jeudi 24 novembre 2011

Hollande se cherche un QG

Un espace d’environ 100 m2, dans un quartier de la capitale assez central. C’est le type de bien recherché par François Hollande, toujours à la recherche d’un QG de campagne. Initialement, le candidat devait poser ses cartons au 103 rue de Grenelle, dans le 7e arrondissement de Paris. Des bureaux de 250 m2 tout de suite disponibles, avec une extension possible de 1.000 m2.
Mais finalement, l’équipe de campagne du candidat socialiste a décidé de revoir son choix. "Nous avons des arbitrages budgétaires à respecter. D’autant qu’il faut compter le coût de l’aménagement. Nous sommes limités", explique au JDD.fr Stéphane Le Foll, organisateur de la campagne de François Hollande. "Nous avons eu d’autres propositions intéressantes que nous voulons étudier pour faire le meilleur choix", ajoute le député européen, sans toutefois exclure la possibilité de s’installer rue de Grenelle. Dans l’idéal, l’entourage du député de Corrèze aimerait que le QG du candidat soit situé non loin du siège du PS, rue de Solférino, à deux pas de l’Assemblée nationale.
A cinq mois de la présidentielle, l’équipe de François Hollande assure vouloir prendre le temps de la réflexion. "On n’est pas à la minute. On veut se garder un peu de temps pour réfléchir", précise Stéphane Le Foll, qui espère toutefois que le choix du lieu sera arrêté d’ici la fin de la semaine. En attendant, la soixantaine de personnes qui compose l’équipe du candidat socialiste vadrouille entre la rue de Solférino et la Maison de l’Amérique latine, boulevard Saint-Germain.

mercredi 23 novembre 2011

les petites phrases du 24/11/2011

CANDIDATURE D'EVA JOLY - Daniel Cohn-Bendit, sur France Info.
Le cofondateur d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a estimé que la candidate de son parti à l'Elysée, Eva Joly, faisait "les mauvais choix politiques" en se distanciant du PS et de son candidat, François Hollande. "Pour l'instant, Eva Joly fait les mauvais choix politiques", a estimé l'eurodéputé qui a ajouté : "qu'elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS, c'est normal, mais il faut faire la différence entre concurrents (...) et adversaires, qui sont les candidats de droite et d'extrême droite." "Yannick Jadot a raison. Eva Joly fait de mauvais choix politiques."

35 HEURES – Nadine Morano, sur RFI
Les salariés sont "déjà sortis des 35 heures de facto", a affirmé la ministre UMP de l'Apprentissage. Elle souligne que le temps de travail hebdomadaire moyen en France dépassait les 39 heures. "Par définition, nous sommes sortis des 35 heures de facto parce que nous avons assoupli les horaires de travail dans notre pays", a déclaré la ministre sur RFI. "Avec le dispositif que nous avons mis en place sur les heures supplémentaires défiscalisées, le temps moyen de travail dans notre pays est arrivé à 39,5 heures", a ajouté Nadine Morano.
CANDIDATURE D'EVA JOLY – Yannick Jadot, sur son compte Twitter
"En désaccord avec la nouvelle ligne politique d'Eva Joly, j'ai décidé de démissionner de ma fonction de porte-parole"
PLAN SOCIAL – Eric Besson, sur BFM TV.
Invité à se prononcer sur d'éventuels licenciements dans cette période économique délicate, le ministre de l'Industrie a été clair. "Le Président de la République a très clairement dit que dans cette période de turbulence, il demandait à toutes les entreprises dont l’Etat est actionnaire de ne procéder à aucun plan de licenciement, aucune restructuration, aucune suppression de poste." Et quand on lui demande si cela signifie que les entreprises publiques ont interdiction de supprimer des postes, Eric Besson admet que "c’est comme cela que vous pouvez le traduire. La réponse est très clairement : il n’y aura pas de plans de restructuration. Nous l’avons dit, François Baroin et moi-même, hier à Luc Oursel, le Président d’Areva."
FIN DES 35 HEURES - Nathalie Kosciusko-Morizet, sur Europe 1
Interrogée sur le choix de l'UMP qui a fait du détricotage des 35 heures un cheval de bataille pour 2012, la ministre de l'Ecologie s'est justifiée : "Qu'est-ce qui fait que la France a des boulets attachés aux pieds dans la compétition internationale ? On cherche le rebond pour sortir de la crise. Les 35 heures, c'est une cote mal taillée et c'est la même pour tout le monde. Or tous les secteurs sont différents." Aux critiques qui disent que la droite au pouvoir n'a rien fait pour changer la durée légale du travail, "NKM" a répondu : "on a assoupli la durée légale avec les heures supplémentaires. Aujourd'hui, un patron qui a besoin d'un peu de souplesse dans son temps de travail, il peut faire appelle aux heures supplémentaires. Elles sont défiscalisées, c'est bénéfique pour le patron et pour le salarié. On veut un fonctionnement branche par branche. On n'a pas la même méthode que les socialistes qui imposent les 35 heures. On a eu des débats dans la majorité sur ce sujet mais on préfère assouplir progressivement. On veut aujourd'hui aller plus loin."
CANDIDATURE D'EVA JOLY - Jean-Marc Ayrault, sur France info.
Le conseiller spécial du candidat PS à l'Elysée François Hollandea publiquement demandé à la numéro un de EELV, Cécile Duflot, de dire si Eva Joly demeurait la candidate des Verts ou si elle est devenue "indépendante" et "vit sa vie". Eva Joly, qui multiplie les critiques à l'égard des socialistes, "est-elle devenue une candidate indépendante, qui vit sa vie toute seule ou est-ce qu'elle est la candidate des Verts ? Je pose la question à Cécile Duflot, qu'elle clarifie cette situation", a lancé le député-maire de Nantes sur France Info.
PRESIDENTIELLE - Ségolène Royal, sur Europe 1
La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a affirmé que Nicolas Sarkozy avait "mis la France en faillite". "Nicolas Sarkozy est tout sauf un chef, c'est un dirigeant qui fait du mal à la France", a-t-elle asséné. "Non seulement nous sommes dirigés par des incompétents, mais aussi par des profiteurs", a-t-elle lancé, ajoutant : "François Hollande n'est ni un incompétent, ni un profiteur". "Nous avons fait les comptes, lorsque nous additionnons la facture que fait payer Nicolas Sarkozy aux Français, c'est 75 millions d'euros", a-t-elle martelé. "Si la droite aujourd'hui pour régler le problème des Français n'a comme seul leitmotiv que la question des 35 heures, je la mets au défi de supprimer les 35 heures", a ajouté l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.

Nadine Morano par rfi

2012 : face à la crise, l'UMP sort le "courage"

L'heure des conventions UMP sur la sécurité, le logement, la santé ou la laïcité est terminée. Après une trentaine de rendez-vous thématiques pour préparer le projet présidentiel, le parti majoritaire organise trois "conventions de synthèse". Et pour regrouper ses mesures, l'UMP fait appel à des valeurs qu'elle veut représenter en 2012. Mardi soir, à Lambersart, le fief du secrétaire général adjoint Marc-Philippe Daubresse, en banlieue de Lille, le parti organise le "rendez-vous du courage". La semaine prochaine, ce sera le "rendez-vous du rassemblement", puis encore sept jours plus tard, le "rendez-vous de l'ouverture".
Mais que se cache derrière ces intitulés? Le "courage", représente en fait la politique économique et sociale voulue par le parti présidentiel. "Le courage, c’est de travailler plus et mieux pour valoriser notre première richesse : le talent des Français", indique l'UMP sur son site Internet. "Le courage, c’est de réaffirmer l’équilibre des droits ET des devoirs au cœur de notre modèle social". Ou encore : "Le courage : la seule réponse efficace contre le chômage". Et enfin : "Le courage : au service de la justice sociale et de l’égalité des chances". Des définitions propres au parti, puisque Le Petit Robert définit ainsi le courage : "Force morale, dispositions du cœur" ou encore "ardeur, énergie dans une entreprise".

Retour sur les 35 heures et alléger le coût du travail

"Pour nous, le mot courage correspond à ce que l'on propose", indique au JDD.fr un cadre du parti. "Et cela fait longtemps que le mot revient dans les discours de Jean-François Copé", le patron de l'UMP, poursuit-il. Et pas que dans la bouche du secrétaire général du parti. Lundi, Edouard Balladur donnait une interview au Figaro et insistait sur cette valeur : "La crise n'est pas finie. Ce qui nous attend, ce sont des années de courage et de réformes profondes. Il faut les aborder avec lucidité", expliquait l'ancien Premier ministre, qui vantait également "le courage et la compétence" du chef de l'Etat. Après son intervention télévisée fin octobre pour expliquer la crise, Thierry Mariani, ministre des Transports, vantait un "chef d'Etat courageux". Enfin, après la primaire socialiste, les membres de l'UMP fustigeaient le "manque de courage" de François Hollande.
Dans le détail, le "courage" de l'UMP se compose de mesures très ciblées. Comme instaurer des négociations "branche par branche" pour revenir en partie sur les 35 heures, financer les allocations familiales par la fiscalité générale (et non plus par les cotisations sociales comme aujourd'hui) afin d'alléger le coût du travail, faciliter le financement des PME, limiter le RSA et le cumul des revenus sociaux (hors prestations familiales) à 75% du Smic ou encore rendre les allocations chômage dégressives dans le temps.

