à la présidentielle a estimé que le président Nicolas Sarkozy était apparu comme un "animateur", jeudi au sommet du G20 à Cannes, sans avoir été "véritablement un acteur de la régulation financière". "La proposition que je fais: il faut doter le Fonds de stabilité financière de manière puissante pour permettre à la Banque centrale européenne d'intervenir aujourd'hui et enfin avoir une politique de croissance pour que les pays puissent non seulement réduire leurs dettes et leurs déficits mais surtout avoir les moyens de préparer l'avenir", a-t-il dit. L'Allemagne est totalement opposée à ce que le plan de sauvetage de la Grèce soit adossé à la BCE.
G20 - Michel Sapin sur France Info. "Ce G20 est raté, ce qui devait être un G20 pour remettre de l'ordre dans le monde n'est qu'un G20 tourné vers l'Europe et qui lui dit 'remettez de l'ordre chez vous'", a souligné ce proche du candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle François Hollande.
LEGISLATIVES 2012 – Cécile Duflot, sur France 2. La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), a assuré qu'elle serait "probablement candidate aux législatives" de 2012 mais sans savoir "encore où", alors qu'elle devrait se lancer à Paris. "Par ailleurs, par rapport à tout ce dont on vient de parler (crise, référendum en Grèce... NDLR) je pense que le sujet est un peu microcosmique. Ca agite beaucoup certains, pas tellement moi", a-t-elle assuré.
LA STRATÉGIE DE HOLLANDE - Aurélie Filippetti, selon le buzz politique d'Europe 1. Pour les socialistes, il n'y a pas d'urgence à réagir aux attaques de la droite. "La droite met la pression sur François, mais il n'est pas président de la République que je sache. Ce n'est pas à lui quand même de régler la crise grecque", lance la député Aurélie Filipetti. Les lieutenants de François Hollande, dont Pierre Moscovici, François Rebsamen ou encore Bruno Leroux, se sont interrogés jeudi sur la façon la plus pertinente de montrer que le candidat suit au plus près les dossiers économiques, mais sans paraître fébrile. L'ancien ministre des Finances, Michel Sapin, a ainsi indiqué que François Hollande prendrait des initiatives "spectaculaires" en matière économique dès la semaine prochaine. "François doit proposer, pas seulement commenter, incarner un contrepoint à 'l'agité de Cannes'".
ZONE EURO - Jean Leonetti, sur Europe 1. Le ministre des Affaires européennes a déclaré au sujet de la Grèce, qu'il "faut prendre ses responsabilités, que Papandréou les a prises, précisant qu'aucune " renégociation du plan n'était possible", ajoutant, "c'est ça où sortir de l'euro". Jean Leonetti a en outre estimé que "la zone euro ne disparaitrait pas si la Grèce sortait de l'euro". Selon le ministre, "des part-feux ont été mis en place pour éviter l'effet de contamination" et la Grèce "sera sauvée comme l'Irlande l'a été ", a conclu le ministre.
LE CAS GREC - Vincent Peillon, sur RTL. L’eurodéputé socialiste a mis en garde contre une "dramatisation" de la crise de l’euro. "C’est une crise politique qui dure depuis un moment, liée à l’impuissance européenne", a assuré ce soutien de François Hollande. "L’euro n’est pas en jeu. La France et l’Allemagne ne l’abandonneront pas". "Le référendum a réveillé les esprits et une opposition de droite, irresponsable, comme Sarkozy et Merkel, est en train de revenir à la raison", a-t-il commenté. Selon lui, "le problème de la Grèce aurait dû être traité il y a deux ans". "Il fallait faire en sorte en juillet que les banques abandonnent leurs créances, c’est ce que François Hollande a proposé. On propose depuis 10 ans un gouvernement économique, c’est en train de se faire", a-t-il ajouté.