"Produire plus et dépenser moins"

Surfant sur le thème de la fraude sociale, le parti propose également de créer un "FBI" des fraudes sociales et fiscales; ainsi qu'un "fichier national des fraudeurs sociaux". A noter que l'UMP a aussi le "courage" de revenir sur un de ses slogans phare en proposant de "produire plus et dépenser moins". Mais il n'est plus question de "gagner plus". Et la TVA sociale voulue par les libéraux et le chef du parti a été abandonnée. "Nous demandons des efforts, pas des sacrifices", insiste Nathalie Kosciusko-Morizet, chargée d'animer la convention.
Des propositions surveillées en haut lieu, puisque la rédaction de la version finale du texte, dont les deux principaux artisans sont Bruno Le Maire, en charge du projet, et Jean-François Copé, a été suivie par Nicolas Sarkozy, assure ce mardi Le Monde. Les propositions sur le "rassemblement" (sécurité, société, immigration) et l'"ouverture" (politique étrangère, place de la France dans le monde) devraient également l'être. Ensuite l'UMP, avant de remettre son projet au président de la République, devrait se pencher sur le chiffrage de ses mesures. "Nous ferons une réunion de chiffrage de l'ensemble du projet vers le 15 décembre", a indiqué Jean-François Copé à l'AFP. Il y a peu encore, Bruno Le Maire promettait un projet à "zéro euro".

mardi 22 novembre 2011

Education : Peillon détaille les ambitions de Hollande

Il a fait de l’Education l’un des thèmes fédérateurs de sa campagne. Alors, François Hollande veut "soigner" l’électorat enseignant. Samedi à Strasbourg, il esquissait son programme pour "refonder l’école de la République". Des mesures détaillées par Vincent Peillon, chargé de l’Education dans l’équipe de campagne du candidat socialiste, dans Le Monde daté de mardi.
Peu importe si la proposition de François Hollande de recréer 60.000 postes dans l’Education nationale est partout décriée. "Si vous voulez rétablir une formation initiale et continue, accueillir les jeunes enfants, lutter dès le cours préparatoire contre l'échec scolaire lié aux difficultés sur les apprentissages fondamentaux, il faut s'en donner les moyens", défend ainsi Vincent Peillon.
Le candidat socialiste se fixera trois priorités : "la réussite de tous les élèves pendant la scolarité obligatoire (…), le temps scolaire, et le métier d’enseignant". Le député européen propose ainsi de revoir le rythme scolaire, chantier sur lequel le ministre de l’Education Luc Chatel travaille depuis de longs mois. Aussi, le PS entend "redéfinir les connaissances et les compétences qui sont nécessaires à tout enseignant". "Les enseignants y sont prêts, dès lors qu'il ne s'agit pas d'organiser une régression mais d'améliorer en profondeur un système éducatif en les associant pleinement", pense Vincent Peillon. "Il faut une revalorisation matérielle et morale du métier d'enseignant. Mais en même temps, il faudra faire évoluer la définition du métier, de ses tâches, de ses obligations, des services", estime-t-il.

"Exactement l'inverse" de l'UMP

En cas de victoire en 2012, le PS pourrait également alléger les horaires au lycée. "Nos lycéens ont, dans notre pays, des journées de cours tellement chargées que nous n’avons plus de temps disponible pour les aider, au sein du lycée, à effectuer leur travail personnel. Nous renvoyons cette tâche aux familles avec toutes les inégalités de nature sociale que cela engendre", justifie Vincent Peillon. "Il doit y avoir des moyens restitués, c'est acquis, mais on peut aussi envisager des redéploiements, un allègement de leurs horaires".
Le PS veut faire "exactement l'inverse" de ce que propose l'UMP, soit "travailler mieux et différemment". Le candidat socialiste recevra les enseignants début 2012 pour discuter de leurs missions, annonce Vincent Peillon, qui rencontrera lui-même "le 15 décembre l'ensemble des acteurs de l'éducation".

les petites phrases du 22/11/2011

SECURITE – André Vallini, sur Europe 1. Chargé de la Justice auprès du candidat François Hollande, il a affirmé que la gauche était bien décidée à parler de sécurité, un thème au centre de l’actualité après le meurtre d’Agnès en Haute-Loire. "On ne laissera pas Nicolas Sarkozy préempter ce terrain. François Hollande sera présent sur le terrain de la sécurité, de la délinquance et de la récidive, avec des propositions concrètes."
MEURTRE D'AGNES – Brice Hortefeux, sur Canal + Le vice-président du conseil national de l'UMP a qualifié de "misérable" la réaction du socialiste Benoît Hamon, critiquant la réponse du gouvernement à l'assassinat d'Agnès, 13 ans, en Haute-Loire. "Cette déclaration de Benoît Hamon est misérable", a lancé Brice Hortefeux. "On est tous profondément émus par l'horreur de cette bestialité", a-t-il poursuivi à propos de l'assassinat de la collégienne en Haute-Loire. "C'est d'abord un sentiment d'émotion, de solidarité qui doit nous guider. Pas des petites phrases politiciennes et volontairement polémiques." "Il ne s'agit pas de légiférer dans l'urgence puisque des mesures très importantes ont été adoptées depuis 2002", a-t-il dit. "Benoît Hamon aurait mieux fait de dire: nous, au PS, nous avons commis l'erreur de ne pas voter ce que la majorité proposait, notamment les centres éducatifs fermés", a-t-il ajouté.
AREVA – François Baroin, sur France 2.
Le ministre de l'Economie assure qu'il n'y a "aucune raison" qu'Areva supprime des emplois en France. Le groupe nucléaire public avait démenti lundi soir des informations de presse selon lesquelles son nouveau plan stratégique, attendu le mois prochain, prévoirait de supprimer 2.700 à 2.900 emplois. Suite à ce démenti, François Baroin a annoncé qu'il recevrait mardi le président du directoire d'Areva, Luc Oursel. "Il n'y aura pas de suppressions d'emplois à Areva".
ACCORD PS-EELV, Gérard Collomb, dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Commentant
l'accord passé par son parti avec les écologistes, le sénateur-maire de Lyon fait part de son mécontentement. "Je me suis toujours battu contre les Khmers rouges, je ne plierai pas aujourd'hui devant les Khmers verts!", a-t-il déclaré, dénonçant "cette forme de terrorisme intellectuel" de certains écologistes comme selon lui le président du groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil régional, Philippe Meirieu. "Avec ses amis, il a même été jusqu'à demander à lire les scénarios financés par Rhône-Alpes Cinéma -une de nos institutions culturelles- pour vérifier s'ils sont politiquement corrects", a-t-il affirmé.
ACCORD PS-EELV, Christophe Borgel à l'AFP.
Le secrétaire national du PS aux élections a répondu aux propos de Gérard Collomb concernant l'accord passé avec les écologistes. "Sa lecture est totalement fausse", a-t-il répliqué. "Aussi bien sur le plan programmatique que sur le plan électoral, cet accord a été bâti pas à pas, dans un dialogue permanent entre Martine Aubry (première secrétaire du PS) et François Hollande", a-t-il affirmé. "De la même manière que quand François Hollande a dit qu'il n'arrêterait pas Flamanville, Martine Aubry partageait totalement ce point de vue, sur l'accord électoral (pour les législatives) les décisions ont été prises ensemble", a-t-il insisté.
LEGISLATIVES - Danièle Hoffman-Rispal, dans une lettre à Martine Aubry.
Évincée de sa circonscription par l'accord national PS-EELV au profit de la candidate EELV Cécile Duflot, la député socialiste de Paris a tenu à expliquer à Martine Aubry pourquoi elle se présenterait malgré tout dans la 6e circonscription (XIe et XXe arrondissements de Paris). "Ce n'est pas le principe d'une candidature de Cécile Duflot aux législatives qui m'interpelle. J'ai dit mon admiration pour elle. ", concède la députée qui brigue un troisième mandat. Elle ajoute toutefois: "Ses qualités devraient lui permettre de contester son siège à n'importe quel élu de la majorité, d'autant plus à Villeneuve-Saint-Georges, ville où elle réside, qui lui a confié un mandat et qui fut longtemps une circonscription marquée à gauche." Danièle Hoffman-Rispal exprime aussi son "doute" pour ses "camarades parisiens, aux yeux desquels ce parachutage peut faire l'effet d'un désaveu".
CANDIDATURE ECOLO – Eva Joly, dans Le Monde.
Après quelques jours de silence médiatique, Eva Joly est "plus décidée que jamais" à porter les couleurs d'EELV à la présidentielle. Interrogée sur l'accord conclu dans la douleur avec le PS pour 2012, l'eurodéputée affirme que "cet accord ne (la) fait pas rêver" avec des désaccords actés sur "l'EPR, la sortie du nucléaire, Notre-Dame-des-Landes, la réduction des déficits". "Les négociateurs écologistes ont fait de leur mieux. Mais la vérité, c'est que les amis de François Hollande se sont révélés archaïques face à la modernité de notre projet", juge-t-elle. Comme on lui fait remarquer que le candidat PS est intervenu, contrairement à elle dans les négociations, elle répond: "Libre à lui", mais "je ne suis pas sûre qu'il ait gagné à se mêler de tambouille politicienne".
CANDIDATURE DE HOLLANDE – François Bayrou, dans Libération
Le président du Modem éreinte juge que le candidat socialiste à l'Elysée "parle comme si c'était fait" mais "commence à avoir du mal", handicapé par un programme PS "insoutenable sur plusieurs points". Selon Bayrou, Hollande "commence à avoir du mal" dans sa campagne "parce qu'il n'est plus jugé en comparaison avec ses rivaux du PS mais en lui-même". "'Je ne suis pas un contre-président. Je suis le prochain', déclare Hollande. Il parle comme si c'était fait. Or ce n'est pas fait !" ironise le président du Modem qui s'en prend aux propositions socialistes. "Le programme PS, que (François Hollande) a accepté, est insoutenable sur plusieurs points : 300.000 emplois-jeunes, 70.000 postes d'enseignants, allocation générale d'autonomie pour les étudiants, retraite à 60 ans."