Circonscription réservée "à une femme" : la colère du rival de Royal

Olivier Falorni, premier fédéral du PS en Charente-Maritime, s'est dit "consterné" jeudi après la décision de la commission électorale du PS de réserver "à une femme" aux législatives de 2012 la 1ère circonscription de ce département, qu'il vise en même temps que Ségolène Royal. "Je suis consterné. Une poignée de responsables parisiens vient de s'essuyer les pieds sur le vote de la fédération de Charente-Maritime. C'est un grand bond en arrière en terme de démocratie, un retour à l'ancien régime avec les militants considérés comme des manants", a réagi jeudi soir M. Falorni. Mercredi soir, une motion prévoyant de réserver à des candidatures féminines les 2e et 3e circonscriptions, mais de laisser la 1ère de La Rochelle ouverte à toutes les candidatures, avait été adoptée par le conseil fédéral réuni à Saintes, par 24 voix contre 19 et une abstention. "Nous prenons acte de la décision de la commission nationale aux élections du parti socialiste de réserver la 1ère circonscription de Charente-Maritime, et de façon définitive, à une femme", ont réagi dans un communiqué les 19 membres du conseil fédéral, partisans de Mme Royal."Très respectueux de la discipline du parti et dans le profond souci de l'unité impulsée à l'occasion des primaires citoyennes, nous porterons les candidats que le PS a désigné et désignera, pour gagner le plus largement possible non seulement l'élection présidentielle mais aussi les législatives",

ajoute le communiqué. "Cette tentative de parachutage de Ségolène Royal devient pathétique et de plus en plus insupportable aux yeux de nombreux rochelais et d'habitants de Charente-Maritime", a estimé pour sa part M. Falorni. "Pathétique de s'imposer à tout prix par une décision venue d'en haut sans se soumettre au vote des militants" et "insupportable, car c'est une décision pour convenance personnelle. La Rochelle n'a pas vocation à devenir un point de chute pour une candidate en déshérence", a-t-il ajouté."Si le Bureau national valide cette proposition je n'aurai pas le droit de me présenter devant les électeurs de mon propre parti. Où est la démocratie participative dont parle Ségolène Royal ?", s'est encore interrogé le premier secrétaire du PS de Charente-Maritime.

Arthuis éclaire le Centre

Plus qu'une surprise, une confirmation. Sa venue à l'université du Modem, à Giens (Var), au cœur de l'été, avait donné la tendance. Jean Arthuis - qui avait refusé de rejoindre Jean-Louis Borloo dans son aventure de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale - devrait bien soutenir François Bayrou dans la course à la présidentielle. C'est ce que croit savoir Libération, qui précise par ailleurs que le sénateur de la Mayenne devrait intégrer l'équipe de campagne du Béarnais.
Pour le moment, aucune confirmation n'est venue, d'un côté comme de l'autre. Jean Arthuis est injoignable. Au Modem, Yann Wehrling, contacté par leJDD.fr, manie le conditionnel. "Ce ne serait pas très surprenant car il n'a jamais caché sa proximité de vue avec François Bayrou. On serait ravi de son soutien", glisse tout de même le porte-parole du parti orange, tout en refusant de confirmer la réunion discrète entre les deux candidats évoquée par Libération.

Toujours compliqué avec Morin

"Le rassemblement centriste est une nécessité. Il faut (…) converger sur un certain nombre de réformes nécessaires qui ne pourront être mises en œuvre un camp contre l'autre." On croirait entendre François Bayrou. L'assertion est pourtant sortie de la bouche de Jean Arthuis. L'ancien président de la commission des Finances du Sénat a bien conscience que son Alliance centriste, seule, ne pèse rien. Les deux hommes n'avaient d'ailleurs jamais rompu le fil de leur relation.
Apôtre d'une "majorité d'arc central", François Bayrou peine pour le moment à rassembler autour de lui autre chose que des déçus du centre-droit. La candidature de François Hollande lui enlève (presque) toute perspective de glaner des voix au centre-gauche. Mais lui ôte aussi une épine du pied dans la perspective du second tour, même si personne dans son entourage n'avouera qu'il sera plus "facile" pour lui d'appeler à voter Hollande qu'Aubry ou Montebourg. Les orphelins de Jean-Louis Borloo renâclant à le rejoindre, François Bayrou devra donc, a minima, réunir autour de son nom l'ensemble du centre-droit pour peser dans le débat public. D'où le problème Hervé Morin.
"Morin et Bayrou discutent oui, mais ils ont une définition du rôle du centre qui diffère tellement qu'un accord n'est pas envisageable pour le moment", regrette Yann Wehrling, même s'il ne "perd pas espoir de réussir ce grand rassemblement des centres essentiel pour gouverner." Hervé Morin a pourtant un positionnement politique radicalement différent. "Nous, notre alliance est avec la droite. L'indépendance, ce n'est pas l'isolement", assurait-il au JDD.fr au mois de juin, concluant que "la stratégie de François Bayrou est suicidaire".
Si la politique est faite de rebondissement, une alliance entre les deux hommes est hautement improbable. François Bayrou devra chercher ailleurs où élargir son horizon. Il a tendu la main à Dominique de Villepin, officiellement toujours tenté par la candidature. Mais ce dernier a été reçu à La lanterne par Nicolas Sarkozy le week end dernier, selon Le Figaro. Il faudra chercher ailleurs.

jeudi 3 novembre 2011

Référendum grec : malaise au PS?