Vallini : "Hollande sera présent sur la sécurité" par Europe1fr

"La crise va profiter à Sarkozy jusqu’à un certain point"

La victoire de la droite en Espagne est-il un rejet du programme de la gauche ou de la politique du gouvernement?
C’est clairement une sanction. Assez peu de gouvernements résistent à la crise. Ce que l’on voit en France, avec
un président qui monte dans les sondages grâce à la crise, est totalement inédit. Dans les autres pays, c’est beaucoup plus traditionnel : le gouvernement en place est tenu comme responsable de la situation du pays. Même si, dans les faits, ce n’est pas entièrement vrai.

Il y aurait donc une exception française?
La difficulté en France est que le programme
du candidat de gauche n’est pas le sien mais celui d’un parti, réalisé avant que la crise n’arrive à son paroxysme. Du point de vue de l’opinion publique, cela crée une difficulté. Le candidat est donc obligé de se défaire peu à peu de ce programme. Cet exercice est compliqué.
Être élu sans rien promettre, comme l’a fait le leader de la droite espagnole Mariano Rajoy, peut-il se reproduire?
Absolument. Les opinions publiques sont devenues matures, elles comprennent très bien cela. L’exemple de l’Espagne est intéressant : honnêtement, José Luis Rodriguez Zapatero a fait tout ce qu’il devait faire, d’un point de vue économique. Il est irréprochable donc cela montre bien que ce n’est pas une question droite-gauche. Mais les mesures qu’il a prises sont impopulaires et en face, la droite a simplement porté une alternative.

"Ceux qui ne chiffreront pas leur programme n’auront pas les suffrages"

Les électeurs ne se fient donc plus aux promesses électorales?
Oui, c’est vraiment nouveau depuis 2007-2008 [dates de la crise des subprimes aux Etats-Unis et du début de la crise financière en Europe]. Et cela s’est accéléré avec
la crise de la dette.
La gauche est-elle plus touchée par ce phénomène?
Pas au niveau européen, où les gauches sont en difficultés seulement parce qu’elles sont au pouvoir. Mais en France peut-être. En schématisant, la tradition d’une campagne électorale est que la gauche promet des dépenses supplémentaires et la droite, une baisse des impôts. Aujourd’hui, cette logique n’est plus prisée par l’opinion publique. Cela nécessite un changement intellectuel et pour l’instant, la gauche a du mal à travailler sur cette question, car elle devra absolument réduire les dépenses publiques.
En France, la crise va donc continuer à favoriser le président sortant?
Jusqu’à un certain point, seulement. Si la situation s’aggrave, par exemple
si le pays perd son triple A, il peut y avoir un mouvement d’humeur qui se retourne contre le gouvernement. Mais cela ne va pas forcément profiter qu’à la gauche, mais aussi aux extrêmes ou, ce qui est le plus crédible, au centre.
Mais pour toutes les formations, le chiffrage du programme électoral est indispensable…
C’est ce qui est passionnant pour cette campagne. Ceux qui ne le respecteront pas n’auront pas les suffrages car je crois que les électeurs ont très bien compris que l’Etat ne pouvait pas dépenser plus que ce qu’il gagnait.
Les extrêmes, s’ils ne restent pas dans une logique d’opposition et veulent avoir des responsabilités, devront également le faire.

lundi 21 novembre 2011

les petites phrases du 21/11/2011

MEURTRE D'AGNES - Benoît Hamon,à Solferino.Le porte-parole du PS a exprimé "l'effroi des socialistes" après le meurtre et le viol d'Agnès... tout en jugeant "particulièrement nauséabond de voir la droite instrumentaliser ce fait divers". "Après chaque fait divers atroce, il y a toujours la même réponse du gouvernement : une réunion et un journal de 20 heures", a estimé Benoît Hamon, critiquant ainsi la "réunion autour de François Fillon", tenue lundi après-midi.
MEURTRE D'AGNES – François Fillon, à Toulon.
François Fillon a estimé que "la prévention de la récidive doit être une priorité absolue de tous les services de l'Etat, et en particulier de tous ceux qui ont à gérer les questions liées aux viols et aux crimes sexuels", a déclaré François Fillon. "Ce que nous voulons tirer au clair, ce sont les éventuels dysfonctionnements dans la chaîne pénale", a-t-il ajouté, en référence à la réunion de ministres qu'il organisera dans l'après-midi à Matignon.
CAMPAGNE DE HOLLANDE – Pierre Moscovici, sur Europe 1.
Alors que la semaine dernière a été marquée par une confusion avec les partenaires écologistes, et malgré un mauvais sondage, Pierre Moscovici, le bras droit de François Hollande, a estimé que la semaine n’avait pas été si terrible pour François Hollande. Au contraire, même. "Je pense que François Hollande est sorti conforté de cette semaine", a lancé sur Europe 1 le directeur de campagne du candidat socialiste. "Il voulait un accord avec les Verts, il est là. Il voulait une transition énergétique, elle est prévue. Et il souhaitait aussi qu’on préserve notre industrie nucléaire, c’est fait. Il n’a cédé sur rien." Quant au sondage, Pierre Moscovici a parlé d’un "réajustement logique".
AFFAIRE KARACHI – Edouard Balladur, dans Le Figaro.L'ancien Premier ministre Edouard Balladur réaffirme que sa campagne présidentielle a été régulièrement financée. "Ma campagne a été financée dans le respect de la législation en vigueur, et ses comptes validés par le Conseil constitutionnel", a-t-il assuré, avant de faire part de son avis dans la guerre intestine que se livre François Fillon et Rachida Dati à Paris. À droite comme à gauche, à Paris, le parachutage n'est pas une pratique rare. Dans la circonscription dont il s'agit, les députés sortants ne se représentent pas, je ne vois pas où est le problème. Depuis quelques mois, la droite parisienne n'a pas donné une image d'unité et de sérénité. Je soutiens l'action de Philippe Goujon qui a pris ma suite dans la 12 e circonscription dont j'ai été l'élu durant vingt ans, pour y rétablir l'harmonie.
ELECTIONS EN ESPAGNE – Manuel Valls, sur France 2.
Le député socialiste, interrogé sur la défaite des socialistes aux élections espagnoles, a jugé que José Luis Rodriguez Zapatero, chef du gouvernement sortant, avait "menti" aux Espagnols sur la situation économique du pays. Le responsable socialiste a tiré du vote espagnol la leçon générale "que les peuples aspirent au changement". Zapatero "a incontestablement fait des réformes sociétales très importantes", a commenté le député-maire d'Evry. "Mais il a menti. Il a caché la vérité aux Espagnols, à son peuple, sur l'ampleur de la crise il y a deux ans." "Il est là, le parallèle: Nicolas Sarkozy, François Fillon mentent aussi aux Français sur la situation économique et financière du pays. Ils préparent un nouveau plan de rigueur", selon lui.
PLAN DE RIGUEUR - Valérie Pécresse, sur RTL.
La ministre française du Budget a assuré qu'il n'y aurait pas de
troisième plan d'austérité budgétaire malgré des perspectives de croissance ralentie. "La croissance est ralentie mais elle existe encore, c'est pour cela qu'il faut qu'on la soutienne. Aujourd'hui nous avons un budget qui est crédible, sincère", a-t-elle déclaré. "Il faut tenir nos engagements de réduction du déficit mais il faut en même temps agir sur cette croissance et surtout ne pas prendre des mesures qui prolongeraient le pays dans la récession", a-t-elle dit.
MORT D'AGNES – Laurent Wauquiez, sur Europe 1 Le ministre de l'Enseignement supérieur, et dont la mère est maire du Chambon-sur-Lignon, a appelé lundi matin à éviter toute polémique autour de l'assassinat d'Agnès. "On va avoir besoin de faire toute lumière [sur l'affaire]. Mais il ne faut pas faire de spéculations dans tous les sens", a-t-il prévenu. "Honorer la mémoire d'Agnès, c'est accepter de se poser les bonnes questions mais pas dans la polémique, dans le respect et la dignité", a ajouté Laurent Wauquiez. "Je ne veux pas que ça aboutisse à une instrumentalisation", a-t-il encore dit. "Je ne voudrais pas qu'avec l'emballement politique et médiatique, chacun y aille de son petit commentaire à la va-vite".

Valérie Pécresse, ministre du Budget : "Le temps... par rtl-fr

La gauche parisienne dans la tourmente

Bertrand Delanoë se retrouve empêtré dans une drôle d’affaire. Farouchement hostile à la candidature de l’écologiste Cécile Duflot aux législatives de 2012 à Paris, il semble prêt à entamer un bras de fer avec… la direction de son parti. Lundi dernier, en marge du Conseil de Paris, le maire socialiste affirmait que "le parachutage est contraire à la culture politique de la gauche parisienne".
Dès le lendemain, les responsables PS lui réservaient un sacré camouflet : l’accord conclu avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) prévoit de bloquer deux "excellentes" circonscriptions pour les écologistes : la 10e (au sud des 13e et 14e arrondissements) et la 6e (à cheval sur les 11e et 20e arrondissements), où se présentera la patronne d’EELV, Cécile Duflot, jusqu’ici élue à Villeneuve-Saint-Georges (94). "Ils me prennent vraiment pour un con!", lâche Delanoë, hors de lui, mardi, en sortant du bureau national. "Il croyait qu’il pouvait faire la pluie et le beau temps et il s’aperçoit qu’il ne compte plus. Il est terriblement vexé d’être traité comme un has been", remarque perfidement un élu écologiste.
La crainte de Delanoë : que Cécile Duflot ne parte à l’assaut de la mairie de Paris en 2014, au détriment de sa première adjointe, Anne Hidalgo (PS), qui a vocation à lui succéder. Mercredi soir, la fédération PS de Paris a adopté à l’unanimité une motion réclamant un nouvel accord. Mais cette unanimité n’est que de façade. En réalité, les socialistes parisiens sont divisés. La députée PS Sandrine Mazetier décrypte : "Il y a ceux, à l’Hôtel de Ville, qui sont heurtés par l’arrivée de Cécile Duflot ; et les autres, qui sont choqués par l’accroc fait à la parité. La 6e circonscription doit revenir à la députée sortante, Danièle Hoffman-Rispal, qui n’a pas démérité."

"Une humiliation publique", selon Le Guen

À la tête de la fédération parisienne, Rémi Féraud estime que "ce manque de respect à l’égard de Bertrand Delanoë est incompréhensible". Il tente toutefois de trouver une porte de sortie : "Je propose que nous réservions plutôt la 5e circonscription [celle de Tony Dreyfus, dans le 10e arrondissement] à EELV. Et nous maintenons notre opposition à tout parachutage, c’est une question de principe." Delanoë espère, lui aussi, faire plier la direction nationale du PS. "Il est très déterminé. Il ne bougera pas d’un iota, quitte à encourager la candidature d’Hoffman-Rispal en dissidence", insiste son entourage.
"L’argument du parachutage n’est pas sérieux", avance, de son côté, le socialiste Jean-Marie Le Guen, qui cite Aubry, Hollande, Jospin, Fabius… "tous parachutés" en leur temps. Le député du 13e, également candidat à Paris en 2014, raille "l’invraisemblable fébrilité" de sa rivale Anne Hidalgo et de Rémi Féraud, qui n’ont "pas la moindre légitimité pour interdire à quelqu’un de se présenter à une élection ; croient-ils qu’ils sont propriétaires de Paris?"
Le Guen n’a pas de mots assez durs pour critiquer "la fédération", qui a "très mal mené" les négociations avec les instances nationales : "On a perdu sur toute la ligne, quantitativement et psychologiquement, avec trois députés sortants au tapis. La fédération se contente de gérer les petits marquis et les petites marquises. Résultat : une humiliation publique, un affaiblissement et une histoire ridicule sur les bras." Un constat partagé par plusieurs élus PS. "On s’y est pris comme des manches en se polarisant sur Duflot", admet une députée. "La fédé n’a pas été à la hauteur", ajoute une autre.
De leur côté, les Verts ne voient pas tous d’un bon œil l’arrivée de Cécile Duflot à Paris. Jacques Boutault, maire écolo du 2e, qui prévoit d’être candidat à la Mairie de Paris en 2014, déplore le "manque d’éthique des élus qui abandonnent leurs électeurs en cours de route pour des mandats plus prestigieux, au mépris du travail des militants sur le terrain". Mais la plupart des écologistes boivent du petit-lait. "C’est une chance pour Paris d’avoir la secrétaire nationale d’EELV", fanfaronne le sénateur Jean-Vincent Placé, numéro 2 du parti, qui demande à ses partenaires "un peu de dignité". Denis Baupin, maire adjoint de Paris chargé de l’environnement, lui, s’étonne : "Delanoë à l’air terrorisé par Cécile. Il fait preuve de plus de sang-froid d’habitude. Comment a-t-il pu s’enferrer dans cette impasse?" Comment tout cela se terminera? "En pugilat", pronostiquent certains. Pour d’autres, "Delanoë finira par avaler son chapeau. Ce qui lui permettra de mieux négocier un poste au gouvernement ou à l’ambassade de Tunisie, en cas de victoire de la gauche."

dimanche 20 novembre 2011

Les invités politiques de dimanche

Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) : 12/13 Dimanche sur France 3, à 12 h 10.
Rachida Dati (UMP) : Dimanche + sur Canal+, à 12 h 45.
Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) : 13 h 15 le dimanche sur France 2.
Xavier Bertrand (UMP) : Face à l'actu sur M6, à 13 h 25.
Jean-Pierre Raffarin (UMP) : C Politique sur France 5, à 17 h 40.
Michel Sapin (PS) : BFM TV 2012/RMC/Le Point, à 18 heures.
Claude Guéant (UMP) : Radio France Politique sur France Inter/France Culture/Le Mouv, à 18 h 10.
Claude Allègre (PS) : Le Grand Jury sur RTL/Le Figaro/LCI, à 18 h 30.

Le Nouveau centre présente ses solutions anti-crise

Il recueille moins de 1% d'intentions de vote dans les sondages. Et pourtant il y croit. Hervé Morin refuse l'idée d'une candidature de témoignage et entrera dans la course à la présidentielle dimanche 27 novembre, au pied du Pont de Normandie. Une semaine plus tôt, ce dimanche à Paris, son parti, le Nouveau centre, présente un projet économique pour 2012. Hervé Morin devrait s'en servir comme rampe de lancement dans sa course à l'Elysée. Les cadres de son parti ont une autre ambition, pas forcément contradictoire mais plus modeste : montrer aux électeurs qu'ils se démarquent, sur le fond, de l'UMP.
Ce projet a notamment vocation à nourrir les négociations avec le partenaire UMP dans le cadre d'un "contrat de gouvernement" que le parti centriste souhaite conclure pour la nouvelle mandature, en cas de victoire de la majorité. "Ce ne sera pas le projet du futur candidat à la présidentielle même s'il pourra largement s'en inspirer pour bâtir son programme", précise au JDD.fr Philippe Vigier, secrétaire général du Nouveau centre.

Des niches fiscales davantage rabotées

Depuis juin dernier, le Nouveau centre essaye de faire valoir ses propositions économiques au sein de la majorité. La formation a ainsi proposé au gouvernement un plan d'économies de 27 milliards d'euros. François Fillon a finalement opté pour deux plans de rigueur, de 10 et 8 milliards d'euros auxquels il faut ajouter 6 milliards d'euros de réserve. "Pour nous, l'exécutif va dans le bon sens, mais doit aller plus loin pour juguler la crise dès à présent", affirme Philippe Vigier. Et de regretter une "certaine frilosité d'un pouvoir dans l'attente de la présidentielle".
Pourtant, à en croire le Nouveau centre, les solutions doivent être mises en place dans l'immédiat. "Prenez l'exemple des niches fiscales : le gouvernement a appliqué un coup de rabot de 15% sur 22 niches fiscales. Nous proposons un rabot de 7% sur toutes les niches, exceptées celles concernant les emplois familiaux et les dons aux associations", explique Philippe Vigier. "Au moins, tout le monde paye au nom de l'effort public et l'équité fiscale est assurée", résume le député centriste Charles de Courson, un des piliers de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, joint par leJDD.fr. Inscrire la "règle d'or" dans la Constitution ou réviser les allègements de charge généraux sur les bas salaires sont encore d'autres solutions pour réduire la dépense publique.