Lundi soir, Georges Papandréou créait la surprise en annonçant l’organisation d’un référendum sur le plan de sauvetage européen. Le Premier ministre grec a pris tout le monde de cours, à commencer par le Parti socialiste, qui n’a réagi que mardi en fin d’après-midi par le biais d’un communiqué officiel commun signé de François Hollande et Martine Aubry. "Le PS n’a pas réagi tard. Je suis le premier à avoir réagi sur les ondes mardi matin", se défend Jean-Christophe Cambadélis, même si la réaction officielle n’est tombée qu’en fin de journée. "Je ne suis pas officieux", plaide dans un sourire le secrétaire nationale à l’Europe, contacté par leJDD.fr.
L’argument pour justifier cette réaction tardive : le temps de la réflexion. "Il n’était pas question de publier un communiqué fait en cinq minutes sans aucune analyse", balaye Pouria Amirshahi, secrétaire national à la coopération. "On n’est pas obligé de surréagir ou de faire un tweet pour des choses aussi graves. Il ne s’agit pas de faire du buzz, il s’agit du destin d’un pays. Ce sont des histoires sérieuses. Ce temps de réflexion est plus rassurant que la bougeotte sarkozyste", explique-t-il au JDD.fr.

"La forme est critiquable"

L’analyse du PS sur la question grecque est d’autant plus complexe à livrer que Georges Papandréou est le vice-président de l'Internationale socialiste, l’organisation mondiale des partis sociaux-démocrates, socialistes et travaillistes. "Nous sommes très proches", confie Jean-Christophe Cambadélis. Et de nuancer : "Le fait qu’il soit socialiste n’est pas une barrière à notre analyse. La preuve, ça ne nous a jamais empêché de critiquer nos camarades du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol, ndlr)". François Lamy, bras droit de Martine Aubry, le promet également : "Le fait qu’il soit socialiste n’est en rien un frein".
Sur le fond, tous approuvent le principe du referendum. "Ça me paraît être la B.a.-Ba que le peuple ait son mot à dire sur son avenir", pense Pouria Amirshahi. "Ce n’est certainement pas nous qui allons contester le principe d’une consultation populaire. On ne peut pas s’étonner que l’on demande au peuple de rentrer dans le jeu politique", ajoute-t-il. Pour Jean-Christophe Cambadélis aussi, il n’est "pas anormal que le peuple soit consulté". Et le PS refuse de renvoyer la faute sur le gouvernement socialiste. "Le malaise n’est pas par rapport à Papandréou mais par rapport aux mesure imposées par l’Union européenne, dirigée par la droite", accuse ainsi Pouria Amirshahi.
Mais sur la forme, le jugement est plus nuancé. Notamment parce que Georges Papandréou a convoqué un référendum sans en prévenir les dirigeants européens ni même son gouvernement, à en croire les principaux concernés. "La forme peut être critiquable mais l’essentiel, c’est le fond", nuance Jean-Christophe Cambadélis. "On ne peut pas dire que la forme soit exemplaire mais c'est secondaire", a aussi résumé mercredi Alain Vidalies, porte-parole des députés socialistes, lors d'une conférence de presse. "S’il n’a prévenu personne de cette décision, je comprends que ça puisse poser quelques soucis d’ordre diplomatique et de confiance", concède à son tour Pouria Amirshahi, avant de mettre en garde contre des "rumeurs". Comme pour mieux tempérer la critique.

PS-EELV : un accord dans les deux semaines?