"Priorité aux entreprises"

"Mais la véritable relance se fera pas un coup de punch donné à l'économie", prévient Philipe Vigier. "Priorité aux entreprises, ainsi pourrait-on résumer le cœur de notre projet économique", explique Charles de Courson. Et de développer : "Si la France ne redevient pas compétitive, ce pays ne peut aller que de tensions en tensions, car sans compétitivité, pas d'emplois, du chômage et donc des troubles sociaux".
Au vu des marges de manœuvres limitées qu'impose le fort endettement public, l'Etat dispose de peu de leviers pour relancer la croissance. Pour ce faire, la famille centriste – tout parti confondu – défend le principe de TVA sociale. "Je n'aime pas cette expression qui, en fait, ne veut rien dire. Une taxe n'est jamais sociale", tique Charles de Courson avant d'employer l'expression "bouclier pour l'emploi". "Il s'agit donc de transférer les charges qui pèsent trop sur les entreprises, leur permettant ainsi d'embaucher plus. Pour moi, c'est le seul moyen, en ce contexte de crise, de créer des emplois et donc plus de pouvoir d'achat", détaille Philippe Vigier. Les allocations familiales financées par les charges seraient à compter au rang des victimes, mais "on ne pourra pas continuer à avoir un haut niveau de protection sociale", admet le secrétaire général du Nouveau centre.
Autre proposition, réformer l'impôt sur les sociétés afin de taxer davantage les grandes entreprises. Le processus renforcera la compétitivité des PME-TPE et ne devrait pas gêner des grands groupes aux bénéfices importants. "De toute façon, on ne va pas se démondialiser, contrairement à ce que nous disent des Montebourg ou autre Guaino. Organisons donc la protection de nos entreprises et donc de nos salariés", assure Charles de Courson. Les salariés justement ne sont pas oubliés du projet économique du Nouveau centre. Outre une série de mesures contre le chômage des jeunes – François Hollande a décidément réussi à placer la jeunesse au cœur de la campagne –, la formation d'Hervé Morin veut mettre fin au CDD. "Nous voulons proposer un contrat de travail unique à droits progressifs, afin surtout de mieux protéger le travailleur", explique Philippe Vigier qui détaillera dimanche les modalités d'un tel contrat. Et de lancer, à cette occasion, le Nouveau centre dans la bataille des idées pour 2012. En attendant que le candidat Morin parvienne à exister.
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Delanoë tire à boulets rouges sur le "parachutage" de Duflot

Dernière étape d'une semaine mouvementée, le Conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts doit valider - ou pas - ce samedi l'accord accouché dans la douleur avec le Parti socialiste pour 2012, lors d'une séance à huis clos qui s'annonce animée. La semaine a déjà été extrêmement cacophonique à la suite du retrait par la direction du PS mardi soir d'un passage du texte sur la filière du combustible nucléaire Mox, avant sa réapparition jeudi. Eclairant d'un jour nouveau les négociations, l'hebdomadaire Marianne explique ce samedi que les écologistes ne pouvaient pas refuser un accord avec le PS sur les législatives, synonyme de rentrées d'argent en fonction du nombre de voix obtenues, dans un parti au plus mal financièrement depuis la déconfiture de Dominique Voynet à la présidentielle de 2007 (1,57%). Vrai et faux, dit-on à EELV. Car en fait, les deux scénarios (avec ou sans PS) ont été étudiés financièrement et ne changeaient au final pas grand chose, assure Pascal Durand. Mais le porte-parole d'EELV reconnaît qu'un accord avec le PS pourrait quand même être un peu plus avantageux. Globalement, selon Jacques Archimbaud, secrétaire national adjoint d'EELV, l'accord sur les législatives est "moins bon qu'espéré mais meilleur que redouté". Une soixantaine de circonscriptions ont été réservées par le PS aux candidats EELV, faisant grincer les dents de certains socialistes comme à Paris avec l'arrivée de Cécile Duflot. Au total, les écolos (4 députés actuellement) devraient obtenir 15 élus en cas de défaite de la gauche et 25 à 30 si elle l'emporte.
Mais alors même que l'accord continue à susciter des remous chez les Verts, Bertrand Delanoë remonte au front dans un entretien à Libération en dénonçant une fois encore un "parachutage". Un terme déjà considéré avec ironie par l'intéressée, qui a une implantation locale, étant conseillère régionale d'Ile-de-France après avoir été adjointe au maire de Villeneuve-Saint-Georges... à quelques stations du RER D de la capitale, ce qui ne nécessite nullement de prendre l'avion et d'atterrir à la mairie de Paris en parachute. Ce terme de parachutage, l'actuel maire de la capitale s'y accroche pourtant.

"Une pratique délétère pour la démocratie"

"Je refuse que les Parisiens soient instrumentalisés et que notre ville serve, comme par le passé, de marchepied vers d'autres ambitions", explique Bertrand Delanoë qui "entend bien que l'accord évolue sur ce point". Il n'y voit pas "un enjeu de personne", mais en fait "une question de principe et de méthode". Et de dénoncer : "Le parachutage est une pratique délétère pour la démocratie, dans la mesure où il rompt le lien de confiance et de proximité avec les électeurs. C'est une façon datée de faire de la politique, une conception distante, voire utilitariste, du rapport avec les citoyens".

Il est vrai que l'accord de mandature conclu dans la douleur par le PS et Europe Ecologie-Les Verts doit permettre à la secrétaire nationale d'EELV de se présenter dans la sixième circonscription parisienne, actuellement détenue par la socialiste Danièle Hoffman-Rispal, ce à quoi s'oppose farouchement Bertrand Delanoë. Dans un communiqué publié dès mardi soir, le maire de Paris avait estimé "légitime que deux circonscriptions (...) soient réservées (à EELV) dès le 1er tour à Paris, comme cela avait déjà été le cas en 2002 et 2007". Tout en refusant l'idée que ces deux circonscriptions "aient été arbitrairement modifiées par rapport aux dernières élections, aboutissant à exclure deux députés sortants - Danièle Hoffman-Rispal et Serge Blisko (10e circonscription, XIII-XIVe arrondissements) - dont la légitimité est incontestable".
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samedi 19 novembre 2011

Présidentielle : le ciel s’éclaircit pour Sarkozy

Il y a un mois, les sondages ne donnaient plus beaucoup de chances à d’être réélu en 2012. Dans la foulée de sa victoire aux primaires PS, son principal concurrent, , semblait marcher sur l’eau, devançant le chef de l’Etat d’une vingtaine de points. Euphorie à gauche. Inquiétude à droite.
En privé, certains ministres et ténors de l’UMP ne cachaient plus leurs doutes vis-à-vis de ce président « mal aimé ». Et s’il fallait changer de candidat? En l’espace de quinze jours, le chef de l’Etat a commencé à reprendre des couleurs dans les enquêtes d’opinion, revenant à un niveau plus acceptable pour son camp (entre 32 et 37% de popularité selon les instituts).

Le candidat socialiste reste favori pour 2012Même si cela peut paraître paradoxal, c’est d’abord la crise qui l’a remis en selle. Les Français semblent avoir jugé positivement son action sur la scène européenne et l’adoption à Bruxelles du plan de sauvetage de la Grèce, en duo avec . Le G20 de Cannes, quelques jours plus tard, n’a pas débouché sur grand-chose. Aucune mesure choc n’a été annoncée. Mais son interview croisée avec Obama, à l’issue du sommet, aux 20 Heures de TF1 et de France 2, a fait son effet. Le même soir, François Hollande était à Brive (Corrèze) pour l’inauguration de la Foire du livre… Un décalage que les soutiens de Sarkozy n’ont pas manqué de souligner.
Pour le candidat socialiste, en revanche, tout s’est compliqué en quelques jours. Après l’effet primaires, il est devenu l’homme à abattre, la cible de tous ses concurrents, à droite comme à gauche. Et les ratés de l’accord Verts-PS sur le nucléaire n’ont rien arrangé. Désormais, les moqueries pleuvent. L’UMP ne cesse de railler son « « amateurisme ». Jean-Luc Mélenchon le traite de « capitaine de pédalo ». Daniel Cohn-Bendit juge qu’il est en train de se « ségoléniser ». Malgré ces attaques, Hollande reste encore largement favori pour 2012. Et à l’Elysée, même si le moral remonte, on refuse de s’enflammer. « C’est un peu ridicule de passer d’un extrême à l’autre, observe un conseiller. Nous l’avons toujours dit : la bataille sera serrée. »

http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/presidentielle-le-ciel-s-eclaircit-pour-sarkozy-19-11-2011-1728569.php

Filippetti fustige "l'échec" d'Hadopi

La députée PS Aurélie Filippetti, chargée de la culture auprès de François Hollande, a dénoncé aujourd'hui la politique culturelle de Nicolas Sarkozy et estimé qu'une nouvelle législation contre le piratage sur internet, évoquée par le chef de l'Etat, marquait "l'échec" d'Hadopi.

Nicolas Sarkozy a notamment annoncé aujourd'hui en Avignon que la législation contre le piratage de films et de musique sur internet pourrait être étendue aux sites de "streaming". Il a également lancé un Centre national de la musique destiné à favoriser la création musicale et qui serait financé par une taxe sur les fournisseurs d'accès à internet (FAI).

Le chef de l'Etat "prétend avoir réglé les questions liées au droit d'auteur à l'ère numérique alors même qu'il annonce déjà une 3e version de la loi Hadopi, ce qui est la reconnaissance implicite de l'échec de la précédente", relève dans un communiqué la députée de Moselle.

Selon elle, "tout le bilan de Nicolas Sarkozy en la matière aura été de vouloir creuser un fossé entre les artistes et la jeunesse de ce pays, entre les créateurs et leur public et de criminaliser la jeunesse quand elle a soif de culture, sans améliorer d'un iota la rémunération des créateurs ni l'éducation artistique".

Mme Filippetti dénonce par ailleurs le fait que Nicolas Sarkozy "ose comparer la culture à un bien de première nécessité alors qu'il vient d'augmenter la TVA sur le livre et les autres produits culturels qui bénéficiaient de la TVA réduite, et que précisément les produits de première nécessité sont exclus, eux, de cette hausse". "Inefficace, sans vision, sans ambition pour la culture (...) pour la première fois dans l'histoire, la politique d'un gouvernement a opposé le public et les créateurs", fustige-t-elle.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/18/97001-20111118FILWWW00622-filippetti-fustige-l-echec-d-hadopi.php

Sarkozy ne laissera «pas brader» le nucléaire

L'occasion était parfaite. Célébrer les trois ans du Fonds stratégique d'investissement (FSI) devant le ban et l'arrière-ban du milieu financier et industriel, et en profiter pour dénoncer très solennellement les négociations entre le PS et les Verts, qui veulent réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité en France. Le FSI, créé en 2008 au cœur de la crise pour investir dans les entreprises à fort potentiel, a servi hier de tribune pour défendre l'atome, patrimoine national. «Vouloir abandonner cette énergie ou réduire autoritairement sa part, cela signifie des dommages considérables pour notre économie. Pour les industriels, cela voudrait dire payer leur énergie 40% plus cher. A-t-on si peu le souci du pouvoir d'achat de nos concitoyens qu'il faille pour des raisons idéologiques leur infliger une hausse des prix de l'électricité, alors que nous produisons aujourd'hui la moins chère d'Europe?» a demandé le chef de l'État. À François Hollande d'assumer le risque d'une augmentation des dépenses contraintes, dont la part augmentera mécaniquement dans le «panier de la ménagère» et réduira son pouvoir d'achat sur les autres dépenses. Nicolas Sarkozy a donc rappelé que réduire d'un tiers l'énergie nucléaire dans le «mix énergétique» aurait un coût de «plusieurs centaines de milliards d'euros».

«Un héritage industriel»


Après ce petit tour de chauffe, le chef de l'État s'est lancé dans une tirade que les socialistes apprécieront: «Je ne laisserai pas brader cet avantage, dilapider cet héritage industriel. Tous les chefs d'État français depuis 1958 ont maintenu cet effort, et jusqu'à aujourd'hui dans un consensus politique exemplaire et rare. Ces gens-là (le PS, NDLR) engagent l'avenir de nos enfants et de notre pays.» «Le nucléaire, ce n'est pas de la politique, ce n'est pas la gauche, ce n'est pas la droite, ce n'est pas l'opposition, ce n'est pas la majorité, c'est la France», a finalement conclu Sarkozy.

Le nucléaire s'invite donc dans le débat comme jamais auparavant dans une précampagne ou une campagne présidentielle. Même si l'effet Fukushima a rendu les Français plus partagés qu'avant sur ce dossier, Sarkozy est convaincu que le nucléaire reste une industrie consensuelle et que son avantage en termes de coût sera déterminant au moment du vote. Il prend donc date devant les électeurs de 2012.

Nicolas Sarkozy y voit bien sûr un vrai sujet d'embarras pour François Hollande, qui doit composer avec une partie du Parti socialiste très attachée au nucléaire. Il s'offre en fait le luxe de jouer sur les deux tableaux: mobiliser son camp, nettement plus pronucléaire que la gauche, tout en se présentant comme le garant de l'intérêt général, considérant que le nucléaire fédère bien au-delà de la droite. Même si un accord à l'arraché a été officialisé hier entre la rue de Solferino et les Verts, la difficulté de Hollande à manœuvrer ses partenaires est un avantage tactique dont Sarkozy veut tirer tout le parti. «En ce moment, Sarkozy est symphonique, et Hollande cacophonique», résume un cadre de l'UMP.

Poussant son avantage, Sarkozy en a profité hier pour lancer trois nouveaux fonds sectoriels sous la houlette du FSI, dont un en faveur de la filière nucléaire, afin de «mieux structurer le secteur et accompagner la montée en puissance des projets à l'exportation comme sur le territoire national». Avant de s'attarder quelque temps auprès des grands patrons du secteur industriel dans la salle des fêtes de l'Élysée.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/11/17/01002-20111117ARTFIG00708-sarkozy-ne-laissera-pas-brader-le-nucleaire.php

vendredi 18 novembre 2011

Agences de notation : Mélenchon blâme Barnier

A coup sûr, le duel Mélenchon-Copé constituait le plat de résistance de l’émission Des paroles et des actes, consacrée jeudi soir au secrétaire général de l’UMP. Venu débattre une vingtaine de minute avec le maire de Meaux, le leader du Front de gauche a lancé l’offensive sur les politiques menées par l’Union européenne.
En reprochant à la droite "d’accepter les décisions des agences de notation", Jean-Luc Mélenchon s’est attaqué à l’une de ses cibles préférées. Et n’a pas hésité un seul instant à accuser les instances européennes et, plus précisément, le commissaire français au Marché intérieur, Michel Barnier. "Barnier a augmenté le pouvoir des agences de notation!" a ainsi affirmé le candidat à l’élection présidentielle.

Des nouveaux pouvoirs, âgés de deux ans

"C’est l’inverse", a immédiatement répliqué Jean-François Copé. L’échange en est resté là, les deux adversaires n’ont pas cherché à justifier davantage leur affirmation. Tout au plus, le leader de gauche a fait valoir sa légitimité sur ce sujet, siégeant depuis 2009 au Parlement européen. L’argumentaire du Front de gauche autour de cette question est bien rôdé. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon affirme, dans une note du 14 août 2011 : "L'ouverture des portes de l'UE aux agences de notations est entrée en vigueur le 1er Juin 2011. Le Parlement européen l'a validée en Décembre 2010". L’homme de gauche fait également référence à l’acte législatif définitif intitulé le 'règlement n° 513/2011'".
Jean-Luc Mélenchon poursuit son raisonnement quelques lignes plus bas : "Et que décida-t-on? Que les agences de notations concurrentes enregistrées sont désormais encouragées à émettre des notations même quand personne ne les leur a demandées." Le site Arrêt sur Images est revenu sur ces affirmations, en comparant le règlement de 2009 avec la version 2011. Selon nos confrères, il apparaît que les "nouveaux pouvoirs" évoqués par le candidat du Front de Gauche étaient déjà présents deux ans plus tôt.

L’AEMF, responsable de cette situation?

Mais Jean-Luc Mélenchon critique également l'Autorité Européenne des Marchés financiers (AEMF), créée en 2011, seule instance à pouvoir délivrer des autorisations aux agences de notation. L’AEMF est donc, selon lui, "responsable" des dérives de ces dernières. Certains, à l'image du journaliste spécialisé des questions européennes Jean Quatremer, ou de la juriste en droit communautaire Dominique Aguilar, jugent au contraire que l'AEMF, en centralisant les contrôles, permettra une surveillance plus étroite des agences de notation.
En contestant la position de Jean-Luc Mélenchon, Jean-François Copé se situe quant à lui sur une échelle de temps plus récente : depuis lundi, Michel Barnier a lancé un plan de bataille contre les agences de notations européennes, devenues indésirables. Il a notamment proposé de suspendre la notation de pays européens aidés au niveau international ou la notation des pays qui accentuait l'instabilité des marchés. Reste que le Parlement européen a retoqué mardi cette mesure.