Après plusieurs semaines de trêve, et la désignation de François Hollande pour 2012, les négociations entre les écologistes et les socialistes ont repris mercredi. Et à écouter les principaux protagonistes, un accord – programmatique et législatif – pourrait aboutir "dans les deux semaines". "C'est la continuité d'un travail fait depuis un an. On travaille bien. On rapproche les points de vue", a déclaré le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, après une matinée de discussions au siège du PS. "Même positionnement du côté du député socialiste Bruno Le Roux, proche de François Hollande, qui a récemment rejoint les négociations : "On est dans une discussion général aujourd'hui, mais qui va se préciser très vite, puisque ce que nous souhaitons, c'est que dans quinze jours, on ait pu arriver à un accord."
Alors que le ton était monté ces dernières semaines, l'atmosphère semble – en apparence – apaisée. "Enthousiasme et pugnacité", lance l'adjoint EELV au maire de Paris, Denis Baupin, lorsqu'il s'agit de parler de ces discussions. Avant de souligner une "vraie volonté d'aboutir". Suite à la réunion des six groupes thématiques et du groupe sur les législatives de 2012, des "notes" et des "réunions" vont se tenir ce week-end pour "intensifier le travail de convergences et de disensus" éventuels et arriver à des "arbitrages et des compromis dans les dix jours qui viennent", a précisé à l'AFP Jean-Vincent Placé, le conseiller politique de Cécile Duflot.

"Nous désignerons les candidats après l'accord"

Quid alors des sujets chers aux écologistes? Sur le nucléaire, le député socialiste, Philippe Martin, a estimé mercredi que le "fossé" n'est pas si "invraisemblable" entre Français Hollande et EELV, pour qui la sortie du nucléaire est une condition sine qua non à tout accord. Mais la sémantique a évolué. "Affirme-t-on ou non la sortie", résume Denis Baupin. Déjà la semaine dernière, le porte-parole écologiste, Pascal Durand, avait jugé la feuille de route du candidat socialiste "compatible", à plusieurs conditions notamment concernant l'EPR de Flamanville. "Quand François Hollande dit 'nous nous orientions vers quelque chose', le PS est dans une réflexion. C'est une très bonne chose", ajoutait-il, tout en reconnaissant qu'il était "peu probable que l'accord intègre 100% des demandes d'EELV".
Reste la question des législatives. En cas de victoire de la gauche en 2012, les écologistes revendiquent une trentaine de députés. "Ce n'est pas le volet électoral le plus compliqué", a affirmé mercredi Jean-Vincent Placé. Tout en ajoutant qu'il n'y avait "pas de discussions sur les personnes" mais sur les circonscriptions. Une manière de répondre à ceux qui voient d'un mauvais œil l'arrivée probable de Cécile Duflot, la secrétaire nationale du parti, à Paris. Ce qui la placerait pour les municipales de 2014. "Nous désignerons les candidats après l'accord", poursuit le sénateur, rejetant ainsi tout "sujet Duflot".
Et Bruno Le Roux de conclure : "Il y a des discussions sur les questions programmatiques. J'ai bon espoir qu'on puisse arriver à trouver des terrains d'accord et à côté, il y a une nécessité pour former une majorité de gouvernement, à faire en sorte que tout le monde soit représenté à l'Assemblée nationale."