les petites phrases du 18/11/2011

ACCORD PS-EELV – François Fillon, lors d'une conférence de presse à Moscou. Le Premier ministre a estimé que l'accord conclu entre le PS et les écologistes sur le nucléaire pour l'après-2012 constituait "une défaite pour le Parti socialiste et surtout une défaite pour le pays puisqu'il contient en germe la fin du nucléaire". "Je suis sidéré de voir que les socialistes et les Verts (Europe écologie-Les Verts ndlr), qui nous donnent régulièrement des leçons de transparence, soient encore incapables de nous expliquer le contenu" de cet accord controversé, a déclaré François Fillon. De fait, celui-ci est "une défaite pour le PS et surtout pour le pays puisqu'il contient en germe la fin du nucléaire", a-t-il dit.
ACCORD PS-EELV - Corinne Lepage, à l'AFP.
Corinne Lepage a vu vendredi une profonde "immoralité" dans l'accord de mandature passé entre PS et Europe Ecologie-Les Verts, qu'elle considère comme un reniement de EELV. "Je suis très choquée de tout ce qui se passe", a déclaré l'ex-ministre. "Si je voulais plaisanter, je dirais qu'Eva Joly, qui réclame la VIème République, retourne à la IIIè". "L'écologie, c'est défendre le long terme et là, nous avons affaire à un parti qui a accepté de renier ses convictions pour quelques circonscriptions, notamment celle de Cécile Duflot", numéro un de EELV, à qui est promis un siège de député à Paris. "Eva Joly ne fera pas disparaître tout cela par une diète médiatique de 48 heures", a-t-elle estimé. Avant de conclure : "Tout cela ne fait que me conforter dans ma volonté d'aller jusqu'au bout de ma candidature."
MUNICIPALES A PARIS – Christophe Girard, dans Le Parisien.
Interrogé sur l'accord législatif Verts-PS, l'adjoint PS de Bertrand Delanoë estime que le maire de Paris doit envisager, "si la crise continue", de se représenter à son poste, bien qu'ayant annoncé qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. Bertrand Delanoë "ne peut être traité comme il l'a été: lui qui a toujours été loyal avec son parti et ses alliés, découvre au dernier moment que les accords sont passés dans lesquels il n'était pas partie prenante", observe l'adjoint à la culture. "Peut-être a-t-il fait l'erreur d'annoncer si tôt qu'il ne ferait pas un troisième mandat: c'est très honnête d'un point de vue moral, mais politiquement plus délicat", commente Christophe Girard. "Si le PS et son candidat François Hollande ne comprenaient pas l'importance du maire de Paris dans le paysage politique français, je crois franchement qu'il devrait se sentir libre de revenir sur l'engagement personnel et moral qu'il avait pris", dit-il.
DISSENSIONS PS/EELV - Benoît Hamon, sur RTL.
Interrogé au sujet de la discorde entre le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts sur le dossier du nucléaire, le porte-parole du PS a affirmé que son parti n'était pas "au garde à vous" face à à Areva. "François Hollande sert aujourd'hui l'intérêt général, a-t-il expliqué. Et il ne sera pas, à la différence de Nicolas Sarkozy, un candidat qui porte une tunique avec tous ses sponsors". Sur le retrait d'Eva Joly de la scène médiatique, Benoît Hamon a assuré qu'elle ne "boudait pas". "Elle peut se passer d'une émission sans que cela bouleverse la présidentielle", a-t-il déclaré
APPEL A LA GREVE - Jean-Claude Mailly, sur Canal +. À quelques heures d'une réunion de l'intersyndicale, Force ouvrière campe sur sa position d'une grève de 24 heures pour riposter au deuxième plan de rigueur. "Nous considérons que la situation, avec un deuxième plan de rigueur et ça tape quand même fort, nécessite qu'il y ait une position commune des syndicats, donc nous y allons avec notre liberté et puis nous verrons", a déclaré son secrétaire général. "On dit les choses avant, on ne prend pas les gens en traître: si une deuxième journée de mobilisation est possible, on ne va pas faire des flashmob ou des défilés, ça ne peut être pour nous qu'un appel commun à 24 heures de grève", a-t-il ajouté.
DISSENSIONS PS/EELV - Bernard Cazeneuve, sur Europe 1.
Le député-maire socialiste de Cherbourg a évoqué les discussions entre le PS et EE-LV sur le nucléaire. "Chacun a essayé de faire prévaloir ses points de vue. Ce qui compte aujourd'hui, c'est l'existence de cet accord et la clarté de cet accord", a-t-il souligné. Le porte-parole du candidat socialiste à la présidentielle de 2012 a salué "la fermeté de François Hollande sur toutes ces questions" lors de ces négociations. Revenant sur l'attitude du candidat socialiste, Bernard Cazeneuve s'est voulu catégorique : "Ce n'est pas de l'arrogance. François Hollande a une vision très claire de ce que doit être notre politique énergétique".
CANDIDATURE D'EVA JOLY - Jean-Vincent Placé, sur i-Télé.Le sénateur EELV a affirmé qu'Eva Joly, qui a marqué son désir de prendre de la "hauteur", irait "jusqu'au bout" de sa candidature à la présidentielle. "Elle est plus déterminée que jamais". "Eva est quelqu'un avec des convictions très, très fortes", a dit le sénateur de l'Essonne, vantant sa "ténacité" et "sa persévérance". "Elle ira jusqu'au bout. Le 22 avril vous pourrez voter pour elle", a-t-il encore affirmé. Concernant l'accord scellé avec le PS, il a admis que sa formation avait "choisi une stratégie complexe" avec à la fois une candidature et un accord de mandature avec un partenaire politique, le PS.
CANDIDATURE D'EVA JOLY – Cécile Duflot, sur France Info.
La secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts a affirmé qu'Eva Joly était "plus que jamais" candidate à la présidentielle. "Tout va bien. Elle recommencera à être sur le terrain dès le début de la semaine prochaine", a annoncé Cécile Duflot. "Il ne faut pas s'emballer, elle ne voulait pas s'expliquer sur les soubresauts de cette histoire d'accord (avec le Parti socialiste sur le dossier du nucléaire, ndlr)", a-t-elle ajouté.
SYRIE – Alain Juppé, après avec un entretien avec le président de la commission des Affaires étrangères turque Volkan Bozkir. Le chef de la diplomatie française a estimé qu'il est maintenant trop tard" pour le régime syrien pour qu'il ait une chance de rester en place, faute d'avoir engagé les réformes demandées par la communauté internationale. Alain Juppé a souligné que la France et la Turquie ont "des approches tout à fait convergentes" à propos de la crise syrienne et qu'elles allaient travailler ensemble sur ce dossier. Interrogé sur la question de savoir si la Turquie, qui partage une longue frontière avec la Syrie, devrait créer une zone tampon pour protéger les populations civiles syriennes, il a répondu: "C'est à la Turquie d'en décider. Nous pensons que c'est dans le cadre d'une action internationale que cela doit se faire".

Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste... par rtl-fr

Accord PS-EELV : Eva Joly veut "prendre un peu de hauteur", selon son entourage

Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, souhaite "prendre un peu de hauteur" par rapport aux négociations cacophoniques entre PS et EELV et ne sera pas présente au Conseil fédéral d'EELV samedi, a indiqué jeudi son entourage.
"Elle souhaite prendre un peu de hauteur", a fait valoir à l'AFP Sergio Coronado, son directeur de campagne. "Eva comprend bien la nécessité d'avoir un accord et une représentation parlementaire mais elle ne s'inscrit pas dans la logique d'être dans les négociations", "elle, elle est candidate" pour la sortie du nucléaire, a-t-il poursuivi.
Dans un entretien à Paris Match, il estime également que cet accord n'engage pas Eva Joly, jugeant que "ce n'est pas un accord programmatique. C'est un accord qui concerne une majorité parlementaire. Pas une élection présidentielle. Ce sont deux logiques différentes".
C'est aussi pourquoi Mme Joly qui devait porter la contradiction à Jean-François Copé jeudi soir dans une émission sur France 2, s'est décommandée, le secrétaire général de l'UMP parlant de "dérobade". A EELV, on justifiait son absence par la "situation confuse" entre PS et EELV à propos de l'accord pour 2012, a dit à l'AFP Yannick Jadot, son porte-parole.
Dans un entretien à Public-Sénat en début d'après-midi, Noël Mamère (EELV) a dit "comprendre qu'Eva Joly soit troublée et s'interroge". Pour le député-maire de Bègles (Gironde), "elle a toujours eu une position très ferme sur ces questions (nucléaires) et éthiques" et "on est en train de s'en éloigner très sérieusement" avec l'intervention d'Areva auprès du PS.
Après la clarification de l'accord sur la filière Mox, le député-maire de Bègles a assuré à l'AFP que sa candidature à la présidentielle "se justifie plus que jamais", pour "marteler notre projet de société et notre différence".
Sur sa candidature, "Eva est remontée comme une pendule", a également souligné un de ses proches.
L'ex-juge d'instruction est effectivement "profondément troublée qu'une entreprise (Areva, ndlr) se soit sentie capable d'intervenir directement dans le débat politique" et elle se dit qu'il y a "du travail pour arriver à la République exemplaire" qu'elle entend défendre, a ajouté M. Coronado, voyant en elle une candidate "particulièrement habilitée à dénoncer les conflits d'intérêt et le poids des lobbies".
En revanche, "qu'elle réfléchisse à la manière dont elle rependra la parole" dans les jours à venir est une réalité, a-t-il reconnu.
http://www.lepoint.fr/politique/accord-ps-eelv-eva-joly-veut-prendre-un-peu-de-hauteur-selon-son-entourage-17-11-2011-1397470_20.php
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jeudi 17 novembre 2011

Embellie sondagière pour Sarkozy

L'infléchissement est léger, mais devrait suffire à redonner le sourire à Nicolas Sarkozy. Depuis des semaines, le chef de l'Etat s'active sur le front de la crise économique internationale, et voit François Hollande grimper chaque jour un peu plus haut dans les courbes de sondages. Mais la primaire socialiste est oubliée, le candidat PS a choisi de se faire discret pour ne pas lasser les Français et Nicolas Sarkozy s'est offert une belle opération de communication télévisuelle avec Barack Obama.
Jeudi matin, 20 Minutes, BFMTV et RMC publient leur sondage CSA et la tendance semble se vérifier. Bien sûr, François Hollande caracole toujours en tête - 34?% au premier tour et 59?% au second tour -, mais il est en baisse, quand Nicolas Sarkozy, lui, refait (un peu) son retard. Il atteint ainsi son meilleur score (27?% au premier tour) auprès de cet institut depuis janvier et semble en passe de reconquérir son électorat traditionnel - mais qui s'était éloigné de lui -, les retraités (40?%, +?4 points).

Sa dernière proposition convainc

Un peu plus tôt dans la semaine, c'est un sondage Ifop pour Paris-Match qui avait confirmé ce que les observateurs laissent entendre : la campagne de François Hollande s'essouffle. Si plus de la moitié des Français souhaite une victoire de la gauche à l'élection présidentielle, à 55%, ce résultat est en baisse de quatre points par rapport à octobre. "Le rapport de forces voit l'effet de la primaire socialiste s'estomper pour revenir à un niveau similaire à ceux observés avant la primaire. Ce rapport était de 56% pour la gauche et 40% pour la droite en juillet", observait alors l'Ifop. Dans ce même sondage, alors que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy progresse de 3 points (37% de bonnes opinions), celle de François Hollande subit une chute de 7 points (60%). Enfin, dans le baromètre mensuel Ipsos-Le Point, le chef de l'État recueille 37 % d'opinions favorables, soit sept points de plus qu'au mois de juin.
Après la lourde séquence internationale, Nicolas Sarkozy est de retour sur la scène franco-française. Et si le président laisse habituellement le soin aux membres de la majorité de faire des propositions, il a dérogé à cette façon de faire à l'occasion du 11-Novembre, proposant de faire de cette date la commémoration de la Grande guerre et de tous les morts pour la France. Un sondage exclusif pour leJDD.fr, réalisé par l'Ifop, a montré mardi dernier que cette idée reçoit un écho très positif chez les Français, qui sont 64% d'entre eux a approuvé ce projet du chef de l'Etat.
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les petites phrases du 17/11/2011

AFFICHES BENETTON - Christine Boutin, sur Europe 1. La présidente du Parti chrétien démocrate est revenue sur la polémique suscitée par la nouvelle campagne de pub de Benetton montrant des chefs d'Etat en train de s'embrasser. "J'ai été choquée par l'ensemble des photos. Benetton est habitué à ça. Ils s'étaient un peu calmés, mais voilà que ça recommence", s'offense-t-elle appelant même à "boycotter" la marque italienne. "On est dans un monde très chahuté où chacun cherche ses repères, et je pense que cette campagne, qui prétend lutter contre la haine, ne fait que l'attiser", a-t-elle estimé . La leader du Parti chrétien démocrate reconnaît que Benetton réalise "un gros coup de pub" et a appelé les consommateurs à s'opposer à ce coup marketing. Et d'ajouter, "il n'y a pas que le Saint-Père et l'imam qui me choque. C'est ensemble. Parce que les personnalités choisies sont des chefs d'État, ce sont des responsables, ils représentent des peuples. Et donc ce sont les peuples qu'on ridiculise".
IMMIGRATION - Claude Guéant, sur LCI.
Le ministre de l'Intérieur a affirmé que "les immigrés que nous accueillons chez nous" devaient "adopter nos coutumes, respecter nos lois" et "être intégrés", avant un déplacement à Montfermeil en Seine-Saint-Denis sur le thème de l'intégration. Ce déplacement fait suite à une étude, conduite par le politologue Gilles Kepel, à Clichy-sous-Bois et Montfermeil, qui a mis l'accent sur une "intensification de l'identité musulmane" chez des habitants qui se sentent relégués socialement. "C'est précisément pour cela que je vais à Montfermeil", a expliqué le ministre. Et d'ajouter : "cette étude (...) montre que se constituent à Montfermeil, à Clichy-sous-Bois (...) des communautés qui sont d'origine immigrée, qui vivent selon des règles qui sont les leurs, qui s'éloignent du respect de la règle commune, et qui d'ailleurs ont peu connaissance des lois de la République, des modes de vie de la France." "Je trouve que c'est un mode d'implantation des immigrés en France qui n'est pas acceptable", a-t-il estimé.
NUCLEAIRE – Jean-Vincent Placé, sur Europe 1.
Le sénateur Verts a pointé du doigt l'entourage de François Hollande. "Il y a un entourage très très productiviste, très très pro-nucléaire", qui "commence à devenir extrêmement arrogant", a-t-il estimé. "Je crois que s'il y a des petits amis à lui qui mettent du blanco sur des textes vus par la première secrétaire du PS et la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, ce n'est pas un bon début", a-t-il fustigé. "Ça peut même être le début de la fin. Et donc attention. Je le dis très fermement. Nous les écologistes, nous allons signer cette accord samedi si le Conseil national le vote et ensuite nous agirons pour le gouvernement de la France et parce que nous sommes extrêmement fiers de nos convictions", a-t-il prévenu, précisant tout de même "qu'au second tour de la présidentielle, il ne manquera pas une voix des écologistes pour faire battre Nicolas Sarkozy".
DISSENSIONS PS/EELV - Jean-Marc Ayrault, sur Europe 1. "Nous avons constaté un désaccord avec les écologistes sur la construction de Flamanville, le fameux EPR. Nous sommes favorables à la poursuite de ce chantier et puis quand on lit dans le détail le texte, on voit qu'il y a une ambiguïté sur la fabrication de ce carburant, le Mox. Ça n'est pas possible. On ne peut pas être pour l'arrêt de ce carburant et pour la poursuite de Flamanville", a expliqué le président du groupe socialise à l'Assemblée nationale. "François Hollande est candidat à la présidence de la République, la question qui est derrière, c'est pas un simple accord électoral, c'est l'indépendance énergétique de la France, l'avenir industriel, la réussite de la transition énergétique, c'est pas l'abandon du nucléaire", a-t-il poursuivi. "Maintenant les écologistes sont faces à leurs responsabilités : veulent-ils oui ou non créer les conditions d'une alternance ou d'une alternative en 2012 avec l'élection du président de gauche?", a-t-il questionné.
SYRIE - Juppé, sur BFM TV. "Il faut que le Conseil national syrien (CNS) s'organise. On a des contacts avec eux, j'ai vu à Paris M. (Burhan) Ghalioun, qui en est le président. Nous les aidons, nous avons des contacts avec eux et nous les encourageons à s'organiser", a déclaré le ministre des Affaires étrangères excluant dans l'immédiat une reconnaissance officielle par la France du CNS. Alain Juppé a de nouveau vivement critiqué le régime de Damas jugeant que "la répression brutale, sauvage, exercée depuis des mois ne peut continuer". Il a salué le "tournant" provoqué par la "prise de conscience des pays voisins qu'on ne peut plus faire confiance à Bachar al-Assad" et la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie. "Nous avons déposé un projet de résolution à l'Assemblée générale des Nations unies demandant l'arrêt de la répression et l'ouverture d'un processus de réforme", a-t-il expliqué.
DISSENSIONS PS/EELV - Daniel Cohn-Bendit, sur RMC.
L'eurodéputé EELV a accusé le PS de s'être mis au "garde à vous" sur le combustible nucléaire MOX après un coup de fil d'Areva. "Il suffit d'un coup de téléphone d'Areva pour que le grand PS, avec sa tradition et son histoire, se mette au garde à vous!", s'est-il exclamé. Et d'ajouter : "il est fort avec les faibles et faible avec les forts, ce n'est pas très jojo". Selon Daniel Cohn-Bendit, la formulation du passage contesté avait pourtant été "proposée par le négociateur numéro un nommé par François Hollande, Michel Sapin". "C'est à devenir dingue, cette histoire", a-t-il résumé. Il a aussi dénoncé les oppositions à la venue de candidats écologistes dans certaines villes dirigées par des socialistes, notamment l'arrivée à Paris de Cécile Duflot."Qu'on arrête ces petites histoires!" a-t-il souhaité. "C'est une conception d'un partenariat d'un autre siècle", a déploré le coprésident du groupe des Verts au parlement européen. "Le Parti socialiste doit se réveiller!" Un partenariat implique "des partenaires qui se respectent, pas des oukases et des diktats", a-t-il conclu.
LICENCIEMENTS CHEZ PSA - Xavier Bertrand, sur France Info.
Le ministre du Travail et de l'Emploi veut rencontrer prochainement le président de PSA Peugeot Citroën pour lui demander des clarifications sur le plan de suppression de 5.000 emplois en France. "Je prends acte de ce qui a été dit ce matin par le président de PSA qui dit 'pas de plan social, pas de licenciement économique'. J'en prends acte, mais je veux le voir", a déclaré Xavier Bertrand sur France Info. "Je veux le voir dans les jours qui viennent, pour faire le point précis avec lui, pour savoir ce qu'il entend par 'pas de plan social, pas de licenciement", a-t-il ajouté.
PSA - Nicolas Sarkozy, lors d'un discoursEn marge du 3e anniversaire du Fonds stratégique d'investissement (FSI), fonds souverain à la français, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'y aurait "pas de plan social chez PSA", avant d'ajouter que les quelque "2.000 salariés du groupe les plus directement concernés par ce projet seront tous reclassés".

X.Bertrand: "400.000 emplois directs supprimés"... par FranceInfo