mercredi 2 novembre 2011

INCENDIE A LA RÉUNION – Claude Guéant, dans le Journal de l'Ile de la Réunion. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a jugé que les " deux Dash (avions bombardiers d'eau,ndlr) arrivent au moment le plus opportun" pour combattre l'incendie du Parc national de la Réunion, soulignant que "ce ne sont pas les polémiques policitiennes qui vont éteindre le feu". "Nous envoyons les deux (Dash) dont dispose la sécurité civile. Le faire avant aurait été inefficace, c'est notamment l'enseignement que nous avons tiré de l'incendie de l'an dernier", s'est défendu l'ancien secrétaire général de l'Elysée. "Je comprends que les élus, devant l'ampleur de l'incendie, aient souhaité alerter les pouvoirs publics sur la solution qu'ils jugeaient la plus adaptée pour en venir à bout.", a ajouté Claude Guéant.
ZONE EURO Jean-Luc Mélenchon, sur Europe 1. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a déclaré que "l'Europe est engagée sur une pente folle et qu'il est temps qu'une borne d'arrêt soit donnée". Selon le député européen, "dire effacer la moitié de la dette grecque est faux car on a effacé 100 milliards sur 350 milliards". Pour lui, ce référendum c'est "la démocratie et le droit des peuples à décider d'eux même, le peuple grec a le droit de dire : Vous n'avez pas trouvé la bonne solution pour nous." C'est aux dirigeants européens "de trouver des solutions qui permettent à la fois de sauver l'euro et de sauver la Grèce", a conclu Jean-Luc Mélenchon.
CHARLIE HEBDO - Xavier Bertrand, sur RTL. Le ministre du Travail et de la Santé s'est déclaré "profondément choqué" par l'incendie des locaux de Charlie hebdo. Je suis profondément choqué (...) parce qu'un journal ce n'est pas une activité comme les autres, c'est la liberté d'expression", a-t-il dit. "Heureusement que la liberté d'expression dans un pays comme le nôtre est garantie et protégée contre tous les excès et contre tous les arbitraires", a-t-il ajouté.
REFERENDUM GREC - Jean-François Copé, sur Europe 1. Le secrétaire général de l'UMP a regretté l'initiative de référendum de Georges Papandréou. "L'heure n'est pas à un référendum", a-t-il jugé. Cette initiative du Premier ministre grec "place en porte-à-faux complet la Grèce vis-à-vis de la solidarité européenne", a-t-il estimé. "C'est un mauvais coup pour l'Europe", a-t-il conclu.
REFERENDUM GREC - Bertrand Delanoë, sur BFM TV. Le maire de Paris estime que Georges Papandréou aurait "dû prévenir ses partenaires européens". Il espère également que le référendum se tienne au plus vite car selon lui, "janvier sera beaucoup trop tard". Il propose notamment que la question posée au peuple grec soit "est-ce que vous voulez rester dans la zone euro?". Si la réponse est oui, "je trouverais normal que le gouvernement grec discute avec les partenaires européens pour que l'apllication du plan (…) se fasse de manière intelligente sur la plan social et que cela laisse une chance à la croissance économique grecque de repartir", a expliqué Bertrand Delanoë.
REFEREMDUM GREC, Pascal Lamy, sur France Inter. Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a assuré que le référendum décidé par le Premier ministre grec sur le plan d'aide à la Grèce pouvait "être gagné"."Les Grecs sont probablement capables d'apprécier que c'est ça ou quelque chose d'encore pire", a-t-il précisé. Pour lui, une sortie de la Grèce de la zone euro et l'abandon de la monnaie commune serait "plus douloureuse" que les plans d'austérité imposés au pays. "Politiquement, ce serait très mauvais pour cette région de l'Europe qui comporte la Grèce, la Turquie pas très loin. L'Europe a vraiment besoin de stabilité à ses frontières", a-t-il ajouté. Enfin, pour le socialiste "la grande leçon qu'il faut tirer de cette crise" est la nécessité de faire "un pas supplémentaire vers une Europe fédérale sur le plan économique, budgétaire et fiscal

Xavier Bertrand, ministre du Travail, de... par rtl-fr

Coût du programme PS : Pécresse enfonce le clou

Le programme du PS est-il trop ambitieux au regard de la crise économique ? Si cette critique est martelée à droite depuis des semaines, elle fait aussi son chemin... à gauche. Lundi soir, dans un reportage diffusé au JT de 20 heures sur France 2, Jérôme Cahuzac, l'influent président socialiste de la commission des finances à l'Assemblée nationale a jeté un pavé dans la mare.
«François Hollande ne pourra pas réaliser la totalité du programme du PS car les moyens du pays ne le permettent pas», a déclaré ce proche du candidat. Pour le député du Lot-et-Garonne, «le projet a été élaboré avec une perspective de croissance qui aujourd'hui est obsolète». «Le programme du PS est ce qu'il faudrait faire, ce que le candidat pourra faire quand il sera élu président, et ce que la situation économique pourra faire», a tempéré Cahuzac.

De quoi relancer la guerre des chiffres rythmant ce début de campagne de présidentielle. Déjà, l'UMP a remis en cause, notamment lors
d'une convention rispote, le coût du programme socialiste en le chiffrant à 255 milliards d'euros. , porte-parole du gouvernement, s'est d'ores et déjà engouffrée dans la brêche.

Le quizz de Pécresse

La ministre du Budget boit du petit lait. Celle qui est une des première a avoir dénoncé un projet impossible au vu des finances ne manque pas l'occasion
sur son compte Twitter, de reprendre les arguments des socialistes, citant même Michel Sapin, Jérôme Cahuzac ou encore . Sous forme de devinettes, elle a lancé un quizz à ces quelques 25 000 abonnés, ce mardi en début d'après-midi. Elle a posté une série de questions sous forme de boutades pour se moquer de nouvelles prises de positions des socialistes.

On peut notamment y lire : «Qui a dit la dépense publique, les vieilles idées des années 70, ce n'est plus possible? Qui a dit la priorité est d'ajouter 60 000 emplois, ce n'est pas une réalité, nous ne serons pas crédibles ? Qui a dit les syndicats d'enseignants sont conscients des difficultés budgétaires, (ils) ne demandent pas un engagement aussi ferme?» Bref, Valérie Pécresse n'hésite pas de s'engouffrer dans la brêche, elle qui nourrit un procès en iresponsabilité des socialistes depuis des semaines.

Un frein possible aux emplois d'avenir
François Hollande, vendredi soir au JT de France 2, avait lui-même admis que les perspectives de croissance devaient être revues à la baisse pour l'année prochaine, estimant même que «le chiffre de 1% était encore trop optimiste». «Ce que nous allons faire en 2012 sera largement hypothéqué» a admis le député de Corrèze. Un bémol pourrait donc être mis à deux mesures phares du projet PS, selon France 2 qui a joint lundi François Hollande : les 300 000 emplois d'avenir, sans être abandonnés, seraient étalés sur l'éventuelle mandature tandis que l'allocation d'autonomie pourrait ne voir le jour que dans la seconde partie du mandat.

Les déclarations de Cahuzac vont-elles délier les langues à gauche ? Michel Sapin et François Rebsamen avaient déjà émis des réserves sur la réalisation du programme compte tenu des circonstances économiques. Ces critiques internes au PS sont pain béni pour l'UMP. Premier à dégainer lundi soir, Sébastien Huyghe, secrétaire national du parti présidentiel : «Il faut que le candidat officiel du Parti socialiste sorte du flou et de l'ambiguïté auxquels il est coutumier, pour indiquer aux Français la direction dans laquelle il voudrait emmener notre pays s'il devait l'emporter en 2012», a-t-il déclaré dans un communiqué. Bruno Beschizza a lancé dans la soirée la deuxième salve. Le conseiller régional d'Ile-de-France «demande instamment des explications» à François Hollande.


mardi 1 novembre 2011

Le projet socialiste fait des sceptiques… au PS

Le programme du PS serait-il déjà périmé? Pour la première fois, Jérôme Cahuzac, proche de François Hollande et député du Lot-et-Garonne, a concédé que toutes les mesures du programme du candidat socialiste ne pourront être appliquées. "Il puisera dans ce programme mais ne pourra réaliser la totalité de ce programme car tout simplement les moyens du pays ne le permettent pas", a ainsi avoué sur France 2 le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Et de nuancer son propos en rappelant que depuis 1981, le projet du candidat socialiste s'était inspiré du projet du parti tout en étant à chaque fois différent. A l’origine de ce constat, la crise de la dette souveraine. Le programme du PS avait en effet été adopté en 2010 par les candidats à la primaire socialiste et se basait sur une hypothèse de croissance de 2,5% en 2013, qui n’est plus valable actuellement.

"Un mix des deux mesures"

François Hollande devra donc revoir certains points du programme, selon Jérôme Cahuzac. "Il faudra choisir entre le contrat générationnel que propose François Hollande, qui me paraît une bonne chose, et les emplois d'avenir. Peut-être faudra-t-il faire un mix des deux mesures", a-t-il estimé alors que le contrat de génération constitue l’une des mesures phares de l’ancien numéro un du PS.
Concernant la création de 60.000 postes d’enseignants dans l’éducation – autre mesure phare de François Hollande – Jérôme Cahuzac estime que "la question sur le financement est parfaitement légitime" alors que la droite se montre très critique envers cette mesure. "Le financement se fera par des économies, par du redéploiement de fonctionnaires et peut-être par des créations nettes, trois composantes dans des proportions qui restent à déterminer en fonction de la croissance", argue le député socialiste. Et de rappeler que le coût de cette mesure, environ 500 millions d'euros par an selon le PS, est très inférieur à certaines exemptions fiscales décidées depuis 2007. Mais l’équipe de Hollande s’est déjà montrée confuse sur cette mesure. L’ancien ministre de l’économie Michel Sapin avait en effet estimé que ces créations de postes pourraient entraîner d’autres suppressions dans la fonction publique. "François Hollande n’a jamais dit ça!", avait alors rétorqué au JDD.fr Stéphane Le Foll, coordinateur de la campagne du candidat.
Une déclaration qui met d’autant plus à mal le projet du PS qu’elle vient de celui qui pourrait être pressenti pour occuper le poste de ministre de l’Economie en cas d’une victoire de la gauche en 2012. Et qu’elle donne en partie raison à la droite qui juge le projet du PS irréalisable en temps de crise.